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Revue Presse : La Grande Bleue menacée de marée noire

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édition du dimanche 20 décembre 2009

Un tiers du trafic mondial de pétrole passe au large de nos côtes. Les pêcheurs s’inquiètent. Plus de 20 000 navires empruntent chaque année le canal de Corse, soit autant que sur le rail d'Ouessant, à l'entrée de la Manche, et plus de 30 % du trafic pétrolier mondial transite par la Méditerranée.

Prévenir les risques d'une catastrophe comme le naufrage des pétroliers Erika (1999) ou Prestige (2002) est donc un « enjeu majeur », ont mis en garde des responsables de la surveillance et de la sécurité réunis cette semaine à Bastia. Le professeur de biologie marine Nardo Vicente de l'université d'Aix-Marseille a souligné « l'amélioration » de la qualité des eaux constatée le long des deux mille kilomètres de côtes françaises de la Méditerranée. Mais, déplorant l'absence d'une législation adaptée en Italie, il a plaidé pour « une gestion intégrée du littoral à l'échelon européen ».

Des centaines de pollutions sont recensées. Elles ont souvent lieu de nuit, provoquées par des équipages peu scrupuleux qui procèdent à des dégazages. Selon l'adjoint au préfet maritime de Méditerranée, le commissaire général de la Marine Jean-Louis Velut, « de gros progrès ont été réalisés ces dernières années grâce à la mise en œuvre d'avions détecteurs de nuit et à la coopération internationale ». Il a ainsi évoqué une opération conjointe d'avions espagnols, français et italiens, en octobre, sur l'axe Gênes-Barcelone, qui a permis d'intercepter deux navires en flagrant délit, dont l'un de nuit. Cette interception a été réalisée par un appareil de surveillance espagnol dans une zone maritime française, ce qui était juridiquement impossible auparavant. La difficulté, a-t-il ajouté, vient de la pratique des « bateaux intelligents qui font du yo-yo entre la France et l'Italie » pour dégazer dans les eaux des deux pays, le « décloisonnement juridique » obtenu avec l'Espagne ne l'étant pas avec l'Italie.

Il s’est aussi félicité de la trentaine de mises en demeure effectuées chaque année par la préfecture maritime de Méditerranée. Cette procédure lui permet de se substituer à l'armateur pour ordonner à un navire suspect de s’éloigner ou de rejoindre le port le plus proche. Mais, avec d'autres intervenants, il a déploré l'opacité sur l’origine et la propriété réelle de nombreux navires croisant en Méditerranée.

Face à l'augmentation de la menace, notamment avec l'accroissement du trafic de matières dangereuses, le président du Comité régional des pêches de Corse, Gérard Romiti, a suggéré l'établissement d'un « véritable chenal de navigation comme à Ouessant » dans le canal de Corse « où les bateaux font ce qu'ils veulent ». Il a prôné la participation de pêcheurs à des « brigades de la mer » chargées de la surveillance maritime.



Publié le : Lundi 21 décembre 2009