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Revue Presse : Bande côtière : 32 000 m 3 de récifs immergés... et quels résultats ?


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Archives V. A

édition du mercredi 19 novembre 2008

Demain, la Région et le Cépralmar organisent, à Sète, une journée de bilan sur ce procédé de protection des littoraux et de développement de la ressource...

En 40 ans , plus de 32 000 mètres cubes de récifs artificiels de toutes formes et de toutes dimensions ont été immergés sur le rivage languedocien. Des plus empiriques - les carcasses de voitures larguées en 1968 au large de Palavas - aux plus perfectionnés : les modules qui, désormais, allient protection de la bande côtière et visées de développement de la ressource halieutique.

Car les récifs artificiels, avant d'être "des maisons pour poissons", parfois fort bien pensées d'ailleurs, étaient uniquement censés protéger la bande côtière des trois milles marins contre le chalutage intempestif. Et c'est justement le Languedoc-Roussillon qui, une fois n'est pas coutume, fut pionnier en la matière. Bénéficiant de 40 ans de rétroactivité en la matière, il peut donc se payer aujourd'hui le luxe d'un bilan, qui réunira, ce jeudi, au théâtre de la Mer des spécialistes français et européens à l'initiative de la région Languedoc- Roussillon.

Professionnelle de la gestion du littoral, et à ce titre, chargée de mission auprès du Cépralmar (émanation de la Région pour ce qui concerne les milieux halieutiques), Adeline Fourrier rappelle quels furent les principaux paliers en terme de gestion de la zone des trois milles via l'immersion de récifs. Une fois passée la phase "préhistorique" de l'action (les immersions de voitures, Ndlr), « les premières véritables expériences ont eu lieu au milieu des années 1980, avec des objectifs intégrant, outre la protection de la bande côtière, la production de ressource. Des immersions avaient alors été effectuées d'Aigues-Mortes à Leucate, Canet-en-Roussillon, etc, dont le Cépralmar était le maître d'ouvrage. C'était une première en France. » Un suivi avait alors été assuré par Ifremer, notamment pour savoir dans quelle mesure les récifs favorisaient le retour de la ressource, en protégeant notamment les juvéniles (poissons, crustacés) de leurs prédateurs.

Dans les années 1990, nouveau programme, au large d'Agde et de Marseillan, cette fois, avec l'immersion de dizaines de buses en béton ayant essentiellement pour objectif d'entraver le chalutage. Mais c'est véritablement en 2000, avec le déblocage par l'Europe des fonds Ifop (Instrument financier d'orientation de la pêche) que l'expérience prend une autre dimension, avec des projets plus importants « impliquant de plus gros volumes, des "amas chaotiques" mais aussi des modules intégrant protection halieutique et production de ressource, parfois même adaptés pour accueillir des espèces bien définies. » Des expériences répétées, donc, et chaque fois un peu plus affinées, mais « dont on n'a retiré, assure la technicienne du Cépralmar , que des données empiriques issues des constatations des petits métiers de la pêche ».

Le colloque qui s'ouvre, demain à Sète, devrait assurément permettre d'y voir plus clair.


Pa.C



Publié le : Mercredi 19 novembre 2008