Depuis l'année dernière, une partie des eaux du Cap-d'Agde a été classée en zone Natura 2000, essentiellement pour assurer la préservation des herbiers de posidonies qui colonisent les pourtours du roc de Brescou.
Une Aire marine protégée (AMP) qui n'a pas vocation à demeurer un sanctuaire inaccessible. Coordinateur de l'association Adena, chargée de la surveillance du site, Renaud Dupuy de la Grandrive, annonce « un renforcement de l'animation du site. Nous sommes dans le sillage du grenelle de la Mer qui a été discuté au plus haut niveau de l'Etat. »
Des actions, il faut bien le dire, pas vraiment grand public, vont être menées : étude scientifique des coralligènes (concrétions constituées d'algues molles et d'espèces animales, NDLR), valorisation du travail des pêcheurs « en partant de cette aire marine protégée, on peut imaginer une labellisation de la pêche agathoise. Indiquer que le poisson a été capturé dans les eaux de la zone Natura 2000 selon des méthodes de pêches spécifiques », dit Renaud Dupuy de la Grandrive et, bien entendu, communication accrue pour mieux faire connaître un site aux contours abstraits pour le citoyen lambda. Des contacts ont d'ailleurs été pris en ce sens avec Albert Falco, l'ancien bras droit du commandant Cousteau, rencontré au salon nautique et qui pourrait venir plonger autour de Brescou sous peu.
« Notre but est de mettre en avant une véritable signature "milieu marin" pour la ville d'Agde, poursuit le responsable de l'Adena. Sachant qu'au grenelle de la Mer, il a été décidé qu'à l'horizon 2015, 20 % des eaux françaises devront être classées en aires marines protégées. Nous sommes dans cette logique. »
L'association souhaiterait aussi partager un peu plus la gouvernance avec la Ville, l'Agglo, le Département, le Conseil régional et l'Agence de l'Eau. « Ça ne nous intéresse pas d'être les seuls à gérer le site. » L'enjeu écologique vaut en effet mieux que quelques tables rondes sporadiques.
Olivier RAYNAUD