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Revue Presse : Rappel à la loi des plages privées : les soirées paillotes dans l´œil du cyclone

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Les gérants de plages privées s’inquiètent de l’interdiction de soirées prévues
depuis déjà longtemps. (Archives MICHEL PIEYRE)

Midi Libre 01/08/2012

Le directeur de cabinet du préfet de l’Hérault a beau assurer que "la loi est la même pour tous", l’été part en eau de boudin sur certaines plages privées. Avec une inégalité de traitement qui se dessine.

Un ferme rappel à la loi

En cause : l’offensive des services de l’état qui ont décidé de rappeler la réglementation aux paillotes organisatrices de soirées, rassemblant parfois plusieurs milliers de personnes. Par courrier adressé à tous les maires du littoral, la préfecture indique que ces événements ne doivent pas dépasser la capacité d’accueil des plages privées (généralement 200 à 300 personnes), respecter l’environnement, la sécurité, ne pas être payants et être libres d’accès.

"On ne veut pas jouer aux Zorro mais rappeler la loi et nous sommes ouverts à la discussion", explique Nicolas Honoré, le directeur de cabinet.

Pourtant, à Sète essentiellement, plusieurs événements ont d’ores et déjà été annulés par les gérants qui veulent éviter au mieux une amende, au pire le non-renouvellement de la concession.

Par exemple, le festival United Summer du week-end prochain ou encore la soirée prolongeant l’ouverture du festival Fiesta Sète, prévue aujourd’hui, ont été délocalisés. Le maire François Commeinhes, qui a saisi le ministère du Tourisme, s’étonne que la "bienveillance" habituelle de l’état se soit muée en un ferme rappel à la loi. Il demande une remise à plat de la réglementation.

Mais le premier problème, c’est que les hostilités administratives se sont déclenchées très tardivement, au début de la saison, alors que les soirées étaient déjà programmées.

La loi est-elle la même pour tous ?

Et le second souci, c’est que les services préfectoraux naviguent à vue. Au Cap-d’Agde, à La Grande-Motte, Carnon où encore le week-end dernier à Villeneuve-lès-Maguelone, soirées et festivals d’importance se déroulent comme si de rien n’était depuis un mois.

Alors que d’autres, à Sète toujours, ont fait l’objet de plusieurs rappels à l’ordre entraînant les annulations par le biais la municipalité, soucieuse de ne pas jouer le mauvais élève. Ce qui ne manque pas de nourrir rancœur et jalousie.

"En période de crise, on génère des emplois" Vincent Guillon, organisateur

"Il y a des événements sur toutes les plages et on m’interdit le mien. Je suis un dommage collatéral, se plaint Vincent Guillon, organisateur d’United Summer. En période de crise, on génère pourtant des emplois, de la consommation... On comprend pourquoi tout le monde va en Espagne." Selon ses dires, il en est de sa poche pour plusieurs milliers d’euros.

"On ne veut pas taper sur Sète, il n’y a pas d’ostracisme, on s’occupe de tout le monde", promet Nicolas Honoré. Il reconnaît pourtant implicitement que ses services n’ont pas toutes les cartes en main : "A-t-on une vue exhaustive de toutes les soirées ? Je ne sais pas... On peut toujours être meilleurs, ça fera parti du débriefing à la rentrée."

Mais pour ce “politique”, fin connaisseur de la problématique et qui veut rester incognito, "il suffit d’aller sur les sites des paillotes pour voir les photos de ce qu’il s’y passe... La préfecture est dépassée", persifle-t-il.

"Le temps de l’excès, du toujours plus de monde sur la plage, est révolu"

Sentant le vent de la répression tourner vers sa commune, le maire de La Grande-Motte, lui, réunit demain tous les gérants de paillotes pour leur rappeler les règles, surtout en terme d’affluence. Il n’entend pas interdire les soirées alors que certains concessionnaires ont demandé audience en préfecture pour sauver leur événement d’août.

"On ne tolérera aucun débordement. Cette année, on a déjà mis deux PV pour nuisances sonores et fermeture tardive, précise Stephan Rossignol. Mais ces soirées correspondent à une demande de notre clientèle, les concessionnaires ont une redevance élevée à payer, ils ne peuvent pas vivre que de la location de transat et ces activités créent des emplois. Pour autant, le temps de l’excès, du toujours plus de monde sur la plage, est révolu."

YANICK PHILIPPONNAT



Publié le : Mercredi 01 août 2012