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Revue Presse : Jadis, des graus permettaient d'accéder de mer en étang...

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Photo Vincent Andorra

édition du mercredi 17 mars 2010

Un Sétois particulièrement crédible et féru d'histoire maritime locale nous assurait il y a quelques mois être "tombé" sur un petit gisement de monnaies anciennes - au demeurant sans valeur - sur le Lido, non loin de la tour du Castellas. Les engins venaient à cette époque de déblayer un vaste espace jouxtant le camping du même nom. Et l'on s'était plu à rappeler le passé de ce Lido, quand il n'était jadis qu'un chapelet d'îles parsemé d'autant de graus permettant d'accéder à la mer intérieure qu'était l'étang de Thau.

Un plan d'eau alors très prisé des navigateurs parce que relativement protégé des vents, mais dont l'accès n'était pas toujours aisé du fait des nombreux hauts fonds. D'où les importants sites archéologiques dénombrés entre Sète et Marseillan.

Aussi ne pouvions-nous pas rester insensibles à la "découverte" de notre photographe ce week-end sur le Lido... A quelques mètres à peine de la route (l'ancienne), face à la supérette du Castellas, là où, cet été encore, les estivants étalaient leurs serviettes sur la grève en rêvant, une épave a été mise au jour par l'action de la mer qui, en ce point précis, n'a laissé aucune chance à la plage.

Du navire on distingue parfaitement les membrures. Assez ventru, il mesure 12 m environ et affleure désormais dans quelques dizaines de centimètres d'eau. Nous laisserons à d'autres, plus experts, le soin de dire s'il s'agit là d'une épave antique ou moderne, des restes d'un simple bateau boeuf ou d'un navire de fret.

Nous contentant de nous souvenir là encore que c'est dans ce secteur-là (bien que plus au large) que, comme nous le rappelait récemment la conservatrice du musée de l'Ephèbe, Odile Bérard- Azzouz, ont été mises au jour bon nombre de ses collections.

Et la conservatrice d'évoquer ainsi le trépied étrusque du musée capagathois mais aussi le Cesarion, dont l'épave de provenance n'a pas encore été identifiée, d'ailleurs.

En son absence, nous avons pu joindre hier Marc Sauer, un de ses collaborateurs, qui a insisté sur l'importante fréquentation, jadis, des "graus du Lido", ces derniers permettant de naviguer ensuite, à l'abri, d'étang en étang. Tout au moins jusqu'au Moyen Age, époque à partir de laquelle les alluvions du Rhône et de l'Hérault constituèrent le Lido.

Hier soir, Marie-Pierre Jezegou, archéologue au Drassm (département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines), estimait toutefois qu'il pourrait d'agir là d'une épave déjà identifiée : celle du Malvera , un navire du début du XX e siècle. Si c'est bien le cas, les chasseurs de trésors de tous poils peuvent donc ranger leurs poêles à frire : pas de trésor antique à attendre de son exploration .

En attendant, nous, on continue de rêver. 

Patrice CASTAN



Publié le : Mercredi 17 mars 2010