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Revue Presse : Les petits-métiers veulent leur part du quota

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édition du mercredi 16 juin 2010

RAPPEL : Après ses estimations erronées, l'Union européenne a autorisé la France à réaffecter un quota de 171 t aux pêcheurs lésés

Hormis le fait d'avoir été passablement ridicule en décidant la fermeture anticipée du quota de pêche au thon rouge alors que ce dernier n'était pas épuisé, la Commission européenne a transmis un sacré boulet aux délégations de la mer et du littoral (les Affaires maritimes) pour avoir été quelque peu ambiguë dans son mea culpa, relayé par le ministère français de l'Agriculture et de la Pêche.

Une des raisons pour lesquelles plusieurs petits-métiers officiant entre Agde, Sète et Frontignan, titulaires de permis de pêche spéciaux leur permettant de pêcher le thon au palangre (*), ont demandé hier à être reçus aux Affaires maritimes.

« La commission parle de report de ces 171 tonnes "au bénéfice de la pêche côtière et artisanale" », lançait ainsi hier, quai Maillol, un pêcheur agathois. « Alors, nous venons voir si nous, petits-métiers qui devons nous contenter d'un quota de 98 tonnes pour 80 embarcations, nous ne pourrions pas nous voir attribuer ce quota résiduel » originellement destiné aux senneurs.

Selon nos informations, la Commission, après avoir admis l'erreur commise concernant les quotas, a autorisé la France à réaffecter les 171 tonnes aux armements lésés à condition qu'ils les pêchent à la ligne, et non à la senne. Et c'est en désignant des ligneurs-canneurs « côtiers et artisanaux » comme éventuels bénéficiaires de ce résidu de quota que Bruxelles a éveillé l'attention des petits-métiers.

Des hommes pour lequel le thon fut longtemps une source importante de revenus (via la thonaille, pêche au petit filet dérivant désormais interdite) et qui estiment être les grands perdants depuis trop longtemps. De même, outre l'espoir de bénéficier de retombées sur les 171 tonnes "rendues" par Bruxelles, ces derniers voulaient, hier, faire passer un message clair : « Il serait inacceptable que l'on se mette à distribuer des permis de pêche spéciaux aux senneurs et que ceux-ci, progressivement, abandonnent la senne pour venir travailler sur notre segment... » La cohabitation, déjà difficile sur le plateau continental, en serait inévitablement affectée.

Patrice CASTAN

(*) De 320 tonnes en 2007, le quota accordé aux petits-métiers bénéficiant de permis spéciaux pour la pêche au thon rouge est tombé à 98 tonnes en 2010 (49 tonnes de poisson pesant de 8 à 30 kg, le reste de plus de 30 kg).



Publié le : Mercredi 16 juin 2010