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MidiLibre 13/05/2025
Le Collectif des plaisanciers du Cap d’Agde, qui n’en est pas à sa première bataille contre la municipalité, remet en cause la légalité d’une délibération du conseil municipal d’Agde.
Il est désormais acté et voté d’ailleurs que la ville d’Agde va reprendre en régie municipale la gestion des ports du Cap d’Agde. Une responsabilité qui incombait depuis de longues années à la Sodéal, société d’économie mixte qui disparaîtra dans quelques mois, bien qu’une échéance précise soit difficile à déterminer, tant les détails administratifs et comptables sont nombreux dans cette affaire.
Si quelques soubresauts ont agité le personnel de la société ces derniers mois, concernant notamment leur statut et la gouvernance, David Masella, directeur actuel de la Sodeal, devrait selon toute vraisemblance poursuivre sa mission à la tête du futur service municipal dédié à la gestion des ports, ce changement, sauf modification des tarifs évidemment, y compris à la baisse, possibilité évoquée par le maire et tout récent président de la Sodéal Sébastien Frey en octobre dernier, ne devrait guère perturber la vie des plaisanciers.
Mais certains d’entre eux, réunis sous la bannière du Collectif des plaisanciers du Cap d’Agde, association présidée par Évelyne Portier, ont décidé de saisir le Préfet pour "irrégularités dans la création du nouveau gestionnaire." Le CDPCA, qui n’en est pas à sa première bataille contre la municipalité, souhaite que le Préfet de l’Hérault "examine en urgence la légalité de la délibération n°10 du conseil municipal d’Agde du 12 mars 2025, portant création d’un Service public industriel et commercial (Spic) pour la gestion des ports du Cap d’Agde."
Le collectif relève "des éléments particulièrement préoccupants" selon lui : "l’absence de consultation préalable du conseil portuaire, en violation du Code de transports, le maintien des responsables de la Sodéal, des clauses de confidentialité disproportionnées qui portent atteinte au droit d’accès des citoyens à l’information publique, ainsi que le défaut de mécanisme de contrôle et de transparence dans les statuts du Spic." Le CDPCA qui conclut : "la gestion des ports du Cap d’Agde ne peut se permettre un simple changement de façade. L’éthique, la transparence et la légalité doivent redevenir les piliers de l’action publique." Vous l’aurez compris, la campagne des élections municipales se passera aussi sur l’eau !
Olivier Raynaud