C’est vendredi 21 décembre 2012 que le Conseiller portuaire Charles Robin, représentant élu des plaisanciers, se présentera devant la justice au Tribunal correctionnel de Béziers pour répondre des accusations de diffamation à l’égard de la SODEAL et de son directeur, Monsieur Thierry BOUCHER.
Rappel des faits :
Suite à la réunion du CLUPP du 04 janvier 2012 où ce représentant des plaisanciers s’est senti agressé verbalement par les autorités portuaires, celui-ci n’ayant plus d’autre possibilité pour exercer son mandat a proposé un article au Média Internet Hérault Tribune pour exprimer sa vision des choses sur la gestion des ports du Cap d’Agde.
Pour ce motif ce représentant des plaisanciers est accusé de s’être rendu coupable de diffamation publique à l’égard de la SODEAL et de son directeur, Monsieur Thierry BOUCHER.
C’est la première fois qu’une telle situation se produit alors que pendant dix ans cet élu a été le Président de l’Association des usagers des ports de plaisance du Cap d’Agde, UPCA, qu’il siège au CLUPP et au Conseil portuaire depuis 1995 et qu’il n’a pas manqué d’intervenir chaque fois que les intérêts des plaisanciers étaient en jeu.
L’appel à la modération du Président du CDPCA n’a pas suffi pour régler ce différend dans la concertation, l’affaire suit son cours et la justice va donc se prononcer.
Nul doute que ce jugement marquera les rapports entre les plaisanciers et les représentants institutionnels de nos ports.
Que d'aucuns en charge de responsabilités, pourraient utiliser l'argent d'autrui pour engager des procédures dans le but de s'opposer à la liberté d'expression constituerait une démarche assez navrante, si tel était le cas.
En tout état de cause, il semble indéniable de nos jours, que beaucoup de structures, sur simple base d'ukase, décident de tout et de rien, avec imputation in fine aux membre, simples citoyens ou contribuables.
Si cette généralité normative était acquise, elle devient de moins en moins supportable, du fait du sentiment d'un "racket généralisé" d'autant moins acceptable, en cas de gestions discutables.
Certes, sans connaissance exhaustive du dossier il n'est pas possible de se faire une idée précise du litige. Il demeurerait néanmoins un doute quant à l'application potentielle d'une riposte judiciaire excessive, sans doute quelque peu disproportionnée, par rapport à des critiques, peu ou prou fondées, qui somme toutes devraient procéder d'une normalité de mise, sinon acceptable en démocratie.
Faut-il croire que tout excès, quel qu'il soit, résulte de la rationalité légitime ? La question pourrait bien se poser ? A voir la réponse intelligente à venir!
L'image d'une entité se mesure néanmoins souvent davantage à son efficacité ordinaire et non pas à ses démonstrations à judiciariser, dès lors que ce moyen ne répondrait pas implicitement à la norme usuelle de proportionalité de la riposte, par rapport à l'agression, pour autant qu'elle ne soit constituée, un peu à l'image du rapport équilibré lié au principe de la légitime défense.
Espérons pour autant que cette affaire ne déclenche pas une guerre nucléaire, mais que la montagne accouche plutôt simplement d'une petite souris, dans le cadre de l'apaisement souhaité, par le plus grand nombre semblerait-il !
Monsieur le Maire d'Agde aurait pu intervenir pour éviter cette mise au tribunal de cet ardent et historique défenseur des plaisanciers mais ne l'a pas fait.
Pour quelle raison ? :b
Ce report pourrait être également considéré sous une approche différente, plus vicieuse, certes on n'en connaît pas les détails. L'homme attaqué a 84 ans semble-t-il et il payerait de ses deniers personnels les frais de procédure. Aussi faire durer "artificiellement" celle-ci, certes il s'agit ici d'une simple hypothèse non confirmée, permettrait en cas avéré d'atteindre un objectif double :
- ponctionner les ressources financières du défendeur.
- lui mettre "un pied dans la tombe" avec des tracasseries perdurantes.
C'est pourquoi, comme on évoque souvent la solidarité exemplaire des marins, ne faudrait-il pas oeuvrer ensemble pour faire clore rapidement ce litige ubuesque, qui semble somme toute apparaître plutôt hors norme, sinon déplorable en démocratie ?
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