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Publiée le 05-06-2022

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​Interviews Le Belem parrain de la CTMV (Compagnie de Transport Maritime à la Voile)


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Nous avons été invités à bord de cet admirable voilier qu'est le BELEM par le Président de la CTMV. (Compagnie des transports Maritimes à la Voile).

Son président est un agathois fort dynamique, Frédéric ALBERT qui a toujours rêvé de grands espaces et qui veut faire renaître la Marine marchande à la voile.

Il s'est appuyé sur sept associés parmi lesquels un jeune officier de la marine marchande, Jean Zamettini, qui nous reçoit à bord du Belem. Le Président étant fort occupé avec des assureurs sur la passerelle.

Après nous avoir fait visiter ce voilier, un  "trois mats barque"et expliquer dans les moindres détails l'historique et les caractéristiques du Belem, on s'attable dans un des salons spartiates pour parler de la CTMV.

Capitaine, merci de cette visite qui fera l'objet d'un reportage spécifique, car aujourd'hui, nous sommes là pour parler de ce projet de transport de vin vers des contrées lointaines. Pourquoi avez-vous choisi le "Belem" comme parrain?

Dés 2005, notre Président Frédéric a pris contact avec le Commandant du Belem, Michel PERY, qui a été particulièrement séduit par ce projet. La Caisse d'Epargne, propriétaire du bâtiment et mécène,  a donné son accord pour un parrainage très intéressant pour nous puisque le Belem est en quelque sorte notre ambassadeur. Une belle image n'est-ce-pas ?

Je n'en doûte pas.. Mais comment allez-vous réaliser ce projet de transport ?

C'est déjà fait ! En juillet 2008, nous avons affreté une goélette de 33 mètres avec à bord une cargaison de 14000 bouteilles de vin de qualité supérieure du Gard, de l'Hérault et de l'Aude. Mais que je vous rassure, la manutention s'effectue par trans- palettes. Nous avons tout débarqué à Dublin et je puis vous dire que les Irlandais apprécient notre vin, d'autant plus qu'il arrive par mer, à la voile. Un gage de développement durable, d'énergie renouvelable, pour coller à la réalité du moment !

Très bien ! Mais dîtes-moi ces vins, la provenance ?

Je vais vous présenter quelques associés, des producteurs du Languedoc.
Et Jean nous présente, trois vignerons,  Costières de Nîmes, Saint-Chinian - -Minervois-La Livinière.
Ils sont visiblement enchantés de la  promotion de leur vin et nous disent leur bonheur d'être associés à cette formidable entreprise qui allie le terroir à la mer.

Je pense qu'il est prévu une prochaine expédition ?

Bientôt ! c'est pour octobre, cap sur Londres pour une fête viticole. Le voilier fait 33 mètres, c'est le "Kathleen and may" (les yeux du Capitaine brillent..) . Nous allons augmenter notre volume de vin. Car, ce n'est pas un problème de poids, mais de volume. C'est la péniche " Tourmente" amarrée en face du Belem qui va transporter le vin, paisiblement, jusqu'à Bordeaux par le Canal du Midi. Et puis, nos bouteilles seront un peu chahutées avec  le parcours voile dans des conditions très souvent  musclées..
Et, nous ne reviendrons pas à vide..C'est du whisky écossais qui remplira nos soutes..

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Vos projets de création de goélettes propres à votre Société ?

Ce sont des ketchs en coque acier et  structures en aluminum qui sont prévus dans notre cahier de charges.
Ils auront 47 m de longueur. Un cabinet d'architecte y travaille dessus et c'est peut-être un chantier de l'Ile Maurice qui remporterait la construction..mais rien n'est encore décidé.


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Celà représente des sommes considérables, aucune crainte pour vous lancer dans cette opération ?

Vous savez, les jeunes ménages s'endettent pour trente ans maintenant ! et avec notre Président Frédéric, sommes encore jeunes !
Nous avons, oûtre notre parrain le Belem, Sud de France (Région), l'ADEME qui sont de solides partenaires.
Et puis, l'avenir est aux énergies renouvelables. Nous avons le vent en poupe avec l'utilisation d'énergie propre.
Je vais vous faire une confidence... nous allons peut-être à bord utiliser, non pas l'éolien ou le photo-voltaïque, mais l'air comprimé.. lequel sere préalablement comprimé avec des énergies renouvelables...

Décidément, l'équipe de Frédéric ALBERT, sort vraiment des sentiers battus !

Merci, Capitaine Jean, pour cette fraîcheur dans vos projets et nous vous suivrons bien sur dans le développement durable de cette belle entreprise de transport, hors du commun, le grand retour de la Marine marchande à la Voile.

De notre correspondant : henri GEOFFROY

Publié le : Mardi 09 septembre 2008

​Interviews L'accueil à la capitainerie de l'avant port


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La saison est maintenant bien lancée, il est temps d'aller prendre le pouls de la station au sein même du dispositif moteur des ports. Nous voilà dans cette belle Capitainerie dont l'accueil est des plus agréable avec les charmants sourires de ses hôtesses.

Isabelle Gras, assistante de Direction, répond sans détours à nos questions et on s'aperçoit très vite de son expérience acquise après seize ans de présence à la Capitainerie. 

On s'est étonné l'an passé de la baisse des escales. Qu'en est-il aujourd'hui ?

Pour l'heure, c'est le maintien du niveau. il est difficile de donner des chiffres précis. Le temps de ce début de juillet a été un peu perturbé. Et puis, il faut attendre la fin de saison pour faire un bilan.

Certes, mais la tendance est-elle à l'optimisme ?

Il est une évidence que je ne m'explique pas. Les séjours sont de plus en plus courts. Je vous précise que nous avons la gestion de deux catégories de prestations bien distinctes :

  • l'escale proprement dite
  • les locations de places saisonnières.

    De toutes façons, le port fait quasiment le plein.

    La composition de la clientèle, du changement  ?

    Nos client étrangers viennent surtout hors-saison. Et puis, nous bénéficions d'une innovation intéressante avec la mise en place d'une Centrale de réservation sous l'égide de la CCI côte d'Azur. Ce partenariat a permis d'améliorer les escales des gros bateaux.
  • Les bateaux qui nous rendent visite sont des unités d'une moyenne de 13 mètres alors que les années précédentes, la moyenne se situait autour de 9.50 m.

    A ce sujet, comment vous distribuez les places ?

    L'affectation se fait selon les places libérées par nos plaisanciers partis en croisière. On essaie de satisfaire au mieux les désirs de nos clients. Certains font le choix du casino, des lieux festifs alors que d'autres préfèrent le calme de l'avant-port.

    Les réactions des plaisanciers en escale sur le Luna-Park ?

    Il semblerait qu'il n'y ait pas une grosse gêne. Du moins, aucune remarque nous a été signalée à ce sujet.

    Si on parlait du Mobi-Deck ?

    Je peux vous annoncer que le Moby-deck est maintenant parfaitement autonome. Chaque plaisancier possède sa télécommande.

    Il nous reste plus qu'à vous remercier de votre aimable accueil. Bon courage pour cette saison qui s'annonce radieuse avec le splendide Canigou qui domine notre Golfe du Lion. Mais, comme vous le savez...c'est signe de pluie, dans trois jours !!

    De notre correspondant : henri GEOFFROY


    Publié le : Mercredi 16 juillet 2008

    ​Interviews Du Cap d'Agde à Rio de Janeiro avec Richard BESSENAY


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    Richard avec ses "équipières

    Avant votre grand départ, faisons connaissance, racontez-nous comment est née cette passion du bateau ?

    J'ai vécu ma jeunesse au bord du lac du Bourget et tout naturellement je me suis mis au dériveur. Ensuite, j'ai navigué sur un Océanis 390 d'un cousin en Méditerranée. Le virus étant inoculé, j'ai construit un voilier de 8 mètres mais cette longueur n'était pas suffisante pour réaliser le projet qui me tenait à coeur, la soif du grand large et de l'aventure.
    Je fis donc l'acquisition de "Marie-Alice" un Kirk de 11 mètres.  Ce voilier est l'aboutissement d'un rêve vieux de vingt ans. J'arrive au bout grâce à ma détermination et à la collaboration sans failles de mon épouse qui partage ce projet.

    On vous connaît comme anticonformiste mais là, vous ne sortez pas des sentiers battus pour atteindre votre objectif, vous faîtes preuve de sagesse et de sens marin.

    Je pense justement qu'il faut être anticonformiste pour partir dans cette aventure. Mais, je suis pragmatique et raisonnable. Mon projet a été mûrement préparé. De plus, je cherche toujours à anticiper afin de ne pas tomber dans des galères inutiles. Je ne tiens pas à décourager mon épouse. C'est une des fonctions essentielles pour moi. Bien sur, il y a toujours l'imprévu mais une préparation rigoureuse permet de nous consacrer à nos nouvelles découvertes.

    Votre voilier est un Kirk de 11 mètres construit par Henri Amel. Rien que de citer ce nom, on sait que c'est un bateau solide et conçu pour des navigations hauturières. Mais, je trouve  le franc-bord , un peu court...

    C'est un bateau qui a fait ses preuves. On en croise sur toutes les mers de la planète et ses limites sont supérieures aux miennes ! Il a le défaut de ses qualités. En étant bas sur l'eau, il n'a pas de fardage et possède une tenue de cap exceptionnelle. Son étroitesse lui confère un "près-serré" que bien des carènes modernes lui envient.
    Sûr et solide donc mais avec une certaine expérience acquise dans des conditions extrêmes , il demande une réduction de voilure rapide car il gîte très vite. D'ailleurs, la capote de roof n'est pas du luxe, elle nous protège parfaitement des embruns. Vous l'avez compris, j'ai trouvé là mon complice idéal pour l'instant.

    Votre ligne de flottaison s'est un peu enfoncée. Vous emportez quoi pour ce long périple ?

    Nous partons "chargés", c'est sûr.. Ce style de voyage impose une certaine autonomie. De l'outillage, des pièces de rechange, quelques matières premières.. A l'éolienne et au panneau voltaïque, j'ai rajouté un petit groupe électrogène, de l'électro-portatif et une grosse annexe avec un 9x9 capable de vous ramener de la plage quand le vent forci et que la mer s'est formée. On ne peut se passer d'éléments de confort surtout pour une telle période. Les performances seront moins pointues mais je ne fais pas de course. J'ai tout mon temps...

    Nous savons que vous êtes un électronicien averti doublé d'un bon communicant. Donnerez-vous des nouvelles et comment ?

    J'ai prévu de tenir un livre de bord comme d'habitude et selon la règlementation. Je le mettrai en page avec une PAO et des photos et j'éditerai ce carnet en PDF pour le mettre sur mon site. J'espère pouvoir me connecter en Wi-fi avec mon ftp dans certaines escales pour mettre mon site à jour. D'ailleurs, j'ai fait pour les amis et ceux qui seraient intéressés une liste de distribution. les inscrits recevront par mail le carnet de voyage brut sans photos.

    Nous serons donc à votre écoute tout au long de votre voyage.

    Bien sûr, je laisserai la primeur des nouvelles à Infocapagde qui pourra relayer auprès de ses lecteurs le carnet de voyage.

    Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter selon la formule consacrée, bon vent, et beaucoup de bonheur dans vos découvertes.

    Je vous remercie de l'intérêt que vous portez à mon projet et à mon tour, je souhaite longue vie à Infocapagde. Mais, si vous permettez j'ai quand même un remerciement à faire. J'avais dénoncé sur les forums les pratiques scandaleuses de certains professionnels du nautisme, notamment au Cap d'Agde. Mais il faut aussi citer des personnes qui font honneur à leur profession et qui vous considèrent autrement qu'un numéro de carte bleue. Je tiens à louer les services de Navelec qui m'a dépanné sur un matériel qu'un autre Professionnel peu scrupuleux m'avait vendu. En perdant beaucoup de son temps sans pour autant penser à son "chiffre d'affaires", il s'est démené pour que mon matériel soit prêt en temps et en heure. Alors, merci Monsieur Rémy Boyer de Navelec !

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    Un petit pot avant le pot au noir

    De notre correspondant henri GEOFFROY

    Publié le : Dimanche 06 juillet 2008

    ​Interviews Rencontre avec Maurice SEINGIER, Président de l'APAC


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    M. Seingier, vous êtes le Président d’une des plus anciennes associations de nautisme du Cap d’Agde : l’APAC. (Association des Plaisanciers d’Agde et du Cap) Bien que votre fonction vous mette parfois sur le devant de l’étrave, vous restez un homme discret. Nous allons donc faire plus ample connaissance.

    Tout d’abord, je vous remercie de vous intéresser à l’Association que j’ai l’honneur de présider. Normand d’origine et peut-être descendant des vikings, j’ai toujours ressenti l’appel de l’aventure. Après une formation de radio-navigant des radiocommunications, j’ai devancé l’appel et me suis retrouvé en Algérie. C’était en 1948, donc avant les événements. Ensuite, ce fut l’Afrique Equatoriale avec mon administration d’origine et toujours dans le département « radio ». A cette époque c’était le morse, le langage universel…Et puis retour au pays en 1952. J'embarque comme Officier-Radio de marine marchande au long cours à la Cie des Chargeurs Réunis. J’ai pu ainsi assouvir cet esprit d’aventure par des voyages  lointains en Indochine, Afrique du Sud et  Antilles notamment. Il fallait bien quand même après dix années de navigation poser son sac. Nous, les normands, on a peut-être du sang viking mais on aime aussi le plancher des vaches. En 1958, Je fis donc une autre carrière dans l’automobile chez Simca, Ford, Général Motors et comme responsable de la formation commerciale Opel France jusqu’en 1988.

    En effet, votre vie professionnelle n’a pas été un long fleuve tranquille, mais au moins, vous ne vous êtes jamais ennuyé.. Mais, dîtes-nous, comment êtes-vous arrivé au Cap ?

    Par hasard, au gré de la transhumance, nationale 7, comme le chantait un chanteur de chez vous… Un panneau publicitaire louait les beautés d’une nouvelle station en Languedoc, le Cap d’Agde. C’était en 1972 et une fidélité à toute épreuve jusqu’à nos jours. Stages de voile annuel et mon premier bateau en 1982, un Dufour 2800 suivi d’un Dufour 31 en 1991 et d’un Dufour 35 classic en 2002.
    On peut affirmer que vous êtes un homme fidèle à une marque.. mais parlez-nous un peu de l’APAC..

    Bon, j’ai adhéré à l’APAC en 1993, membre au CA en 1995 et Président depuis 2004.Nous avons 140 plaisanciers actuellement. De nouveaux adhérents viennent compenser les départs, ce qui fait que nous avons une stabilité d’effectif. Notre devise est banale mais sans équivoque : "Faire de la plaisance, un plaisir"
    Nous cherchons la convivialité avant tout. Que chaque plaisancier puisse élargir son cercle de connaissance, faire de notre siège, un lieu de rencontres avec échanges d’expérience. Nous organisons, si le temps le permet, des sorties week-end mais faut reconnaître que de ce côté-là, les conditions ne sont pas souvent favorables, car nous sommes avant tout des plaisanciers et il n’est pas question de naviguer dans des conditions difficiles.
    Mais, nous savons nous organiser en conséquence et nous continuons l'œuvre, comme les cours météo mis en place par  M. Henry Gleizes, Président jusqu'en 2003  que  je salue au passage pour l’homme, et pour le travail admirable qu’il nous a laissé.
    Autre volet, les cours de navigation (cartes etc) animés par des « pros » du Cap (bateaux-écoles) , les cours sur la mécanique diesel ainsi que des séances de perfectionnement au matelotage, au réglage des voiles etc..Nous organisons aussi un dîner mensuel chez les restaurateurs ouverts à l’année.

    Très bien, on ne s’ennuie pas chez vous ! Mais, vous m’avez pas dit où se tenaient ces riches séances de perfectionnement et de connaissance ?


    Tout simplement dans la salle de réunion du Yacht-Club, d’où vous avez d’ailleurs une excellente vue panoramique au premier étage.

    On peut dire que vous répondez présent à toutes les activités portuaires puisque vous étiez en première ligne pour la fête du nautisme et en particulier avec le troc nautique que vous avez organisé et qui a connu un franc succès. Et puis, vous aviez auparavant,  en partenariat avec la Sodéal, organisé deux journées sur la Sécurité en mer.

    Au Salon Nautique, nous avons parlé longuement avec les responsables de la Sodéal, M. Van Cao et M. Cousin. Nous avons scellé une collaboration pour la Fête du Nautisme. Et, vous avez pu constater que cette Fête a été un grand succès pour la station. Les journées Sécurité en mer, la première journée avec  la démonstration de la percussion d’un radeau de survie par un Professionnel, spécialisé en la matière,  M. Guerry. Une déception donc pour  le peu de plaisanciers présents alors que nous avons 3000 bateaux dans le port et que la mise à l’eau d’un radeau est un geste primordial pour sa propre survie…
    Mais pour la seconde, surprise agréable, un nombre important de plaisanciers  a assisté à la conférence organisée au Palais des Congrés du Cap. Je tiens à remercier d’ailleurs Laurent Bourriquel, Directeur du Centre Nautique,  Pierre Weiss, Directeur des services techniques ainsi que Jean-Louis Cousin Responsable des Capitaineries, pour leur implication.

    On peut affirmer ici que c’est une réussite et une excellente initiative  que d’avoir sensibilisé le monde de la plaisance aux éléments de sécurité. La navigation même côtière demande  des connaissances, de la rigueur et du respect. Parlez-nous aussi de la croisière APAC. Nous sommes peut-être en retard. Les amarres ont-elles été larguées ?

    Je crains que notre article soit un peu long…mais nous espérons que nos lecteurs iront jusqu’au bout. Notre flottille forte de huit bateaux est partie hier, direction la Corse, via la Côte d'Azur. ..Mais un BMS l’a contrainte à faire une halte à Port-Camargue. J’ai trouvé le comportement de nos plaisanciers très responsable. Une navigation par force 7, dans le delta du Rhône est loin d’être une partie de plaisir.

    Nous allons en finir mais encore une question. Pas de problèmes budgétaires ?


    Oh que non, nous sommes farouchement indépendants et libres, notre budget, c’est nous ! Surtout pas de deniers publics ! Ce serait inconvenant. D’ailleurs, je tiens quand même, et je suis pas trop bien placé pour le dire… Bon, allez, je me lâche… C’est mon épouse qui a crée et qui gère la boutique. Le bénéfice représente plus de 50% du budget APAC.

    Félicitations à votre épouse donc !


    Tant que j’y suis, je tiens aussi à parler de mes proches collaborateurs et amis et aussi des bénévoles qui nous aident. Un président a du travail, certes, mais je reconnais l’aide précieuse apportée par M. Tessanne, M. Courtois, M. Bresson et tous les amis. Qu'ils m'excusent de ne point les citer !

    M. Seingier , nous avons fait un  petit tour de votre sympathique association. Je sais que votre voilier vous attend, il fait beau, la mer est belle….

    Et non,  mon voilier est à sec ! Il attend une pièce pour la remise en état de mon safran. Lequel a fait une mauvaise rencontre avec une chaîne de corps-mort aux « Saintes-Maries ».

    Bon rétablissement à votre troisième Dufour ! Continuez ce dynamisme en faveur de la plaisance et  merci de votre aimable collaboration.

    De notre correspondant Henri GEOFFROY

    Publié le : Dimanche 08 juin 2008

    ​Interviews Les coches d'eau


     

    Qui n’a pas vu en se promenant sur les quais ou en navigant dans le port, les coches d’eau ?

    Ils sont fondus dans le paysage du Cap depuis maintenant 31 ans. Et s’ils offrent aux touristes des promenades agréables par des navettes régulières, ils font aussi fonction de service public de transport avec 1600 abonnés !

    Le Patron est un homme courtois et avenant qui me reçoit à son bord avec chaleur et sympathie. Il est bien connu dans la station et regrette de ne pouvoir davantage s’investir dans la vie associative car très pris par son travail. Parisien d’origine et imprimeur de formation, M. HERY Michel n’avait pas du tout la vocation et l’âme d’un marin.

    Concurrencé par l’informatique dans son métier, il a choisi alors une autre direction, l’appel du large.. Pas tout à fait quand même…C’est à Port-Grimaud qu’il se fit la main sur les coches d’eau de son frère cadet. Notre nouveau Capitaine Héry en retirât une énorme expérience quand on connaît l’étroitesse des chenaux et des ponts de ce port hors du commun !

    M. Héry eut le flair de se laisser tenter par le Cap et surtout par la magnifique réalisation de tous les plans d’eau, ports et chenaux qu’on doit à l’architecte-navigateur M. Lecouteur.. C’était en 1975, et notre jeune stagiaire de Port-Grimaud n’a pas eu peur de se lancer dans une aventure de pionnier. Et on peut dire tout simplement qu’il a bien réussi puisque aujourd’hui, sa flotte est constituée de trois bateaux magnifiques, conçus dans un confort total avec vue panoramique et, ce qui ne gâte rien, reluisants de propreté.

     

    Je questionne donc notre homme qui s’installe à son poste de commande, derrière sa barre à roue. Il me répond avec la foi de ceux qui adorent leur travail. Et j’apprends que : En haute saison, ce sont six hommes et femmes d’équipage qui sont sur les ponts, au service des 51 passagers par bateau. Ces bateaux sont construits selon les plans d’un architecte naval vendéen, Laurent Fourré un spécialiste des chantiers pour écoles de voile et qui a même ouvert un chantier naval en Chine.

    Les coques sont en aluminium spécial peu vulnérable à l’électrolyse.. Des capteurs et des alertes préviennent toute anomalie éventuelle. Une affaire rondement menée donc avec , il faut bien en parler, même si on les voit pas, de puissants moteurs diesel de 87 CV avec un couple élevé. Car, on ne leur demande pas d’aller vite (3 nœuds en vitesse de croisière), mais de tourner longtemps et sûrement.

    Ces braves moteurs sont discrets, sobres (six litres gazole/heure) et font quand même 1500 heures par an. «Ils sont bons pour la réforme, tous les quatre ans » .m’annonce M. Héry . « Mais, je suis sûr qu’ils peuvent poursuivre une autre carrière sans problèmes » poursuit-il.. C’est vrai, qu’avec un tel régime et un entretien sans faille (vidange toutes les 400 heures), ces moteurs restent une bonne affaire en seconde main. Je suis obligé d’écourter l’entretien car M. Héry seul maître à bord, est quand même assujetti à des horaires précis.

    En effet, d’un coup d’index discret, il a déjà, fait ronronner les puissants moteurs….. «Une dernière question, Capitaine Héry , avant d’attaquer votre circuit de 8 kms et vos 8 stations , que craignez-vous dans le Port ? » « Pas grand chose, si ce n’est le Grec !! » « En effet, m’explique-t-il, la montée des eaux rend bien souvent mes protections décalées par rapport aux protections fixes de la terre ferme, et c’est le cas aujourd’hui ! » « Et vos relations avec les plaisanciers ? » « Excellente, on se salue comme des gens de mer !

    Certains, au début, détournent la tête mais après, ce sont eux qui me saluent en premier ! » « Et vos relations avec les pêcheurs, et ce sera ma dernière question, M. Héry ! » « J’ai eu quelques problèmes avec des pêcheurs aux lancers, mais ils ont vite compris que mes hélices à quatre pales ne leur feront aucun cadeau ! ».. et de poursuivre : » Une anecdote de triste mémoire, lors d’un départ du quai, un passager a pris un hameçon venu de nulle part et qui a disparu dans ses chairs.

    Encore un pêcheur inconscient...Heureusement que le Docteur n’était pas trop loin. » « Et pour finir, le gag qui a fait tordre de rire tous les passagers : à Port Saint-Martin, j’ai emporté une ligne complète…avec la canne. Le pêcheur l’avait laissée à sa fenêtre et il faisait une drôle de tête, croyez-moi ! » On a dépassé l’heure de départ de quelques minutes.

    M. Héry, s’excuse auprès des quelques passagers avec sa bonne humeur coutumière et annonce en riant que c’est à cause du journaliste (que je ne suis pas !!). Il largue les amarres et voilà notre coche d’eau parti pour un périple de 40 minutes au cœur des ports du Cap d’Agde.

    Bon vent M. Héry et merci de votre aimable collaboration !

    De notre correspondant Henri Geoffroy

    Publié le : Mardi 07 novembre 2006

    ​Interviews Le grutage, une mission de confiance

     

    S'il est une activité phare sur un port, c'est bien le service de grutage et de manutention.

    Thierry PERRIN, merci de nous consacrer quelques instants. Tout d'abord, nous avons une pensée pour votre père Jean-Baptiste, trop tôt disparu et qui  fut le premier grutier du port avec Marc Sevellec. Il a accompli sa mission avec compétence et dévouement. D'ailleurs, ces qualités étaient unanimement appréciées et un hommage lui a été rendu car cette maison porte son nom.

    Ce n'est pas seulement ce bureau qui doit porter le nom de mon père mais  la zone technique elle-même. Mais des contraintes administratives ont repoussé l'inauguration.

    Ce métier, votre papa vous l'a transmis et vous même vous l'avez transmis aussi à votre fils Teddy. Un métier qui demande de la dextérité et de la rigueur. Comment devient-on grutier en dehors de la dynastie des Perrin?

    Comme vous dites, si je suis devenu grutier c'est par mon père. Il m'a tout appris et je transmets à mon tour mon savoir-faire à mon fils. Pour ce qui concerne la formation, il n'y a pas d'école spécialisée. J'ai passé un CACES, certificat d'aptitude à ces métiers de manutention. Tout nouveau grutier passe un examen interne très sévère. Et j'ai l'honneur de participer aux épreuves avec le concours des personnels qualifiés de la Sodéal.

    Quel est l'effectif actuel et les heures d'ouverture?

    Je suis responsable d'une brigade de cinq grutiers sur la zone. ce qui permet de couvrir un horaire assez large. Nous ouvrons de 8h30 à 12h30 et de 14h à 18 h. L'été nous fermons à 19h.

    Dans un passé récent, il suffisait de se présenter dans la darse avec le précieux sésame de la Capitainerie et vous nous sortiez les bateaux très rapidement. La procédure a changé... Pourquoi ce changement?

    Le monde de la Plaisance n'est pas un monde tranquille, loin de là!! (rires) et on assistait régulièrement à des comportements... comment dire... violents.. et donnant lieu à des rixes! (re-rires). Nous assistions à des scènes dignes du Far-West. Dès l'ouverture, on voyait les bateaux qui arrivaient ensemble, chacun voulant devancer l'autre. Je vous dis pas les mots fleuris qu'on entendait et des explications parfois musclées! Un jour, je n'ai plus rigolé et  j'ai, comme on dit "pété un câble". je suis allé très haut..et même en Mairie, je vous le dis! Et j'ai enfin obtenu la réglementation qu'on connaît aujourd'hui à la satisfaction générale.

    En effet, il faut toujours imposer un règlement qui finalement apporte moins de contraintes et plus de souplesse. Parlons un peu du matériel. je suppose que les engins de manutention ont évolué depuis les années 76. Qui fabrique ces grues? Le parc a-t-il été renouvelé?

    Les deux engins que vous voyez là ont été changés. je n'ai pas la date en tête.. Toujours est-il que le changement va dans l'amélioration. D'ailleurs, le bon vieux "45 tonnes" va passer à la réforme..Mais au nom du développement durable, je sais qu'il va rendre encore de bons services dans d'autres ports plus petits. Le fabricant est hollandais, Rootberg. C'est une grosse boite qui détient le monopole. Tiens pour la petite histoire ce sont eux qui ont renfloué l'énorme cargo échoué lors d'une grosse tempête en face de Port-la-Nouvelle.

    Donc, pas de souci pour nos coques, c'est vraiment du sérieux ce matériel !  Revenons-en aux manutentions. On sait que certains plaisanciers s'aperçoivent qu'ils ont un bateau dès les beaux-jours. Alors, comment fait-on en période de forte demande?

    De toutes façons, notre planning est fait et les rendez-vous pris au fur et à mesure. Donc, finies les précipitations. En plus, on incite à sortir les bateaux en période creuse en proposant des tarifs réduits.
    • Du 1er janvier au 7 janvier : 40% de réduction
    • Du 8 janvier au 25 février  : 30% de réduction
    • Du 11 novembre au 31 décembre : 40% de réduction

    On a constaté dans le passé qu'une réduction de 50% engendrait une cohue que nous ne pouvions pas gérer convenablement.

    Il y a des récriminations sur l'état de sangles.. Rien de plus désolant que de voir sa belle carène remise amoureusement à neuf, bien lustrée et qui arrive au ponton avec l'empreinte des sangles. Il se dit que dans les autres ports, on met une protection jetable. Chez nous, chacun se débrouille comme il peut, les uns avec des cartons d'autres avec des moquettes. Votre avis, Thierry?

    Nous avons interdit les cartons. Triste spectacle que de les voir flotter dans les darses! Nous conseillons donc les bouts de moquette, solidement attachés aux filières. Mais, votre idée m'interpelle et je vais demander aux collègues des autres ports.

    Vous devez avoir des anecdotes à nous raconter ! En vingt ans, il doit s'en passer!

    D'abord la plus mauvaise ! le ponton de douze mètres qui m'est tombé dessus...à cause du glissement d'une sangle. Je m'en suis tiré avec plusieurs côtes cassées plus le sternum et un traumatisme cranien. Mais, je loue le ciel de m'en être sorti et je sais que mon Papa la-haut devait être dans le coin! Pour en revenir à des anecdotes moins tristes, mais pas pour les occupants du bateau morts de honte.. Voilà qu'un bateau trop large rentre en force dans la petit darse ! L'équipière lance un gros par-battage devant l'étrave pour amortir le choc mais celà fait cabrer le bateau qui reste coincé de chez coincé! Il a fallu le sortir avec de petites grues. Mais, il y a eu des dégats assez sérieux! La panique joue de sales tours!

    Autrement, les relations avec les plaisanciers?

    Bonnes dans l'ensemble! On trouve toujours comme dans tous les milieux les petits râleurs habituels. Je les connais ...depuis vingt ans maintenant ..alors.

    Voilà, nous arrivons à la fin de notre entretien. Je sais Thierry que vous venez sur notre site...

    Oui, j'y vais régulièrement avec grand plaisir, mais chez moi, je tiens à le souligner..A ce sujet,  nous venons d'être informatisés et nous sommes en réseau avec les bureaux de la Sodéal mais nous n'avons pas "Internet"!

    Merci d'avoir répondu si gentiment et avec votre franc-parler habituel. On vous laisse, d'ailleurs je vois que sur votre fiche 'Excel' du bel écran plat tout neuf,  votre carnet de rendez-vous est plein!

    De notre correspondant : henri GEOFFROY


    Publié le : Vendredi 07 décembre 2007

    ​Interviews Voilier-sellier, un métier dans le vent !


     

    Avec l'engouement toujours soutenu pour la plaisance, ce noble métier a le vent en poupe et surfe allègrement vers un avenir serein. Nous allons donc interroger un des maîtres-voiliers de la station : M. François ALICOT.

    François, vous étiez au début de votre carrière un artisan atypique puisque vous tourniez le dos aux autres professionnels en vous installant sur une île, l'île des pêcheurs, plein sud, face à la belle bleue.

    En effet, cet exil était plaisant de par la vue mais j'étais un peu excentré de la zone technique, véritable poumon de la station qui s'était considérablement développée et qui devenait un point de passage obligatoire. Une opportunité s'est présentée avec la vente d'un grand local. Celà a contribué d'ailleurs à l'installation de trois professionnels. J'ai pu disposer d'un plancher de 250 m2 sur la partie haute. Une surface correcte pour développer mes activités.

    Comment devient-on artisan en voilerie ? J'ai dans l'idée que le Papa qu'on a toujours vu au Cap sur son beau et élégant "Diva" y est pour quelque chose..

    C'est vrai qu'abandonner la Fac de Lettres de Toulouse pour entreprendre ce métier, celà peut sembler curieux..Mais, depuis mon enfance et mon inscription à 10 ans, à l'école de voile de Leucate, j'ai attrapé l'amour et la passion des voiliers. Mais, je dois vous avouer que mon père, lui, a commencé par un bateau à moteur...(!) Et un jour de tramontane et à Leucate, la "Tram" souffle plus qu'ici, ma mère eut la riche idée de déclarer :"Mais enfin, pourquoi on n'utiliserait pas cette force naturelle pour nous déplacer !!" C'est ainsi que la voile fit enfin son apparition dans le cercle familial  pour mon plus grand bonheur. On commença par un Sangria puis un Gib'sea 30 suivi d'un First 32 et enfin de Diva, un Sun-Shine taillé pour la course! Et nous partions vers des horizons à découvrir, de véritables enchantements..La baie de Cadaquès, Port lligat, les calas désertes des Baléares à cette époque..

    Désolé de couper court à ces croisières familiales qui ont égayé votre jeunesse, mais parlez-nous un peu de votre travail.

    je suis resté seul quatre ans et puis je me suis associé avec Pascal Millot qui m'a admirablement secondé car il est plus facile d'être en duo pour travailler sur les bateaux. Mon activité première est la commercialisation de voiles neuves Elvstrôm, 100 % française comme son nom ne l'indique pas.

    En effet drôle de nom !

    C'est un coureur du nom de Paul Elvstrôm qui a crée l'entité "Elvstrôm Danemark" et son équipier Johansen a crée "Elvstrôm France" en 1954. Les tissus sont en polyester, kevlar, carbone, selon l'utilisation. Les voiles sont découpées au laser.

    Parlez-nous de votre atelier pour l'entretien et la réparation.
     
    Une surface plus grande, une plaisance en forte augmentation, une demande toujours croissante, j'ai donc crée trois emplois permanents avec aussi l'apport d'un saisonnier.

    Les enrouleurs c'est pour quand, en régate ?

    Sauf dans les courses au large, l'enrouleur de génois est proscrit en régate. C'est incompatible avec la performance.

    Alors, inutile de vous parler d'enrouleur de Grand-voile !

    En effet, le régatier recherche la vitesse et les enrouleurs sont bannis. Mais, les enrouleurs sont quasi nécessaires pour le plaisancier qui recherche un bon compromis car les voilures se sont adaptées et les performances améliorées. Et puis, la facilité de manoeuvre, les réductions de voilure facilitées dans le gros temps et la libération des coffres ! Les épouses ou équipières ont des rangements qui n'existaient pas avant ! Au sujet des voiles, le spi en croisière notamment est supplanté par le spi asymétrique qui évite les fastidieuses manoeuvres avec le tangon. Et puis, la chaussette s'est généralisée. Mais, on n'arrête pas le progrès, on nous demande maintenant des Gennakers, voiles presque aussi performantes que les spis et qui ont le gros avantage d'être montées sur des emmagasineurs. Exit la chaussette.. On en voit d'ailleurs dans les courses au large. De toutes façons, on conseille toujours le plaisancier et nous essayons d'adapter la voilure à son programme de navigation. Du sur-mesure en quelque sorte..

    Il n'y a pas que la voilerie puisque vous avez créé un secteur de sellerie marine.

    Nous devons faire face à une forte demande de biminis et de capotes de roof. D'ailleurs, la moitié de l'atelier est occupée par cette activité. Nous faisons aussi le coussinage intérieur. Toujours du sur-mesure pour la satisfaction de nos clients. C'est Miguel Lemoine qui a la charge de cette importante activité.

      

    Nous allons en terminer, mais je sais que vous êtes un passionné de la régate et de la course au large. Avez-vous le temps de continuer cette passion et voulez-vous nous donner votre palmarès, même si votre modestie doit en souffrir ? 

    Rassurez-vous, je suis présent aux régates hivernales sur notre beau plan d'eau. La SORAC nous propose de bons parcours avec un encadrement dont je salue le dévouement. Pour ce qui est des compétitions que nous avons gagnées, je dis nous, car  la victoire est toujours collective, je peux vous citer : La Giraglia sur Cha Cha (First 41 S5), la Semaine d'Alassio en Italie, la SNIM à Marseille (deux fois), la Rolex-Cap à St-Tropez sur X FILES. Mais, je n'ai plus le temps de partir en famille..De toutes façons, ma femme et mes enfants ne sont  pas encore assez amarinés..

    François, je sais que dans le fond de votre coeur, vous pensez qu'un jour  viendra  pour que votre cercle familial perpétue encore  cette belle passion...En attendant, merci d'avoir répondu à nos questions, surtout dans le coup de bourre du Salon Nautique !

    Propos recueillis par notre correspondant : Henri GEOFFROY

    Publié le : Mercredi 07 novembre 2007

    ​Interviews Quelques questions à Jean-Louis Cousin, responsable Capitainerie


     

    Nous sommes ici dans la tour de contrôle de la Capitainerie avec une vue imprenable sur l'ensemble portuaire. M. Jean-Louis COUSIN, responsable Capitainerie  nous reçoit avec sa gentillesse habituelle.

    M. Cousin, tout d'abord merci de m'accueillir. Vous êtes au coeur des activités essentielles du Cap, les services portuaires. Le port est le moteur économique de la station et je sais que vous avez une lourde et passionnante mission. En quelques mots, expliquez-nous votre fonction.

    Je suis responsable des deux capitaineries, Avant-Port et Port-Ambonne. Le bâtiment servant de Capitainerie du Centre-Port a été cédé à l'Office du Tourisme depuis ce printemps. Une bonne chose pour nous (et l'OT !) car les escales sont gérées directement sur un seul point et les confusions sont terminées. Je suis en relation avec les 3000 plaisanciers, les 16 professionnels de la zone technique et les commerçants des quais qui sont sur le domaine maritime. Je collabore aussi étroitement avec le Service Sécurité dont le responsable est Philippe Noisette.

    Vaste programme ! On peut dire que vous êtes un des rouages essentiels dans lesquels vous devez y mettre souvent un peu d'huile.

    En effet, on est à l'écoute de tous les petits bobos et avec toute l'équipe faisons notre possible pour satisfaire l'ensemble des utilisateurs. mais vous savez, comme partout, nous n'arriverons jamais à 100% de satisfactions. Nous aurons toujours une poignée de râleurs-nés.

    En parlant d'utilisateurs, pouvez-vous nous donner l'inventaire des anneaux ?

    Sans problème (M. Cousin sort un planning synoptique) voilà les chiffres : anneaux : 3154 qui se répartissent :
  • Port Ambonne : 239
  • Marinas ïle St-Martin : 69
  • Port principal 2428 (y compris le mobi-deck)
  • Anciennes marinas : 222
    Nous avons actuellement 2958 contrats, le reste étant réservé en escale.

    A propos des escales et peut-être ceci risque de vous chagriner, un média local a donné des chiffres surprenants avec une désaffection des escales depuis 2002. Qu'en est-il ?

    Je ne suis pas homme à me défiler. Cette courbe négative doit s'inverser et nous ferons tout pour reconquérir nos anciens plaisanciers. Nous avons un projet de création d'un village d'escales autour de l'ancienne capitainerie du centre-Port. Il faut que nos plaisanciers en escale soient regroupés car certains naviguent en flottille et rien de plus désobligeant et frustrant pour eux que d'être dispersés. En collaboration avec l'OT, nous allons faire des ouvertures sur les animations terrestres, sur des offres de promotion et autres idées à creuser..

    On a aussi entendu quelques doléances sur le Moby-deck. J'ai eu l'occasion de discuter avec un plaisancier qui était très satisfait mais depuis on entend d'autres sons !

    Je vous rappelle que ce dispositif est révolutionnaire et c'est une première mondiale. Il faut bien essuyer les platres.. Ce système ingénieux est arrivé même aux antipodes puisque des Australiens vont venir prochainement le visiter ! Le moby-deck connaît actuellement une contrainte, elle est de taille, je vous l'accorde : la liberté d'aller et de venir, ce qui pour un plaisancier est fondamental...En effet, les opérations ne peuvent se faire que pendant les périodes d'ouverture de la Capitainerie. Nous travaillons pour que chaque utilisateur puisse lui-même commander les manoeuvres avec une télé-commande. je peux vous annoncer une date butoir : avant Pâques.

    C'est noté, M. Cousin ! On sait que vous êtes un passionné de la pêche au gros. Que pensez-vous de l'obligation faite aux plaisanciers de rejeter toutes prises de thon alors que des bateaux-usines ont dévasté sans état d'âme des sanctuaires, des frayères même, comme aux Baléares et maintenant en Lybie ou à Malte.

    C'est une décision de bon sens et à prendre rapidement et nous sommes tenus de la respecter. Nous sommes les premiers intéressés pour la survie de l'espèce.

    Je vois que vous êtes vraiment dans votre élément, la mer et la sauvegarde des espèces. Etes-vous favorable à une réserve naturelle dans notre secteur comme celles de Banyuls, d'Estartit avec les Îles Mèdes.

    On a un site privilégié sous l'égide de l'ADENA, une association qui oeuvre avec foi et compétence. Il est bien évident que si on avait un site classé, le Cap d'Agde prendrait une autre évolution.

    Merci M. Cousin d'avoir répondu dans votre style direct à mes questions et si j'ai oublié quelque chose, n'hésitez pas...

    Je saisis l'occasion ! Le développement du Port doit passer obligatoirement par la Grande Plaisance, donc des bateaux de plus de 20 mètres. Nous sommes en contact très proches avec la Société Couach et nous envisageons un partenariat. Je vous signale que Couach est le premier fabricant de yachts. On est en pourparlers avec des unités de 33 mètres qui seront amarrées au quai de la Trinquette qui est la vitrine du Port .

    Puisse ce projet se réaliser ! On viendra admirer ces superbes yachts comme on le fait à Saint-Tropez !

    Une dernière information : je tiens aussi à signaler que nous serons présents au Salon Nautique de Paris. Hall 1 N 160. Notre Député-Maire qui est très attentif à notre Port sera présent le 5 décembre en fin d'après-midi. Nos plaisanciers pourront ainsi le rencontrer.

    De notre correspondant : henri GEOFFROY

  • Publié le : Mardi 16 octobre 2007

    ​Interviews Un palengrier bien de chez nous


     

    S’il est un palangrier heureux, c’est bien Francis ALBERT, agathois pure souche puisqu’il vit le jour, Place de la Marine, au bord de l’ Hérault, dans l’ancien fief des pêcheurs. Nous le rencontrons aujourd’hui, car c’est jour de « marinade » et que notre homme sait que ce vent « lo grégaou », lève une houle désagréable.


    M. Albert, vous êtes né dans le milieu de la pêche. Une tradition dans votre famille ?

    Oui, mon Grand-père maternel et ses enfants, mes oncles donc, étaient pêcheurs à Valras. Ils pêchaient sur une « catalane », une superbe embarcation conçue en Catalogne avec une voile latine et un mat fortement incliné sur l’avant. Les qualités de la Catalane conquirent tous nos chantiers languedociens et d'ailleurs, tous les ports avait sa véritable armada.


     

    Les manœuvres nécessitaient quand même la présence de trois hommes jusqu’à l’avènement du moteur. Ce fut une révolution.. Mon grand-père pratiquait aussi la traîne depuis la plage. Et là, les femmes et les enfants étaient mis à contribution. Parfois, un estrangès, rare à cette époque, venait épauler cette joyeuse équipe. Il repartait avec quelques poissons..

    Passion ou raison ? On dit que les pêcheurs comme les chasseurs prennent du plaisir à traquer leurs proies. Des prédateurs alors ?

    Ni passion, ni raison, c’est comme ça, c’est dans les gènes. De l’atavisme, comme on dit…Mais, je vais ouvrir une parenthèse, je peux vous dire que je n’ai pas transmis le flambeau à mon fils. Il a choisi une autre voie, celle de transporter du vin par voie fluviale sur des péniches et puis par voie maritime sur des voiliers. Destination le Nord et l’Irlande en particulier.. Cette parenthèse refermée, je suis loin d’être un prédateur.. c’est surtout le plaisir immense de me retrouver en mer, de voir le Canigou dominant l’horizon, le Caroux notre massif à nous et le Saint-Clair vers le levant. Et puis, notre Fort Brescou avec sa sentinelle qu’est la Lauze. Et nos falaises, et notre Conque ? Oui, je me sens bien au milieu de tous ces repères familiers.

    Je constate que vous êtes un homme sensible à l’environnement et que vos prélèvements sont mesurés. Quels poissons recherchez-vous, quelles sont vos techniques de pêche, et les endroits que vous affectionnez, sachant que nous serons discrets ! Un pêcheur, c’est comme un chercheur de champignons, non ?

    Bien sur, je recherche les poissons nobles tels que le loup, la daurade, le pageot et j’ajouterai le calamar, qui est lui un céphalopode.. Je respecte la maille, les petits doivent poursuivre leur brève existence . Vous me demandez mes techniques de pêche et mes coins favoris ? En effet, c’est comme aux champignons, on a des secrets..

    Notre homme se tait, hésite et puis se lâche :

    Je pêche surtout à la dérive avec des appâts vivants comme l’escabène ou le ver américain et aussi à la traîne avec des leurres. Bon, je vais sous donner un scoop, et je vais me faire mal voir de mes collègues, (rires), les abords des parcs à moules sont mes endroits privilégiés. Je salue d’ailleurs ces parcs qui sont de véritables réserves bénéfiques pour une reproduction permanente et durable.

    M. Albert, je comprends votre satisfaction et votre gratitude envers les éleveurs de moules en mer. C’est un écosystème ou tout le monde y trouve son compte mais dites-moi pour arriver sur ces lieux prolifiques, vous devez avoir une solide embarcation. Pas une catalane quand même ?

    Tout simplement un pêche-promenade de 5.40m avec un diesel in-bord de 34CV. Du classique, quoi…En cas de mauvais temps, je peux revenir rapidement mais dans des conditions extrêmes, je ne sais pas….

    Merci d’avoir répondu à nos questions. Nous avons demandé à vous rencontrer car vous êtes un internaute assidu de notre site. Qu’en pensez-vous ?

    Je m’y connecte au moins deux fois par jour. C’est un site agréable et instructif. Avant d’appareiller, je ne manque pas d’y prendre la météo et de consulter l’état de la mer avec la Web-Cam. J’y trouve aussi des informations techniques, comme dernièrement, l’article sur le Port à sec, très intéressant d’ailleurs.

    Merci M. Albert, bonne pêche, bonne mer ! Et nous ne manquerons pas de suivre l’épopée de votre fils, du Canal du Midi en Mer d’Irlande, et avec du vin de chez nous dans les soutes !

    De notre correspondant : Henri GEOFFROY

    Publié le : Vendredi 03 août 2007

    ​Interviews "Le port à sec", un service innovant ! Avec Pierre ORSSAUD


     

    Rencontre avec M. Pierre ORSSAUD, de Port Nautic Service.

    Aujourd’hui, nous quittons le Cap, direction le St-Christ et la rive gauche de l’Hérault. Peu avant la criée, nous découvrons le nouveau Port à sec, dirigé par le jeune et dynamique Pierre ORSSAUD.

    M. ORSSAUD, vous avez fait un grand saut puisque vous avez quitté le Cap et sa zone technique pour atterrir ici, près des berges de l’Hérault. Sans regret ?

    Un petit peu quand même.. C’est un nouveau départ dans le nautisme avec dix ans d’expérience sur le Cap.

    Commençons donc par votre installation sur le Cap. Par suite de la vente du grand bâtiment Bénéteau à plusieurs professionnels du nautisme, vous vous êtes installé de façon rationnelle en scindant la partie mécanique, de la partie accastillage.
    Il semblait que tout était au beau fixe pour vous. De plus, vous aviez une flatteuse réputation de bon mécanicien et notamment en diesel Mais alors pourquoi ce déménagement ?

    J’avais toujours dans la tête de créer un port à sec et un parc à bateaux. J’ai toujours aimé les grands espaces et je me sentais quelque peu à l’étroit au Cap. Lors des mes déplacements professionnels sur la Côte d’Azur et notamment à Cannes, j’ai été impressionné par son Port à sec qui est une référence en ce domaine, puisque on y recense 700 bateaux.
    Cette idée s’est concrétisée grâce à la vente du vénérable chantier Michel dont son propriétaire prenait la retraite.

    Vous êtes donc un pionnier sur la commune. Donnez-nous quelques chiffres de votre nouvelle activité.

    Certes, je suis en quelques sorte un pionnier mais je vous signale que Marseillan a depuis des année son port à sec en bordure du Canal des Allemands et il fonctionne très bien. Ce qui m’a aussi encouragé dans ce challenge. Pour l’effectif actuel, nous avons un mécanicien et un cariste. Vous me voyez là, un dimanche et c’est bien normal car nous sommes au service de nos clients. C’est donc moi qui assure une permanence avec la polyvalence qui sied à tout responsable : tour à tour, mécano, manutentionnaire sans oublier la partir administrative.

     
     

    En effet, si on parlait un peu de vos clients. Quels services attendent-ils ?

    On peut définir quatre services :
  • Le port à sec : le bateau est mis à l’eau sur demande du client par téléphone ou à son arrivée. Un délai d’attente qui se résume à quelques minutes. Le temps de le charger, de traverser la route et de le mettre à l’eau.
  • Le grutage : longueur maxi 8.50m et inférieur à 4 tonnes.
  • Mécanique, entretien, carénage. A ce sujet, la zone sera mise aux normes.
  • Stationnement à terre en période hivernale pour des bateaux dont les propriétaires craignent les crues de notre fleuve.

  • S’ajoutera à ces services, un poste de carburants à carte. Il n’y a aucune station sur l’Hérault si ce n’est celle des professionnels à carburant détaxé.

    Envisagez-vous une extension ? Car, côté rivière, vous êtes un peu à l’étroit. D’ailleurs, êtes-vous armé pour affronter les crues ?

    L’extension ne peut se faire que côté « jardin », vous l’avez bien compris. Il y a 12000m2 dont 4000m2 en service. Au fur et à mesure des besoins, nous pouvons nous développer sans contrainte aucune. Actuellement, nous avons 50 bateaux de moins de 7m et d’un poids inférieur à 1.8 Tonne. Pour ce qui est des crues, vous pensez bien que nous avons pris nos précautions, même si depuis quelques années, notre beau fleuve s’est bien calmé. Mais, nous savons que l’Hérault est un fleuve qui peut devenir puissant et dévastateur. Aussi, nos bureaux sont surélevés et les bateaux sur la zone dite côtière seront vite mis à l’abri sur le terre-plein. D’ailleurs, il existe un service à la Mairie en mesure de nous alerter d’une éventuelle montée des eaux.

    J’observe que vous allez rénover l’habitat existant. Votre résidence principale peut-être ?

    Oui, c’est en cours de restauration. D’ailleurs, j’y habite déjà. Un logement de fonction, sur ce site, c’est bien agréable, n’est-ce pas ?

    En effet ! j’ai comme une idée que les plaisanciers, vous sachant sur place, vont en profiter pour venir à des heures, disons impossibles !

    Les plaisanciers sont des gens raisonnables. La courtoisie est de rigueur. Ils savent que nous sommes à leur disposition et n’en abusent pas.

     

    Pierre, les ports à sec sont-ils la solution pour résorber les listes d’attente en anneaux ?

    Ce n’est pas la solution pour toutes les catégories de bateaux. En dessus de 9m, c’est mission impossible à l’heure actuelle. Mais, il existe une catégorie de clientèle qui va être de plus en plus attirée par ce concept de service. Mes clients sont tous ravis. Pensez qu’on leur enlève tous tracas sur l’amarrage, le mauvais temps etc. .et qu’ils retrouvent un bateau dont la carène est propre.. c’est important ce facteur. En effet, naviguer sans avoir recours à l’anti-fouling, c'est un sacré avantage !

    Nous allons nous quitter car je vois un client qui tape à la porte. Et il a le sourire ! Je sais que j’ai oublié des questions.. allez, quelle question auriez-vous aimé que je vous pose ?

    Nous avons fait globalement le tour des questions mais je tiens à vous dire que je suis heureux de mon installation en ces lieux. Plus calme et moins stressant qu’au Cap ! Et puis, regardez ce cadre magnifique. Les berges de l’Hérault offrent un attrait particulier avec son aspect sauvage. Ce qui est très rare en France. La Ville a bien appréhendé ce caractère et on sent une volonté d’améliorer encore les choses avec notamment la réfection de la chaussée, avec passage protégé et chicane pour casser la vitesse excessive de certains.

    Merci de vos réponses M. Orssaud. On vous souhaite donc une réussite totale dans l’exploitation de cette solution d’avenir qui est un véritable service pour le monde de la plaisance.

    De notre correspondant : henri GEOFFROY

    Publié le : Dimanche 08 juillet 2007

    ​Interviews A la rencontre de Jean-Louis Guerry


     

    Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Jean-Louis GUERRY, concessionnaire Bénéteau, Directeur d’Accastillage -Diffusion à la zone technique du Cap. Et une nouvelle casquette : la présidence de l'Association des Professionnels du Nautisme du Cap d'Agde.
    M. Guerry me reçoit dans son bureau panoramique duquel on aperçoit une bonne partie du port, les bâtiments de la Sodéal et des bateaux et encore des bateaux...

    On vous a toujours vu sur le Cap et je me tromperai pas en disant que vous êtes l’un des plus anciens professionnels nautiques..

    Un des plus anciens , peut-être, mais le plus ancien c’est M. Michat , directeur de Windward. Je suis arrivé au Cap, quelques années après, en 1980, grâce à un ami de mon pays breton, M. Cordiée-Roy, devenu expert-maritime.

    Je me souviens que vous teniez une boutique d’accastillage dans le quartier du Pharo.

    En effet, j’ai commencé dans un magasin de 30 m2 à l’enseigne d’Accastillage-Diffusion, dont je suis resté fidèle d’ailleurs. On partageait le même local avec Olivier Rotif de la voilerie Véga-Voiles.

    Mais cela a du vous changer de vos précédentes activités.Il se dit que vous étiez dans l’Armée de l’Air. Une drôle de reconversion quand même..

    Un breton retourne toujours à ses racines. Et mes racines baignent dans cette Côte du Nord, devenue Côte d’Armor. Et elles ont réussi une bonne greffe (ou marcottage pour les botanistes puristes) en Méditerranée. Mais, je garde un excellent souvenir de mon passage dans l’Armée de l’Air où jétais pilote-instructeur sur simulateur Jaguar à Saint-Dizier en Haute-Marne.

    Revenons sur terre, Jean-Louis.. car je vous vois plané…avec une petite pointe de nostalgie.. Nous en étions restés à votre magasin du Pharo et puis vous avez décollé, si je puis me permettre…

    Une opportunité m’a été offerte avec l’achat d’une terre-plein bien placé. En 1984, on a construit ce hangar dans lequel nous nous trouvons.

    Et puis, on vous a perdu de vue quelques temps. On a connu un intérim pendant quatre ans avec un sympathique commerçant de Nimes dont le magasin d’habillement avait été submergé par la fameuse crue.
    Une reconversion dans le matériel nautique après avoir vendu des vêtements, c’était un peu hasardeux.. Et puis, votre retour...


    Je vois que vous avez de la mémoire... Le dévoué et affable gérant gardois s’est donné à fond pour progresser dans notre milieu professionnel mais c’est vrai qu’il faut y être tombé dedans. J’ai donc repris mes activités après être rétabli d’un accident de moto. Je devenais concessionnaire « Gibert-Marine et « Etap-Yachting » pendant que mon frère prenait en charge la gestion des radeaux de survie.

    Et ensuite le grand tournant, vous devenez concessionnaire du plus grand chantier mondial de bateaux : Bénéteau. Et là, vous montez en puissance. Pouvez-vous nous donner quelques chiffres de ce décollage ?

    Je ne veux pas tomber dans la fausse modestie. Je vais vous donner des chiffres révélateurs. De 5 salariés, nous sommes passés à 15 salariés et à plein-temps. De 20 bateaux que nous vendions précédemment, nous en sommes à 150 en moyenne, neufs et occasions confondus.

    Vous êtes à l’origine de la création du "Salon Nautique" qui est maintenant reconnu même sur le plan européen. D’ailleurs, on vous a vu derrière le ruban inaugural et sur le podium en qualité de Président.

    J’ai eu l’honneur de présider les quatre premières années. Puis M. Peyre a pris le relais pour deux ans. Et à nouveau, c’est un bail de deux ans qui m’attend. C’est une tâche considérable mais oh combien exaltante. Recevoir 40 000 personnes pour le week-end de Toussaint représente une organisation sans failles et je tiens à rendre hommage à tous les membres, à tous les partenaires privés et publics qui s’impliquent. La Région, le Département, la Ville, l'Office du Tourisme, la CCI de Béziers, la Sodéal bien entendu..et bien d'autres..

    Justement, comment vont les relations avec la Sodéal et la ville ?
    L’accroissement des places portuaires a tiré les professionnels vers le haut. Qu’en est-il des retombées ? Arrivez-vous à faire face à toutes les demandes de vos clients ?

    Nos relations sont bonnes avec les autorités qu’elles soient portuaires ou communales. La concertation n’est pas un vain mot et nous sommes associés à toutes grandes décisions. Nous représentons un facteur économique important avec, je vous le rappelle 15 personnes à l’année.
    Pour ce qui est de nos relations avec les plaisanciers, je vous dirai simplement que nous sommes des grands jongleurs. Car, certains plaisanciers s’aperçoivent qu’ils ont un bateau dès les beaux-jours…Mais dans l’ensemble, ce sont des gens de mer, donc raisonnables.

    Quelles sont les remarques et améliorations que vous allez formuler pour l’avenir ?

    Une remarque unanime avec mes collègues, c’est l’absence d’un Capitaine de Port et d’un adjoint disponible qui crée un lien permanent vers nous, professionnels. J’entends même des échos de la part des plaisanciers estimant qu’il y a carence en ce domaine.

    Je vais vous demander de conclure notre entretien par vos impressions générales. Ah oui, une dernière question : « Avez-vous le temps quand même de naviguer ?

    Mes impressions d’abord… Nous avons une chance inouïe d’avoir un des plus beaux ports de la méditerranée, avec une zone technique très intégrée dans la station. Elle fait partie du tissu économique local. Et la Sodéal assure un très bon service compte tenu des remarques faites précédemment.
    Car la création de 500 anneaux a encore plus dynamisé la station et nous nous en réjouissons mais a apporté de nouvelles contraintes auxquelles nous devons répondre.
    Notre souhait serait d’accueillir de grands bateaux. D’une manière générale, le plan d’eau est bien exploité mais il est encore possible d’optimiser et de gagner des places, tout en préservant les espaces naturels qui font le charme de notre station. Et pour répondre à votre question sur ma propre navigation, je navigue hélas que le dimanche en famille et c’est, croyez-moi, que du bonheur!

    M. Guerry, merci d’avoir répondu à nos questions et préparez-nous un salon nautique comme toujours exceptionnel. Après la venue de notre enfant du pays, l’ex miss France devenue miss Europe, c’est une des plus grandes navigatrices que votre organisation a choisi comme Marraine : Maud Fontenoy.. Bravo !!

    Propos recueillis par notre correspondant : henri GEOFFROY

    Publié le : Mercredi 04 juillet 2007

    ​Interviews A la rencontre de Thierry Bourru, agence A2C


     

    Bonjour Thierry, vous êtes courtier maritime au Cap d'Agde depuis combien de temps, parlez-nous de votre activité?

    Je suis courtier maritime au cap d’Agde depuis janvier 1990, donc finalement j’ai presque atteint la majorité…Créateur de la société dans laquelle j’exerce actuellement j'en suis également le gérant. L’activité de cette société est le courtage en bateaux de plaisance plus généralement nommée "yacht brokerage". Le courtier est un prestataire de service qui a pour point de départ l'expression du besoin du client, vendeur ou acheteur. Il se situe à l’interface entre le vendeur et l’acheteur et joue un rôle d’intermédiaire dans la transaction.
    J’apporte mes conseils au vendeur sur l’état du marché de son bateau, sa mise à niveau éventuelle et les démarches à accomplir pour sa commercialisation. Il en est de même vis à vis d'un acheteur, je l'assiste dans l'analyse de ses besoins sur : le choix du bateau, le rôle de l’expert, le choix du pavillon, le statut du bateau, le financement, l’assurance…

    Quelles sont les satisfactions que vous avez dans l'exercice de votre métier?

    J’ai travaillé pendant 4 ans dans une filiale de Rhône poulenc comme technicien dans un laboratoire de recherche médical. Malgré l’intérêt de cette activité, je n’imaginais pas ma vie professionnelle enfermée dans un bureau, éclairé par des néons travaillant sur une paillasse de labo. Ma plus grande satisfaction est d’aimer mon travail et de ne jamais avoir de sentiment de lassitude.
    Ce métier de courtier me passionne car il propose une grande variété d’activités, de conseils surtout, d’essai, de contrôles, de démarches administratives et toutes celles liées aux responsabilités d’un gérant de société. En tant que plus ancien membre du réseau Boat diffusion, j’ai participé activement à son évolution (notamment chartre graphique du réseau, serveur minitel 3615 boat puis site Internet).
    Nous étions 4 agences au commencement pour être aujourd’hui 18 agences en France, 5 en Italie, 1 en Espagne et Portugal et la dernière en Slovénie. Cet enracinement professionnel depuis 18 ans sur notre station du Cap d’Agde, m’a permis d’être associé à plusieurs projets, notamment comme "administrateur de l’Office du Tourisme du Cap d’Agde" et bien entendu comme créateur et organisateur du Salon Nautique ou je prends beaucoup de plaisir à la réussite de cette manifestation qui dynamise notre station du Cap d’Agde.

    Internet a-t-il changé votre façon de travailler?

    En 18 ans d’activité, mon travail a complètement évolué. Internet et le numérique ont facilité l’ensembles des échanges. Depuis 8 ans, déjà, nos clients ont accès à notre fichier bateaux sur notre site Boats-Diffusion. En fonction de leurs critères de recherche, ils ont à disposition un inventaire complet ainsi que plusieurs photos des bateaux proposés à la vente.
    Cette évolution a impliquée des changements majeurs dans l’organisation de mon travail. Il y a eu une baisse significative de visites de bateau d’environ 70% de nos clients acquéreurs car les clients font un premier choix devant leur PC grâce au logiciel du réseau en extranet qui permet d’avoir un fichier à jour en temps réel.

    Faites-vous vous-même du bateau? Si oui sur quel type de bateau? Et dans quelles conditions?

    Je me considère comme un généraliste du bateau de par mon expérience et ma formation de brevet d’état de voile. J’ai débuté la voile à l’age de 10 ans sur le dériveur (4.70) familiale. J’ai aussi régaté en X4 et Laser pendant de longues années. Mon premier bateau en tant que propriétaire a été un Muscadet qui avait fait la mini transat en 1973, merveilleux plan de Philippe Harlé, que j’ai acheté au début des années 1980 au quotidien "Le Progrès de Lyon".
    J’ai effectué une Transat en 1989, voyage de 4 mois qui a été une de mes plus belles aventures humaines. Depuis que je suis au Cap d’Agde je navigue régulièrement. Pas plus tard que la semaine dernière et pour l’anecdote, j’ai convoyé le Class 40 de David Augeix du Cap d’Agde à Port Camargue. (Bord sous spi asymétrique de 120m², tout simplement impressionnant…)

    Enfin Infocapagde, qu'en pensez-vous? Avez-vous une idée nouvelle à mettre en œuvre pour le portail des plaisanciers du Cap d'Agde?
     
    Infocapagde est devenu un support médiatique et d’information indispensable pour les plaisanciers et les professionnels du nautisme du Cap d’Agde. C’est pour cette raison qu’infocapagde et le Salon Nautique du Cap sont devenus des partenaires privilégiés. Je tiens à indiquer que la nouvelle architecture et présentation du site est très conviviale. Peut être qu’une bourse aux équipiers pourrait être appréciée...

    Publié le : Lundi 02 juillet 2007

    ​Interviews Les Tamalous, qu'es a co ?


     

    En se promenant le long des quais, on peut apercevoir ces deux magnifiques barques d’un autre temps ? Elle sont à l’angle de la Maison du Port sur le Quai des Joutes et dans le Port Saint-Martin. Des regards attendrissants se posent toujours sur elles... Connaissant particulièrement un des membres de l’équipage, je vais donc solliciter son concours pour en savoir un peu plus.
     
    M. Jean Pacull, vous consacrez un peu de vos activités sportives à la rame après une  forte implication dans le rugby en qualité de joueur puis d’entraîneur à l’école de rugby. Je sais que vous pratiquez aussi le vélo. Mais enfin, pas trop dur ce genre de sport pour des organismes, quand même usés, si je puis me permettre ?

    Vous savez, j’adore le sport et la compétition. Si je suis venu à la Rame, c’est tout d’abord par une bande de copains de toujours avec lesquels on s’est lancé un défi, et nous aimons les challenges !
     
    Parlez-moi de ces « Tamalous » qu’es a co, je connais pas cette expression en occitan ?
     
    A notre âge, il n’est pas rare d’avoir toujours mal quelque part (rires). Mais, ce n’est pas de l’occitan. Tout simplement : "Tu as mal où ?"

    Ah bon, j’avais pas compris et fais la relation (moi, un peu contrarié !) Donc, ces Tamalous, comme vous dîtes, rament pour… leur plaisir ?
     
    Nous formons une section appelée « Rame Traditionnelle » au sein de la Société de joutes agathoises. « SNJA » que préside d’ailleurs Hubert Montels, un des membres de cette barque. Mais, il ne faut pas oublier les autres équipages. La société compte aussi 2 équipages mixtes, 1 féminin, et aussi 1 masculin.
    Nous sommes en quelque sorte des vétérans (plus de 50 ans). Et nous participons tous  à des épreuves organisées par des sociétés amies (Mèze , Gruissan, Sète, St-Mandrier- Marseille, Crau de Cagnes)
    Il y a un championnat de France mais aussi une Coupe de France qui se déroulera à Agde le 30 septembre 2007. D’ailleurs, je vais vous narrer une  anecdote, lors de la dernière Coupe de France gagnée de haute lutte et avec…. le safran cassé !!
    Heureusement qu’à bord, nous avions un jouteur de haut-niveau le fils d’Hubert, qui à la force de ses avants-bras a pu maintenir et orienter le safran.
    Et çà, fallait le faire, croyez-moi !

    Oui, je connais le riche palmarès d’Hubert ! Un des plus grands jouteurs languedociens. Et son fils, déjà détenteur de trophées, se maintient dans le sillage paternel.
    Mais je reviens quand même sur les efforts consentis. On a du sûrement vous le dire, excusez-moi, mais c’est un travail de galérien votre sport !
     
    Je vous l’accorde, c’est dur ! Mais on s’entraîne, on a la foi, on est tous unis dans l’effort. Et comme au rugby, on pousse dans le même sens ! Un bel esprit de camaraderie nous unit.
    La force produite au départ peut même casser net une rame ! C’est ce qui nous est arrivé en demi-finale de la Coupe 2005 à Sète. Une sorte de claquage en quelque sorte !

    Oui, et toujours ce rugby qui nous colle à la peau ! Pouvez-vous me donner la composition de ce pack, oh pardon de cet équipage.. tous unis dans la même barque ?
     
    Nous somme 6 rameurs plus le barreur. Par ordre : Montels, Palumbo, Alazet, D’Issanto Claude,  Pacull, , Rota, le barreur  D’Issanto Daniel. Et sur le banc des remplaçants Robur.

     

    Je pense que ces demoiselles, je parle des barques, ont besoin d’un peu de toilettage, de temps à autres. Car la glisse est aussi déterminante que la force et la cohésion.

    En effet, comme tous les navigateurs sommes bien obligés de faire des carénages réguliers.

    Je constate que l’une s’appelle « la Centenaire » mais l’autre ?
     
    C’est vrai, la barque rouge n’a pas encore été baptisée. La société n’a pas encore choisi un nom. Cette barque est toute récente et n’a pas encore servi.

    Mais dites-moi, comment devient-on rameur à la SNJA ?
     
    Rien de plus simple, il suffit de venir aux barques le mardi et jeudi à 18h.
    Femme ou homme, vous avez entre 18 et 70 ans, l’envie de vous faire un peu mal, une bonne condition physique.. Alors, nous vous proposerons une place dans une équipe. L’idéal serait de venir à plusieurs du même âge pour former une barque homogène. Le barreur-entraîneur est fourni !
     
    C’est bien noté ! Je ne voudrais pas décourager de nouveaux adeptes mais  on vous a vus dans une situation dramatique lors du téléthon 2005 qui était télévisé. Expliquez-nous .

    En effet, drôle de situation, oui ! Les Tamalous ce soir là, ramaient sur une des barques de joute. J’ai failli m’asphyxier. Après l’effort qui demande de l'oxygène, comme prévu des fumigènes ont été allumés. L’imprévu, c’est le manque de vent ! Nous étions tous accroupis dans nos barques en apnée, les yeux larmoyants, les poumons en feu. Je m’en souviendrai de celle-là ! Mais enfin pour le Téléthon, que ne ferions-nous pas ?
     
    Je vous comprends , M. Pacull.. Je pense qu’à l’avenir, les fumigènes ne serviront qu’en cas de naufrage.. Non, je plaisante, je ne voudrais pas vous porter la masque, un marin même s’il rame est superstitieux, tout le monde le sait..et ces fumigènes du téléthon faisaient partie eux-aussi du spectacle !
    Nos promeneurs et touristes en savent un peu plus, de ces belles barques et de votre société de rames.. Je ne vous dis pas « Bon Vent ». Ce n’est pas trop bon pour la rame ! mais bonne glisse et bonne chance dans vos challenges sur les plans d’eau de notre Belle Bleue.

    De notre correspondant permanent Henri GEOFFROY

    Publié le : Mercredi 10 janvier 2007

    ​Interviews A la rencontre de Michel Roy, société Sillage


     

    Exilée à l’avant-port, entourée d’eau et de sable, la société SILLAGE est comme son nom ne l’indique pas la figure de proue des professionnels nautiques du Cap d’Agde. A la tête de Sillage, nous trouvons Michel ROY, solide gaillard toujours souriant.

    Pour s’implanter en cette zone, contre vents, sables et marée, le timonier a du tenir fermement la barre, et sa ténacité et son dynamisme ont eu raison de tous les coups de mer.

    Après de solides études de technologie, ce jeune lyonnais épris de liberté, frappa un grand coup avec une transat en compagnie d’un copain totalement novice sur un Attalia (9m60). Ce qui vous classe un homme ! Revenu sur terre, il s’installe sur la zone technique en 1978, et on peut dire que Michel ROY est un véritable pionnier du Cap.

    On le trouvait déjà à l’époque, associé avec JL Guerry, à l’enseigne de Accastillage Diffusion. Puis, se découvrant des aptitudes à la vente, il partit quelque temps à Gruissan, dans la concession Bénéteau. Et puis, il revint au Cap pour devenir directeur-adjoint de la concession Bénéteau qui changeait de direction.

    On peut affirmer sans crainte que des centaines de bateaux sont passés dans ses mains et dans l’écran de son fidèle ordinateur. Car, Michel sait tout faire dans la préparation d’un bateau, qu’il soit à moteur ou à voile. Et pour la petit histoire, nous savons aussi qu’il se complait dans les airs avec son engin à hélice, mu par un moteur de mobylette.

    Le paysage capagathois, il connaît !

    M. Roy me reçoit avec son sourire de vieux baroudeur, dans sa bulle de travail, située dans le hangar de l’avant-port.

    Venons en aux questions, M. Roy, présentez-nous votre société et vos fonctions

    M. Roy me répond dans son style franc et direct :
    "La Société dont je suis le gérant, s’appelle SILLAGE et son siège est ici au Cap d’Agde. Elle a deux concessions DUFOUR et MERCURY."

    En effet, j’ajoute que ces deux marques jouent un rôle important dans le milieu nautique. Surtout Dufour qui s’est spécialisé dans le haut de gamme avec des voiliers de luxe. Et M. Roy de poursuivre :

    "Mes fonctions sont très variées, outre la vente de bateaux neufs et d’occasion, nous assurons avec mon équipe, l’entretien, les sorties de port, la mécanique hors-bord, la location de bateaux à moteur. D’ailleurs, je tiens à souligner en toute modestie mais avec une fierté légitime, que nous avons multiplié par SEPT, notre personnel."

    Mais, ce lieu isolé, excentré, battu par les vents et les tempêtes de sable, est-ce un bon choix , est-ce que cette initiative vient de vous?

    "Oui, je suis là par nécessité ne pouvant faire autrement. J’ai demandé l’autorisation de louer ce local délaissé par le GRETA (plaisance) depuis trois ans. J’en suis certes heureux et la Sodéal y trouve aussi son compte. Toutefois, je sais bien que le développement de ma société passera par une implantation sur la zone technique" me répond-il "la proximité du bassin IV nous a fidélisé une clientèle de proximité" ajoute-t-il visiblement ravi.

     

    Etes-vous satisfait du dernier Salon Nautique?

    "Oui, nous avons vendu un Dufour 455, trois voiliers d’occasion et 4 embarcations semi-rigides. Le bilan est satisfaisant"

    M. Roy, une dernière question : votre métier, vous l’aimez?

    "Alors, là, merci de cette question! Si j’aime de temps à autre survoler notre beau Cap d’Agde, ce n’est pour moi qu’une simple distraction! Ma passion, c’est la plaisance, c’est la voile. Et je fais donc un métier qui me plait passionnément. Je suis heureux dans mon travail !"

    C’est tellement dit avec conviction, que je vous crois sur parole. M. Roy. Alors bon vent dans les airs, sur l’eau et dans votre beau métier ! Et je prends congé de cet aimable professionnel du Cap, isolé certes mais heureux…

    De notre correspondant Henri GEOFFROY

    Publié le : Mercredi 29 novembre 2006