Photo Vincent ANDORRA |
De nombreux pêcheurs ont jeté hier leur lancer sur le passage de la "Royale", entre mer et étang.
Pour un résultat mitigéLe ciel bleu , sur eux, aurait pu s'effondrer et la terre aurait bien pu s'écrouler, les amateurs de daurade royale n'auraient pour rien au monde cédé leur place, sur les quais, et plus particulièrement le long du canal latéral, à proximité du pont de la Victoire.
Et depuis 7 h, hier matin, les lancers dansent en ballet au rythme du passage de ce poisson ô combien prisé.
Ainsi en est-il de Daniel, parti de Frontignan aux aurores, et qui, dès ses premiers coups, a sorti trois beaux spécimens : « Je viens toujours à cet endroit, je pense que je vais rester toute la journée, même s'il pleut. J'attends les passages. » Cette attente, justifiée
par les courants alternatifs mer-étang et étang-mer, c'est « tout un art », souligne Gérard, un Sétois venu accompagner son beau-père, Joseph. Lequel, qui a opté pour une pêche à la moule, était encore bredouille en fin de matinée. Mais il faut dire qu'ils sont arrivés sur les berges un peu plus tard que Daniel.
Ils ont eu, en tout cas, moins de chance que Philippe, arrivé à 8 h en provenance de Montagnac et qui, avec un peu de crabe en appât, a remonté une "belle aux sourcils d'or" de près de 40 centimètres. « Elle est jolie mais il y a mieux », sourit-il, lui qui, en cette période, vient tenter sa chance deux fois par semaine. Pendant ce temps, Gérard et Joseph, eux, s'interrogeaient sur l'opportunité d'émigrer « au Suma » (au niveau de la caserne des pompiers). On dit que les daurades y ont un garde-manger et qu'elles aiment y faire une pause. Enfin, celles qui seront passées entre les lignes.
Yohan DOUCET