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La Grande-Motte : l'électrique sied aussi aux gros bateaux

mardi 25 avril 2017

Sujet : Midi Libre

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Deux moteurs de chacun 60 kW propulsent le yacht. "…Suffisant…", juge Mike Wandler, skippeur
OLLIVIER LE NY

Midi Libre 21/04/2017

Au Salon du multicoque, Solarwave dévoile un 62 pieds mu par l'énergie solaire.

Son ambition n'est pas d'aller vite ni d'offrir à son skippeur des sensations intenses. Il n'a pas été conçu pour cela, son projet était tout autre. "Être parfait", mais dans le registre du "confort", ainsi que l'a imaginé Michael Köhler. Cet Autrichien dévoile au Salon international du multicoque, inauguré ce jeudi 20 avril, un cruiser 100…% électricité solaire. En première mondiale.

Son roof en totalité habillé de panneaux solaires, le navire détonne dans la forêt de mâts du salon. Le gabarit aussi, de près de 20 m, résine époxy et carbone pour un carré lumineux donnant sur un cockpit large comme un porte-avions. Détails soignés, beaux matériaux, équipement complet et flybridge masqué astucieusement par une section du roof relevable, ce Solarwave 62 se veut raffiné. Pourtant…: et si son luxe était ailleurs…?

En première mondiale
"Je voulais aller de baie en baie sans contrainte, raconte Michael Köhler. Sans devoir faire escale dans une marina régulièrement pour faire le plein de carburant, d'eau et de nourriture. Je voulais être autonome." Bruit, odeur d'échappement, capacité des réservoirs, vibrations, cet ancien avocat, journaliste nautique et désormais constructeur, écarte le yacht à moteurs. Et dresse le constat que "l'on a déjà vu des semaines sans vent, mais rarement sans soleil", sur les mers chaudes et tempérées où Solarwave à vocation à naviguer, en saison estivale.

Exit la voile, son bateau serait solaire électrique. Un 46 pieds dessiné de sa main, mis à l'eau en 2009, avec lequel Michael Köhler revendique, en cinq années de mise à l'épreuve, 2…500 heures de marche grâce à l'énergie du soleil et uniquement 50 heures de charge des batteries via le groupe électrogène du bord.

"Il y a une demande pour ce type de bateaux"
Ce prototype a désormais un grand frère de présérie, fabriqué en Turquie, le 62 amarré à La Grande-Motte jusqu'à la fin du salon, dimanche 23 avril. Et en catalogue deux versions de 55 et 70 pieds à partir d'1 M€ l'unité pour le plus petit, produit par un chantier chinois et capable comme les autres d'une traversée océanique.

Le seul du genre doté d'une propulsion de cette nature dont Michael Köhler ne doute pas du succès, reprenant le précédent du constructeur automobile Tesla. "Avant eux, il n'y avait pas de marché. Mais ils vendent aujourd'hui des milliers d'automobiles. Il y a une demande pour ce type de bateaux." Celle de skippeurs qui ne voudraient plus s'occuper de savoir si le vent souffle suffisamment et dans la bonne direction, désireux de croiser autour de sept noeuds de mouillage en mouillage, à l'écart de tout.

OLLIVIER LE NY




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