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Revue Presse : Pollution de l'étang de Thau : on tient enfin les coupables

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En cause : les fientes des oiseaux regroupés sur les tables, à Marseillan
ARCHIVES VINCENT DAMOURETTE

Midi Libre 26/04/2017

Les analyses ont révélé que l'incident sanitaire qui avait entraîné la fermeture de l'étang, en mars, était dû à des déjections d'origine aviaire.

Et pan, sur le bec ! La récente pollution de l'étang ne serait pas due à un dysfonctionnement sur le réseau d'assainissement de Marseillan, mais bien à des déjections d'oiseaux.

Taux de coliformes trop élevés
Petit rappel des faits. Le 14 mars dernier, la récolte et la vente des coquillages avaient été suspendues. Les analyses effectuées par les scientifiques de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) avaient mis en évidence des taux très élevés de bactéries coliformes (escherichia-coli, ou e-coli) sur l'un des neuf points de prélèvements du REMI (Réseau microbiologique de surveilance) : le numéro 10, situé près des tables de Marseillan, au sud-ouest de l'étang.

L'analyse suivante avait été probante, mais pas la troisième : le taux d'e-coli était repassé bien au-dessus du seuil autorisé pour la consommation humaine (13 000/100 g de chair de coquillages au lieu de 4 600/100 g). L'origine de cette pollution organique était alors indéterminée. Deux hypothèses étaient avancées : soit elle était due à une forte concentration d'oiseaux près du point de prélèvement, comme ce fut le cas lors de précédents incidents sanitaires, soit elle provenait d'une défaillance sur le réseau d'assainissement de Marseillan.

Le 23 mars, Philippe Ortin, président du CRC (Comité régional conchylicole) et plusieurs dizaines de producteurs, s'étaient rassemblés à Sète, devant le bureau des affaires maritimes, où se tenait une réunion de crise.

L'étang rouvert en totalité depuis le 14 avril
Très remontés, ils avaient obtenu une mesure réclamée de longue date : la sectorisation de la fermeture de l'étang. Celui-ci est en effet divisé en trois secteurs. Or, en cas d'incident localisé, c'est l'ensemble des professionnels de la lagune qui, jusqu'à présent, "trinquaient".

Cette fois, les autorités ont consenti à lever l'interdiction de la récolte et de la commercialisation pour les zones A (Bouzigues, Loupian) et B (Mèze), seule la zone C concernée par la pollution, celle de Marseillan donc, restant "fermée". Ce qui a été le cas jusqu'au 14 avril. Car entre temps, les résultats des analyses ont été rassurants. Retour à la normale, donc, depuis. Restait à connaître la nature de la contamination. Pour ce faire, des prélèvements de chair de coquillages et d'eau ont été expédiés à l'Ifremer de Brest.

Une arme : effaroucher les volatiles avec des canons à gaz
Verdict : le réseau d'assainissement marseillanais a été mis hors de cause. Les excréments retrouvés étaient bien d'origine aviaire. Or, selon Philippe Ortin, "ce ne sont pas les cormorans qui sont en cause, mais les sternes et les goélands". Ce sont pourtant bien les cormorans qui ont été incriminés par la CABT...

Pour disperser les oiseaux, les effaroucher, donc, les professionnels ont une arme : des canons à gaz (inoffensif). "Trois canons sont opérationnels, précise Philippe Ortin. Nous allons voir avec l'Agglo comment on peut les utiliser, tout en continuant à favoriser l'accueil des oiseaux, puisque nous sommes en zone Natura 2000". En somme : comment préserver la biodiversité de la lagune sans que les conchyliculteurs se fassent plumer...

MARC CAILLAUD



Publié le : Mercredi 26 avril 2017