C'est sur une mer formée, agitée par un fort vent de nord-ouest, qu'une quinzaine de bateaux de pêche du Grau d'Agde ont pris la mer, hier à la mi-journée, pour une cérémonie marquant l'ultime journée des fêtes de la Saint-Pierre. Un moment toujours très solennel, familial aussi, la grande fratrie des pêcheurs n'ayant que trop rarement l'occasion de se réunir. Le matin, après le défilé du buste de Saint-Pierre dans les rues d'Agde, le père Yannick Casajus, qui a prononcé la messe, avait rappelé que « cette célébration est la manifestation de notre attachement à ce monde de la pêche aujourd'hui en difficulté ».

Sur les quais de la Criée, comme à l'accoutumée, l'afflux de touristes a rendu l'embarquement sur les bateaux pour le moins délicat. Une question d'habitude pour les patrons pêcheurs qui ont alors mis le cap à quelques centaines de mètres de l'embouchure de l'Hérault, pour une cérémonie en mer toujours très émouvante. Là, dépôts de gerbes de fleurs et tirs de fusées de détresse ont invité chacun à se souvenir des hommes qui ont exercé le difficile métier de pêcheur, parfois au péril de leur vie.

A l'arrivée, le comité des fêtes de la Saint-Pierre avait dressé les tables pour un ultime repas entre pêcheurs et officiels. Et hier soir, c'est par un bal populaire que se sont achevées ces festivités de la Saint-Pierre, dans un contexte général particulièrement morose pour la profession.