Midi Libre 15/12/2022
Neuf mois ont suffi pour construire ce bâtiment flottant, qui accueille les équipes de l'aire marine protégée de la côte agathoise.
Directeur du milieu marin en mairie d’Agde, Renaud Dupuy de la Grandrive affichait un large sourire mercredi, au pied de la Maison de la mer, qui abrite depuis quelques semaines l’équipe de l’aire marine protégée de la côte agathoise. "Agde est d’ailleurs l’une des rares communes à être dotée d’un tel service", s’est félicité le maire Gilles D’Ettore, qui accueillait pour l’occasion une cohorte d’officiels représentant les différents financeurs de ce projet d’1,7 millions €, financé pour moitié par la Ville.
Pour remonter l’historique du dossier, il faut revenir à 2018, dans la mouvance des projets concernant la faisabilité d’installation d’établissements flottants – Gruissan pour de l’habitat touristique flottant, Sète et sa capitainerie – en région Occitanie. Les fonds de l’Europe (400 000 €), l’État, via le Plan littoral 21 (200 000 €), la région Occitanie (130 000 €) et le département de l’Hérault (130 000 €) étant au rendez-vous, sans oublier un prêt vert à moins d’1 % d’intérêts délivré par la Banque Postale, les architectes du cabinet d’architecture montpelliérain Imagine et la société aveyronnaise Carré de Vie ont planché sur le sujet.
Et opté pour un caisson en béton (flottant donc) rattaché au quai et un bâtiment à ossature bois. Une belle réalisation, qui a vocation à ne pas demeurer dans l’ombre, "car elle va nous permettre de poursuivre non seulement les opérations de sensibilisation menées auprès du public et des scolaires en particulier, mais aussi la politique de préservation de l’aire marine protégée", rappelait Gilles D’Ettore. "Il faut faire prendre conscience à chacun, y compris aux touristes, que la mer recèle des enjeux écologiques importants."
Outre les bureaux administratifs, plusieurs salles techniques, d’animation pédagogique donc, mais aussi un ponton pour l’accostage des bateaux ont été aménagés. "Là, nous sommes dans le positif, le proactif, plus que dans la culpabilisation (écologique) " s’est félicité le conseil départemental Jean-Louis Gély, tandis que Sébastien Denaja, qui représentait Carole Delga, la présidente de Région, évoquait "la fragilité de la Méditerranée. Il faut la protéger et c’est un enjeu partagé de la rive nord à la rive sud. Il faut penser global, mais aussi agir local. " Un bon exemple flotte désormais à deux pas de la capitainerie.
OLIVIER RAYNAUD