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Publiée le 05-06-2022

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Courrier lecteurs : Mésaventures à Palamos d'un plaisancier capagathois


 

Cet été partis de Rosas vers Arenys de Mar et fatigués d’une mer de face courte qui empêche le bateau de dépasser les 3 nœuds nous décidons de nous arrêter dans le port de Palamos.

Nous connaissons ce port c’est le plus cher de la Costa brava, il pratique un tarif d’hôtel 4 étoiles NN mais tant pis nous en avons tellement marre. Demain reposé ça ira mieux! après tout nous sommes en vacances. Dans le port nous constatons qu’il est ouvert à la houle de sud est et qu’il y règne un clapot qui fait danser les bateaux . Les marineiros nous désignent notre place au fond à droite qui en plus de la houle subit le ressac du quai.

Tout de suite nous refusons et demandons un autre emplacement. Le port est complet nous répond on, pas d’autre solutions que cette place rodéo. La fatigue étant trop forte nous finissons par accepter et commençons nos manœuvres, et c’est là que tout commence. Arrière au quai la prise de pendille se passe normalement mais je découvre qu’au 2/3 du bateau elle sort de l’eau à la verticale et ne peut donc me retenir le bateau par l’avant. Le marineiros me propose la pendille du poste voisin. Afin de tenir le bateau bien à l’écart du quai et résister au clapot je décide de mettre le moteur en marche avant.

Ce qui devait arriver arriva et la pendille se prend dans l’hélice le moteur cale, la manœuvre n’est toujours pas finie. Ne parlant pas espagnol, ni pour les marineiros le français ni même l’anglais coordonner les manœuvres est très aléatoire.

Quelques vilaines rayures sur le gelcoat plus loin nous voilà enfin tranquille si l’on peut dire car le bateau fait toujours des bonds de cabri et nous sommes retenus également par l’hélice ce qui ne me convient pas du tout !!

Le service du port m’informe que le lendemain un plongeur viendra s’occuper de mon hélice et nous souhaite une bonne soirée.

Ne voulant pas rester prisonnier et risquer d’endommager mon arbre d’hélice je décide d’aller voir avec masque et tuba, la nausée au bord des lèvres je rentre dans l’eau du port aussi propre qu’une sortie d’ égout. Dix minutes plus tard l’hélice est dégagée sans difficultés, OUF. Après mise en route moteur je ne constate aucune vibrations suspecte, l’arbre d’hélice n’a pas souffert mais le bateau danse toujours et le rodéo continue !

Et c’est là que la pendille casse subitement (diamètre 30 mm) et tout s’enchaîne. Le bateau vient frapper violement le quai et abîme le tableau arrière, libéré de l’avant il part en travers coté tribord contre le quai avec toujours cette houle plus le ressac venant compliquer la manœuvre, les pares battages malmenés ne restent pas en place et nous sommes seuls ma femme et moi à essayer de maîtriser les 6 tonnes du voilier.

Les marineiros se cachent dans leur bureau à 50 m de là et s’étant montrés inefficaces au premier épisode ils ne veulent pas rejouer les incompétents. C’est également ce moment que choisissent des plaisanciers pour faire leur manœuvre d’accostage nous gênant dans nos mouvements. Finalement ce sont deux plaisanciers français qui nous viennent en secours et avec qui nous parvenons à maîtriser la situation.

Heureusement mon hélice étant dégagée me voilà manoeuvrant nous fuyons cet endroit inhospitalier au possible et retrouvons presque avec soulagement l’eau libre la mer de face et nos 2-3 nœuds de vitesse.

Après 20 hres de mer depuis Rosas nous arriverons à 4 hres du matin à Arenys des Mar où un gardien de nuit prévenu par des amis nous attendait par des signes avec sa torche et désignait notre place, nous passait les amarres et souhaitait bonne nuit. La capitainerie ne nous facturera pas cette nuit.

Depuis prés de 20 ans que nous naviguons en croisiére, chaque été amène son lot de petites frayeurs. Mais c’est la toute première fois que j’ai failli perdre mon bateau dans un port.

Maudric


Publié le : Dimanche 16 septembre 2007