On a connu des débuts de saison plus festifs du côté du Cadre Royal. Si le tournoi organisé par l'Amicale des Jouteurs Pointe-Courte s'est parfaitement déroulé, sa conclusion fut malheureusement déplorable. Donné vainqueur par le jury face à Claude Massias (une décision qui fut particulièrement difficile à prendre), Aurélien Evangelisti a dû faire un tour d'honneur sous les sifflets d'une partie du public, avant de se retrouver dans une bagarre générale avec des spectateurs derrière les gradins.

Quand un champion est pris à partie verbalement et physiquement pour une décision de jury qui ne lui appartient pas (ce n'est quand même pas Evangelisti qui décide), c'est un peu le monde à l'envers. Mécontent de la décision finale, Claude Massias l'a d'ailleurs fait savoir aux jurés avant de revenir sur le quai, mais sans pour autant s'en prendre à son adversaire. Un exemple qui n'a donc pas été suivi par tout le monde.

Auparavant, le tournoi avait offert quelques coups de lance particulièrement remarqués, à l'image de Maxime Dalmon qui, après s'être défait de Didier Miramond et David Meacci, s'est payé le luxe de jeter Fabien Pugliano. Dalmon qui a ensuite pris le dessus sur Cyril D'Elia durant les revanches, avant de plier en demi-finale face à la puissance de Claude Massias.

Il y eut également Jonathan Ragno qui, après un excellent parcours durant les qualifications, a poussé Bernard Betti à la sortie. Betti qui avait pourtant annoncé la couleur en jetant Arnaud Jean pour terminer les barques puis deux jouteurs déjà qualifiés (Lionel Lacan et Sébastien Abellan) pour rejoindre les "revanchards"...

Des revanches assez expéditives, à l'image de la première demi-finale qui a vu Mickaël Arnau mettre la main d'entrée dans la 2 e garde face à Evangelisti. Puis il y eut cette finale, opposant ces deux immenses champions que sont Massias et Evangelisti.

Une finale de rêve qui s'est malheureusement jouée sur une passe confuse. D'un côté, Evangelisti aurait fait passer son adversaire en avant. De l'autre, Massias aurait pris son adversaire entre les deux retenants. Qui a gagné ? Evangelisti d'après le jury.

Mais tout cela est-il vraiment important ? Car ce n'est pas une victoire qui a marqué le tournoi mais bel et bien une défaite. Celle des joutes. Et c'est particulièrement regrettable.

Jérôme BELLUIRE