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A la rencontre de la Présidente du CDPCA

vendredi 12 mai 2023

Sujet : Actualités

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Dans un contexte très tendu dû à l'énorme écart de prix de la place de port, nous avons le plaisir d'interviewer la Présidente du CDPCA, Madame Evelyne Portier.

Madame la Présidente, comment se situe le positionnement du port du Cap d'Agde au niveau tarifaire ?

Il y a 10 ans le port du Cap d'Agde était légèrement moins cher que les ports voisins, en 2023, il est devenu en moyenne 20% plus cher sans que le service soit à la hauteur de cet important écart de prix. Le port n'a pas été entretenu correctement, les plaisanciers subissent des charges qui ne les concernent pas, l'argent a été utilisé pour des activités extérieures et ce serait normal a déclaré le Pdg de la Sodeal à la dernière réunion de CLUPP.

Pouvez-vous nous préciser ?

Tout ceci fait beaucoup d'argent à charge des plaisanciers et au détriment de l'entretien du port.

La maison de la mer a été sortie du périmètre de la Sodeal, est-ce une bonne chose ?

La maison de la mer devra être financée, un investissement annoncé par le Midi Libre de 1,7 M€ HT avec quelle ressource ? Cela demeure un mystère. Il est possible qu'il y ait une corrélation avec le doublement de la redevance municipale en 2021, ce qui signifierait une fois de plus que ce sera aux plaisanciers de payer in fine.

Pouvait-on faire autrement ?

Il faut tout d'abord préciser que cette opération a été décidée sans consulter le Conseil Portuaire. En toute logique, cette implantation aurait permis à la Sodeal de percevoir une redevance d'occupation du plan d'eau, il n'en est rien. Des solutions moins coûteuses auraient été possibles : l'ancienne capitainerie du centre port ou l'ancien yacht club de l'avant-port.
Il est tout de même pas courant de mettre un batiment administratif sur l'eau au détriment des bateaux dans un contexte de liste d'attente très longue.

Quelle est la réaction des plaisanciers ?

Les plaisanciers sont très mécontents, la pétition en ligne dépasse les 600 signatures et le CDPCA enregistre chaque jour, de nouvelles adhésions et des dons significatifs. Il est très important d'abonder la caisse du CDPCA car notre seule dépense concerne les frais de justice et d'avocat. On constate globalement une prise de conscience des plaisanciers ce qui me parait normal au regard de l'énorme écart de prix avec les ports voisins.

Au niveau juridique, vous en êtes où ?

Depuis des années, le CDPCA a alerté les autorités par l'envoi de nombreux courriers restés sans réponse. Nous avons tout fait pour éviter d'avoir recours à la justice. Les anomalies se sont accumulées et sont maintenant clairement recensées.
Notre Conseil a fait une dernière tentative auprès du Maire, seul responsable de la situation, en lui adressant un recours administratif amiable qui lui permet d'annuler l'avenant N°1 au regard des anomalies relevées par notre Conseil.
Pour le moment, il n'y a pas de réponse, le Maire comme dans le dossier de la Tama campe à priori sur ses positions.

La procédure judiciaire sera-t-elle longue ?

L'annulation de cet avenant sera relativement rapide car ce sera au Tribunal administratif de Montpellier de se prononcer.

Si vous obtenez satisfaction, la Sodeal sera-t-elle en difficultés ?

Les élus seront en difficultés, le personnel n'a rien à craindre, le port fonctionnera comme dans les ports voisins, comme à l'origine de nos ports.

Le CDPCA est-il engagé politiquement ?

Vous savez si c'est le seul argument à opposer, ce n'est pas très sérieux. Le CDPCA est une association apolitique et nos adhérents pour la plupart ne sont pas inscrits sur les listes électorales de la ville d'Agde. C'est d'ailleurs une raison de la spoliation que nous subissons, nous ne pouvons sanctionner les élus par un bulletin de vote !
Notre objectif est simple : revenir très rapidement à une gestion saine et équilibrée de nos ports en payant un juste prix comparable à celui des ports voisins.

Comment atteindre votre objectif ?

Le rapport de la Chambre régionale des Comptes de Mai 2019 précise qu’une conception purement financière du principe de complémentarité, qui conduirait à une mutualisation d’activités au sein d’une même société dans le seul but de parvenir à un équilibre financier, pourrait être regardée comme illicite.

En clair, les plaisanciers n'ont pas à financer des choses sans rapport avec la gestion du port, le CDPCA ne fait rien d'autre que de réclamer l'application de la loi.





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