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Revue Presse : Sète, une ville qui pollue

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Entre brouillard et pollution, la ville disparaît parfois un peu dans la brume
V. A

Midi Libre 24/10/2017

L'observatoire régional dresse quotidiennement le bilan des émissions de polluants et de la qualité de l'air.

L'impact de la pollution de l'atmosphère sur la santé publique est estimé à plus de deux millions de décès anticipés par an. La pollution de l'air affecte l'ensemble de la population, dès les plus faibles niveaux de pollution. Ce ne sont donc pas les pics de pollutions qui entraînent les décès, mais bien l'exposition à long terme à un niveau de pollution modérée. A Sète et son bassin comme partout dans le monde, cette problématique de santé publique est donc aujourd'hui au coeur de toutes les réflexions d'évolutions urbaines. Elle associe l'ensemble des parties prenantes : l'Etat, les acteurs économiques, les villes environnantes et leur population. Depuis quelques années déjà, des associations de surveillance de la qualité de l'air, agréées par le ministère de l'environnement, analysent et veillent à l'évolution de la qualité de l'air environnant.

Une fusion régionale, deux agences
Dans le cadre de la nouvelle organisation des régions françaises, AIR LR et son homologue ORAMIP ont fusionné, le 1er janvier 2017, pour devenir Atmo Occitanie, le nouvel observatoire de la qualité de l'air de la grande région.

Les deux anciens observatoires ont mis en commun leurs équipes et leurs moyens pour garantir à la population, en toute indépendance, une surveillance efficace et une information transparente sur l'ensemble de la nouvelle région Occitanie. Ces équipes sont réparties sur deux agences locales, une à Montpellier et une à Toulouse.

AIR Languedoc-Roussillon, 10, rue Louis Lépine, Parc de la Méditerranée, 34470 Pérols. Tél : 04 67 15 96 60.
C'est le cas d'Atmo Occitanie, et de son observatoire régional de la qualité de l'air. Ainsi, l'observatoire publie quotidiennement la cartographie, commune par commune de la concentration de quatre polluants : gaz à effet de serre, oxyde d'azote, particules en suspension et particules en suspension d'un diamètre inférieur à 10 micromètres.

Mesures significatives
Ces dernières étant les plus dangereuses pour l'organisme puisque œleur très petite taille leur permet de s'infiltrer plus profondément directement dans les poumons et de passer dans le sang voire de remonter au cerveau explique Fabien Boutonnet, directeur délégué aux mesures et à l'innovation pour Atmo Occitanie.

Si ces mesures placent la commune de Sète dans le œrouge (au maximum des taux), sur ces quatre polluants, parfois loin devant ses voisines du bassin et de la région, œles résultats sont à relativiser car plusieurs facteurs comme la densité de population entrent en compte précise Fabien Boutonnet. Difficile dès lors de classer les villes de la plus à la moins polluée.

Une donnée parlante en revanche est la concentration de ces polluants en kg par an et par habitant. Pour les particules inférieures à 10 µm le bassin de Thau affiche un taux de 2,4 kg/an/habitant, contre 1,6 seulement à Montpellier, pour une moyenne départementale de 2,5 et régionale de 3,2.

Pour les particules, le bassin affiche un taux de 3,8 kg/an/habitant contre 3,2 à Montpellier, 4,6 dans le département et 5,7 en région. Concernant les gaz à effet de serre, avec 5,7 kg/an/habitant, le bassin se place au-dessus de Montpellier (2,9), du département (3,7) et de la région (4,6). Enfin, pour le Monoxyde d'azote, le bassin de Thau explose littéralement les scores avec 22,1 kg/an/habitant contre à peine 9,1 à Montpellier et 13,3 et 14,9 seulement pour le département et la région. On peut donc conclure que Sète est une ville qui de façon globale émet beaucoup de polluants et fait grimper la moyenne régionale.

Une étude de 2006
Grâce au PPA (plan de protection de l'Atmosphère), obligatoire pour les villes de plus de 250 000 habitants et les zones dans lesquelles certains seuils réglementaires ne sont pas respectés, les analyses peuvent être poussées jusqu'au œrue par rue. Si Sète ne possède pas de PPA comme sa voisine Montpellier, une étude régionale détaillée avait été menée en 2011 et l'île singulière faisait partie des trois agglomérations situées entre 40 000 et 100 000 habitants ou stations littorales choisies.

L'étude révélait alors que les concentrations en dioxyde d'azote (No2) les plus élevées de l'agglomération se trouvaient dans le voisinage d'axes au trafic routier intense. Concernant le benzène, autre élément scruté, c'est à Sète, Boulevard de Verdun précisément, que les concentrations étaient les plus élevées. Des résultats identiques voire en baisse par rapport à une précédente étude datant de 2006 qui s'expliquent en partie par la limitation du taux de benzène dans l'essence suite à la réglementation européenne du 1er janvier 2000. La conclusion de l'étude jugeait alors pertinent l'installation d'un dispositif permanent de mesures indicatives. Ce dispositif a été mis en place une année, en 2013 œet devrait être bientôt réédité a commenté Fabien Boutonnet.

Réalisé avec le concours de l'inventaire biannuel des émissions de l'année 2012 et les outils de modélisation d'Atmo Occitanie.

SIMON-JACQUES TRIGANO



Publié le : Jeudi 26 octobre 2017