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Revue Presse : Un thonier transformé pour repêcher des missiles !

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édition du samedi 10 avril 2010

Racheté, un bateau sétois a été transformé. Il sert désormaisà l’armée. Le Jean-Marie-Christian V ne pêchera plus des thons mais des missiles !

Promis à la casse pour cause de crise dans le secteur, ce thonier-senneur sétois, en polyester, propriété du plus gros armateur français de thon rouge, Jean-Marie Avallone, a été transformé en bateau de l’armée, plus précisément de la Direction générale de l’armement (DGA). Il récupère désormais des missiles testés, au large des Landes. Histoire de protéger la technologie made in France.

Rebaptisé Jif Explorer, l’ex-thonier, construit en 1990, embarque dix marins, dont un ancien du Jean-Marie-Christian V. Il remplace un bateau "gris" (militaire), un ex-Abeille Supporter. Un fait rare. Ses deux moteurs surpuissants (1 400 chevaux chacun) et ses moteurs azimutaux (à 360°), qui lui autorisent une grande maniabilité, ont séduit les militaires à la recherche d’un nouveau navire. Le désormais Jif Explorer. « L’idée a germé fin 2009, confie Jean-Marie Avalonne. Casser un tel bateau, je ne l’aurais pas supporté. Qu’il vive encore et pour la France, c’est un honneur. » Quand les militaires sont venus voir ce thonier, « ils n’ont pas hésité », ajoute-t-il fièrement. Le Jean-Marie-Christian V a été acheté par la société Jifmar - pour un montant tenu secret - qui a signé un contrat avec la DGA.

Entre Sète et Bayonne, ce bateau de 45 mètres a abandonné ses sennes pour des équipements high-tech. Plusieurs mois ont été nécessaires au Centre de sécurité des navires afin de le rendre administrativement compatible. Et quelques semaines pour l’équiper entre autres d’un robot sous-marin "ROV" avec deux bras articulés que l’on peut téléguider sous l’eau, d’un sonar évidemment très performant et « d’un positionnement dynamique DP1 ». Pour ce faire, le pont a été totalement transformé. Réalisées à Sète et à Passajes, en Espagne, les modifications l’ont été « sous l’égide du centre de sécurité de Sète, du bureau Veritas et de l’architecte naval Mauric de Marseille », précise un responsable de Jifmar, tenu désormais par le « secret défense ».

La Jifmar, qui emploie 38 salariés, est par ailleurs chargée, en rade de Sète de l’amarrage des pétroliers au sea line, ce gros tube sous-marin qui achemine, le pétrole raffiné aux cuves du dépôt GDH de Frontignan, où se branchent 60 tankers par an.

Olivier SCHLAMA

La flotte méditerranéenne comptait 36 thoniers-senneurs, dont 22 immatriculés à Sète. Seulement 17 ont décroché un permis de pêche cette saison - dans un mois - pour un quota de 16 000 tonnes. Une dizaine de bateaux auraient bénéficié d’un plan de sortie de flotte.



Publié le : Dimanche 11 avril 2010