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Revue Presse : Rassemblement à Mèze des "Golden Oldies Multihulls"

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Photo S. CAMBON

édition du samedi 7 juin 2008

Ces multicoques qui ont écrit l'histoire sont aujourd'hui sauvés par la passion de quelques amoureux. Depuis jeudi, d'imposants multicoques ont jeté l'ancre dans le port de Mèze, semblant sortir tout droit d'un vieil album photo relatant les grands exploits des années 80.

Ce sont les Golden Oldies, du nom de cette association qui donne à ces monstres marins une seconde vie. Un mouvement qui a démarré en 1978, puis qui s'est propagé en Angleterre avant de trouver écho chez une poignée de passionnés en France. « Il y a des gens qui s'entichent de ces bateaux pratiquement depuis leur origine, déclare Philippe Echelle, président des "Golden Oldies Multihulls". Nous nous sommes vite aperçus que ces bateaux n'étaient pas simplement faits que pour gagner des courses. Ce sont des modèles uniques. Ils ont une âme, ils représentent des trésors d'architecture. »

Assis sur le ponton de Moxie, un bateau sur lequel le « skipper de génie » Philip Weld avait remporté la Transat anglaise en 1980 (à 66 ans), Philippe Echelle n'hésite pas à parler d'oeuvre d'art lorsqu'il évoque ces bateaux, comparant les architectes à de véritables luthiers. « Nous adorons cela car c'est du génie humain. A côté, fabriquer un piano à queue n'est rien. Pour moi, ce bateau est un Stradivarius. A l'époque, Phil Weld a voulu le donner à l'école navale américaine mais ils n'en avaient rien à faire. Si ce bateau avait été remis sur le circuit, il serait à la casse aujourd'hui... »

D'où l'apparition de ces "Golden Busters", tels qu'ils se décrivent, afin de sauver ce qu'ils considèrent à juste titre comme un « patrimoine architectural ». Et Philippe Echelle de poursuivre : « C'est une histoire de copains, tous complètement fous de ces bateaux. Nous nous sommes dit que nous allions en sauver un, puis deux... C'est parti comme ça. Personnellement, j'ai juste craqué l'allumette et le "feu" s'est ensuite propagé. »

Si les statuts de l'association n'ont été déposés qu'en novembre dernier, l'histoire date donc néanmoins de plusieurs années, quatre exactement. A l'époque, ils n'étaient que quelques-uns. Et ils étaient encore loin de se douter qu'ils allaient être à l'origine de cette véritable fédération d'amoureux. « Pour l'instant, l'association compte peu d'adhérents mais nous avons une base de 300 personnes à travers le monde que nous connaissons parfaitement. Il y a 60 propriétaires de bateaux, des architectes, des anciens skippers... Un véritable trésor de guerre. »

Aujourd'hui, l'aventure est totalement en marche. Et c'est en vrais chevaliers des mers que Philippe Echelle et ses amis définissent leur profession de foi. « La société moderne jette tout. Ces bateaux sont uniques, ils ont vécu des histoires extraordinaires et ont marqué l'histoire. Et pourtant, ils finissent à la décharge. Dans le même sens, il y a trois ans, 14 bateaux ont disparu dans le cyclone de Saint-Domingue. Un crève-coeur. Si nous ne faisons rien, c'est tout un patrimoine qui disparaît. »

Du coup, lorsqu'il évoque le sauvetage de deux bateaux l'an passé, Philippe Echelle n'hésite pas à dire : « C'est un peu notre Légion d'Honneur... »

Jérôme BELLUIRE



Publié le : Samedi 07 juin 2008