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Publiée le 05-06-2022

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Courrier lecteurs : Des nouvelles de José et Nadia


 

Référence Infocapagde : https://www.infocapagde.com/article.php?sid=387

De samedi à samedi.....quel voyage, voyage, vous avez dit voyage?

Par ou commencer ?, les yeux, les oreilles, le nez, les neurones?

Un peu tout mélangé dans la mélancolie du partir, les restes présents de la fête, les visages, les sourires, les larmettes, l'odeur et le goût du calva de Lulu...tiens , il paraît que l'on ne pourra plus en avoir.....je suis sur que le Colin s'arrangera.

Cliquer ci dessous sur le lien "Lire la suite" pour accéder au texte complet
Tout est symbole....les cigognes posées dans un champ au rond point de la route de Marseillan, un pétard de feu d'artifice à faire pâlir d'envie le festival pyrotechnique de Monaco, l'embrasement de Brescou, des milliers de personnes venues sans le savoir nous dire au revoir, et puis, le lendemain La Mer, je l'écris avec des majuscules car on a bien cru, malgré la météo rassurante du poste d'avitaillement en gaz oil du port, qu'elle ne voulait pas nous laisser partir, elle nous a bien baladés de gauche à droite et vice versa de la sortie du Cap jusqu'à l'entrée du canal du Rhône à Sète, après Frontignan où elle a bien voulu condescendre à notre petite escapade, trois symboles au départ disais-je, pouvait-on commencer autrement ?

Vers une heure, rentrés dans le calme du canal, nous avons été stoppés par une troupe de joyeux lurons, Marie-Jo et Yvon et les premiers raisins tout juste et à peine cueillis pour nous, et la troupe des nombreux gens qui nous aiment et .....réciproquement. Tous n'étaient pas là, mais ils étaient largement représentés.

Charcutailles, embrassades, un fada à côté avait sa dope et sa radio à fond, un méchant et il finissait au canal, mais, c'est bien connu, il n'y a pas de méchants chez nous, même ceux venus du grand sud de l'Espagne pour l'occasion................

Tout le monde «sous» le pont et nous étions déjà partis pour « de vrai» cette fois, le coeur un peu plus serré.

Gallician nous attendait, la petite dame nous a accueillis, avec le code, il faut vous dire que «Le» code est nécessaire pour douches, toilettes, lavage et le reste, sans code on ne va pas sentir très bon dans quelques jours, là, on avait le fameux code. Séjour offert par la communauté de communes qui gère le port autour de Vauvert, électricité (220), eau qui permet de faire le plein de la réserve du Liberty, qui a effectué sa première journée comme un vrai bateau....lequel de vous avait dit le Pitalugue ????? Cette étape sera l'une des plus longue de notre parcours millimétré par Nadia, qui quiche un peu sur les longueurs d'autant que l'on est en train d'apprendre les très forts courants, la durée de l'attente dans les écluses, etc.... il paraît que c'est l'expérience, c'est en navigant que................

Trajet tout court pour le lendemain où devaient nous rejoindre Dominique et Marinette sur leur bateau Pédro le Goillasson. Ils étaient là vers midi, nous avons bien discuté de la méthode, des impératifs ouverts devant nous, un peu de technique car pour le matin suivant c'était le passage de leur première écluse.

Premier sauvetage de Tosca tombée au canal, par exès de précipitation, sauvée des eaux par Dominique, premier demi-bain pous lui aussi.........

Superbe accueil du capitaine de Saint Gilles, les places étaient prêtes, le port est très bien entretenu contrairement à d'autres surcôtés sur certains guides et dont nous ne tairons pas les noms. Eau, électricité à tous les étages , coup de vélo pour aller chercher des colliers en inox, du solvant gras et des embouts de tuyau d'arrosage??? j'en ai pris trois..marre de les perdre. Heureusement que c'est le Tour de France, côte interminable, chaleur de plomb, à l'autre bout de la ville, «c'est pas loin m'avait dit la gendarmette alors que je m'étais déjà cassé les dents sur le magasin de bricolage que je connaissais, à l'autre bout de la ville et «prochainement transformé en Résidence !»

Tout ça pour constater que:
Le vase d'expansion de mon système d'eau avait explosé et s'était ouvert comme une grenade mure vous avez dit symbole ? Sur l'eau-sans eau !!

Brico-ration de fortune dans l'attente de retrouver dans le magasin adéquat ce fameux vase, auquel d'habitude personne ne prête attention, tellement c'est une pièce ridiculement solide.

Le moteur était inondé à chaque tentative très infructueuse, tout pétait évidemment et la flotte allait direct au fond de cale, il a fallu faire shadok, mais le matin de bonne heure à défaut de véritable sarkosade (je parle de cette manie de courir après tout..), il paraitrait que ça maintient les sexagénaires en forme.

Pas de problème à présent-stop-réparation de fortune effectuée-stop-poursuivons notre route-stop (en tous cas pour ce qui concerne l'eau) mais qu'est ce que j'en ai bavé sous cet espace ultra réduit !!!!!

Le plaisir de mettre les gaz dans le petit matin, je ne vous le raconte pas parce que c'est non-racontable, la couleur de l'air, le vol des canards apeurés, le presque silence sans voiture, je sais nous pour le moment c'est «moteur», mais laissons ce sujet de côté pour le moment, nous en reparlerons vers la Turquie. Le plaisir je vous disais:
Ecluse de Saint Gilles, bonjour ici Liberty.
Ecluse de Saint Gilles, bonjour, je vous écoute Liberty
A ce stade, on explique à l'éclusier que l'on voudrait bien passer...si ce n'est pas un effet de sa bonté....d'où l'on vient, où l'on va, qui, quand, quoi, comment ......comment on s'appelle, en tous cas nos bateaux.

Sympas ou un peu plus bourrus, les écluses finissent par s'ouvrir, la première fut très rapide et très douce, ce sera la plus petite «bassinée» (à vos dictionnaires) jusqu'en haut du Rhône, le Petit Rhône nous a ouvert son lit, là, c'était véritablement parti.

Les deux étapes qui nous attendaient ont été un peu éprouvantes, nous avons tout découvert de ce Rhône mythique, les anciens Clavel de notre jeunesse me revenaient en mémoire, fleuve entrevu des centaines de fois en passant en voiture, qui paraît doux et calme ...de loin,car, sitôt notre virage sur la droite au sortir du Petit Rhone , nous avons senti une véritable main devant nous qui nous poussait en arrière......qui va là?... «des petits plaisanciers (c'est comme ça que les éclusiers nous appellent contrairement aux «commerces ou aux passagers) qui voudraient livrer leur matériel scolaire un peu plus loin à quelques milliers de kilomètres»....;il a bien voulu, mais, depuis il pousse toujours dans le même sens, faisant bondir en avant toute les avalants, qui ne nous jettent même pas un petit regard con-descendant.

Le plus pénible , outre le courant régulier a été de passer sous les deux ponts de Tarascon ou un véritable rideau de fer a envoyé le Liberty tantôt à droite, parfois en pleine gauche, moteur calé sur 2800 tours, très difficile passage , après on a repris notre trajet tout doucement.

J'avais dans ma tête et sur mes cartes le fait que le Rhône était assez souvent doublé par un canal de dérivation permettant de naviguer à peu près normalement et je m'imaginais tranquille une fois intallé sur ces boulevards, ...que nenni mes braves, le courant est bien plus accentué par l'étroitesse de ces canaux, quand je vous dis que l'on apprend.....................

La première écluse du Rhône a été douce et silencieuse, impressionante par sa hauteur, mais nous avons vu plus imposante depuis, cette écluse de Beaucaire possède 15,50 mètres de chute ou plus précisément pour ce qui nous concerne d'ascenseur. Bollard flottant oblige, personne ne descend et l'éclusier de sa nacelle de verre domine de quelques dizaines de mètres la situation, prêt à intervenir en cas de grabuge ou de mauvaise manoeuvre.

Le pire était à venir lors de cette première journée sur le Rhône; en effet coup de fil à la capitainerie d'Avignon.........allo, c'est nous; on arrive!!!, qui çà nous, on ne vous connaît pas...la lettre de la Mairie était très explicite, nous vous félicitons pour ce voyage, etc...et nous vous réservons deux places au port, oui mais, à part que le courrier n'avait pas été transmis à la personne qui aurait du la transmettre à l'autre qui , je vous passe la suite.

Un technicien du service concerné a pris la suite en disant que c'était le bazar absolu dans cette ville; il nous proposait de nous amarrer à couple à une péniche, sans avoir la possibilité de descendre, vous voyez un peu le plan.....finalement on a renoncé, oui mais le prochain port, l'Ardoise était assez loin, qu'il fallait encore passer une écluse, que nous ne savions pas s'ils auraient de la place, l'âge du capitaine et tout et tout et nos amis du Goillasson qui voyageaient à côté......pour une première c'était hard ! Arrivée très tard au port, vers sept heures et demie, crevés, sales, dégoulinant de transpiration, le bonheur quoi, après plus de km à contre courant

Par chance, accueil parfait, souriants les voisins et les responsables, liaison internet , j'ai chopé là mon virus sur outlook, mais pain frais le lendemain, et Tosca a pu gambader.

Départ pour Viviers, nous avions décidé au départ de ne pas nous y arrêter car c'est la seule commune en France, sur notre trajet qui nous a refusé la gratuité de notre halte, mais étant donné notre raté d'Avignon, nous n'avions guère le choix.

Accueil payant immédiatement, pas trop cher, ponton branlant, douches et toilettes dans un état proche du répugnant, évidemment pas de Wifi ni de branchement internet, mais la friture de la guinguette d'à côté était bonne, frites et haricots et entrecôte pas mal non plus, le rosé était bien plus frais que nous, qui, crevés et après discussion sympa avec des gens de rencontre sur le quai, coup de main pour ouvrir la vanne d'eau, un petit coup de Clandestine pour corser le tout et....au lit.

Départ au petit matin, re-canards, re-cygnes qui font les beaux, re-hérons, le Rhône charriait bien, nous savions la journée difficile.

Volià pour les quatre premiers jours, nous sommes ce jour à Chalon sur Saône, c'est dire s'il nous en reste à raconter encore..................

Si internet et wifi le permettent, nous vous raconterons plus tard, notre retard en la matière et le sous-équipement dont le réseau fluvial peut s'enorgueillir, nous vous tiendrons au...courant !!

A très bientôt
José & Nadia le 26 juillet 2007 de Chalons sur Saône


Publié le : Mardi 31 juillet 2007