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Revue Presse : L'Europe entend la supplique pour sauver la plage de Sète



Édition du mercredi 5 décembre 2007

Qu'y a-t-il de commun entre une usine chimique de Laudun dévastée par la crue du Rhône en 2003, le développement du e-commerce en Lozère, la pépinière d'entreprises cap Omega à Montpellier et la plage de Sète ? L'Europe ou plus exactement, les programmes que finance Bruxelles...

Et ils pèsent lourd en Languedoc-Roussillon : plus de 660 millions d'euros (M€) de 2000 à 2006 ; près de 800 M€ d'ici 2013 (lire ci-contre). A Bruxelles, le personnage clé, chargé des politiques régionales est une Polonaise. La commissaire Danuta Hübner était donc très entourée, hier, au cours de son passage dans la Région. Très entourée sur... la plage de Sète.

Car sur ces sables accumulés par le Rhône entre le Cap-d'Agde et le mont Saint-Clair, Bruxelles va mettre le paquet : 13 millions d'euros quand tout sera achevé, sans doute en 2010. Après l'Etat, l'Europe sera le deuxième plus gros contributeur d'une opération qui devrait s'élever à 60 M€ (*). Son but : reconstituer la plage où Brassens rêvait de reposer éternellement. « Quand on fait le bilan sur cinquante ans le long des douze kilomètres du trait de côte, le recul de la plage est de l'ordre d'un hectare par an », affirme François Commeinhes, maire de Sète. Il en sait quelque chose : chaque année la route littorale qui conduit à Marseillan, est sévèrement mise à mal par les tempêtes d'équinoxe. Et chaque année, les finances communales sont mises à contribution pour refaire ce que défait la mer : 150 000 € en moyenne.

En cause : la modification des courants probablement due aux aménagements du littoral, le Rhône qui ne nourrit plus les plages de ses sédiments depuis qu'il a été endigué. En cause aussi, cette route, point dur au pied duquel la houle fait un véritable travail de sape en renvoyant les sédiments vers le large. « Si rien n'est fait pour enrayer ce phénomène, le lido de Sète pourrait bien avoir disparu à l'horizon 2020 », estiment les spécialistes... Et avec lui, l'activité touristique qui fait vivre l'« Ile singulière » , patrie de Paul Valéry. Avec le temps, le sauvetage de la plage de Sète a fini par s'imposer comme une priorité. La communauté d'agglomération du bassin de Thau a gagné à sa cause le Département, la Région, la société Listel propriétaire d'une grande partie des terrains, les conchyliculteurs qui voudraient profiter des travaux hydrauliques pour créer des bassins de claires... Bruxelles enfin.

Hier matin, Danuta Hübner est donc venue prendre la mesure du chantier en cours : celui de l'ouverture d'une nouvelle route le long de la ligne ferroviaire Montpellier-Narbonne. Cet axe de 12 kilomètres entre Sète et l'entrée de Marseillan, devrait être achevé l'été prochain. L'automne suivant, les engins de terrassement entreprendront de démolir la route actuelle. Le point dur disparu, on reconstituera la plage qui aura alors gagné 60 mètres de large, puis le cordon dunaire, on aménagera des zones de parking, une piste cyclable... « Il n'y aura pas de stationnement sur la partie centrale du lido. On ne pourra y accéder qu'en empruntant des transports en commun circulant en site propre », promet François Commeinhes.

La troisième année, sera celle de la protection du littoral avec l'immersion, au large, de boudins en textile renfermant des sédiments. On espère qu'ils atténueront la houle afin que le sable se dépose à nouveau sur l'une des plus belles plages... d'Europe.

Jean-Pierre LACAN
(*) Pour la première tranche qui s'élève à 26 M€, l'Europe apporte 20 % du financement, l'Etat 30 %, Thau agglomération 20 %, le Département 15 % et la Région 15 %.



Publié le : Mercredi 05 décembre 2007