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Revue Presse : L'étang est à moitié vide et dans les mas, la coupe est pleine



édition du vendredi 23 octobre 2009

RAPPEL : 18 mois après les premières mortalités d'huîtres juvéniles, les résultats sont là...

Tout cycle , quand il est perturbé, a du mal à s'en remettre. Et quand c'est du renouvellement des stocks de l'étang de Thau en huîtres commercialisables qu'il s'agit, l'onde de choc se répercute sur toute une profession, et plusieurs centaines d'emplois.

A deux mois des fêtes de fin d'année, du côté des mas, on fait plutôt grise mine. Et pour cause : les ostréiculteurs de Thau paient aujourd'hui au prix fort les mortalités qui, dès le mois de mai 2008, ont frappé leurs "cordes". Sachant qu'il faut en moyenne 18 mois à une huître pour arriver à taille commercialisable sur la lagune, c'est toute une partie du stock, qui aurait été nécessaire pour faire face à la demande en cette fin d'année, qui fait défaut. Et ce n'est pas tout : vu la persistance des mortalités (dûes au seul herpès virus, ou pas) jusqu'à l'été 2009, la production en vue des fêtes 2010 est elle aussi assez compromise.

Si l'on ajoute à cela une relative pénurie de naissains (lire ci-contre) et des prix qui ont flambé en sortie de certaines écloseries, on comprend pourquoi l'ambiance n'est pas à la franche rigolade. Confirmation de Denis Régler, directeur de la section régionale conchylicole : « Sur les 2 800 tables en production, on estime que nous pouvons compter sur 2 500 tonnes d'huîtres commercialisables, contre 5 000 tonnes normalement en cette saison. Nous avons donc moins de produit et, en plus, des huîtres de très belle qualité mais qui auront du mal à séduire les acheteurs de la grande distribution : comme il y en a sensiblement moins dans l'étang, elles ont grossi plus vite et sont aujourd'hui hors taille (8, 10 huîtres au kilo). » Les producteurs de Thau auront donc moins de produit à vendre alors qu'ils se sont parallèlement échinés des mois durant à remettre du naissain, parfois en vain, et à faire le tri sur des cordes chargées en partie de coquillages vivants, en partie d'huîtres perdues.

Un travail de Romain qui a fait exploser les coûts de production sans que le prix des huîtres, lors de leur première mise en marché, ait suivi la tendance. Aussi le président de l'Organisation des producteurs, Alain Sacaze, se rendra-t-il demain au CNC (Comité national de la conchyliculture). Il y défendra le principe de l'instauration d'un prix plancher (« du style 2 € le kilo pour la Bouzigues »), en dessous duquel l'huître ne pourrait être vendue en première mise en marché, mais argumentera aussi pour que les écloseries qui ont été indemnisées à l'issue des mortalités jouent le jeu.

A savoir qu'elles ne répercutent pas leurs pertes sur le prix de vente des naissains. Grainocéan ferait déjà cet effort (lire ci-dessous et ci-contre). Outre cette liste de voyants au rouge, un autre signe des mauvais jours inquiète les ostréiculteurs de Thau : « Ces banques qui traînent les pieds quand on leur parle de nos problèmes de trésorerie. » Quant à la pénurie d'huîtres, à laquelle on peut logiquement s'attendre, elle n'est pas encore d'actualité. Et pour cause, la demande est à l'avenant de la situation économique : morose. Décidément, quand ça neva pas...

Patrice CASTAN



Publié le : Vendredi 23 octobre 2009