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Revue Presse : Dans les ports du Cap, la chasse aux vieux bateaux est ouverte

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édition du jeudi 10 février 2011

Exit les termes qui effraient. Sachez qu'aujourd'hui, on ne détruit plus, on déconstruit. Un terme en vogue, dans le milieu du nautisme y compris, comme en témoigne la dernière innovation de la Sodéal, société qui gère les ports du Cap.

Lancée il y a un peu plus d'un an, la procédure visant à mettre en place un chantier de déconstruction sur la zone technique vient en effet d'aboutir. Une sorte de cimetière des éléphants pour embarcations en fin de vie qui répond à plusieurs problématiques. La première est, bien sûr, environnementale. « Jusqu'à aujourd'hui, les propriétaires de vieux bateaux ne savaient souvent pas comment s'en débarrasser, explique Pierre Weiss, chef de port. Il se faisait un peu tout et n'importe quoi. Désormais, on peut répondre à cette problématique. » Moyennant une somme rondelette, bien sûr. Pierre Weiss l'estime « à une fois et demi le prix d'une place de port à l'année. » Soit un peu plus de 2 000 € pour un petit bateau.

Bois, plastique, acier... les ouvriers qui s'affairent sur le chantier trient tout ce qu'il est possible de recycler. à quelques exceptions près. « La fibre nous pose problème, nuance Pierre Weiss. Pour l'instant, nous la stockons en attendant de trouver des interlocuteurs fiables au niveau national pour trouver des solutions de recyclage. »

Les problèmes de déconstruction sont régulièrement évoqués dans les salons nautiques. Sans grandes avancées concrètes, il faut bien le reconnaître. Le Cap d'Agde fait donc figure de précurseur sur ce secteur - nos confrères de Voiles et Voiliers ont passé deux jours sur le port pour traiter le sujet, NDLR -, où bien des habitudes pourraient s'en trouver bouleversées. « Dans les bassins de la station, nous avons recensé une vingtaine d'unités susceptibles d'être démontées. Nous avons donc contacté les propriétaires en ce sens. Après, c'est à eux de voir...» La chose mérite d'être étudiée. Certains bateaux ne sont pas sortis du port depuis des lustres, ce qui n'exonère pas leurs propriétaires de payer leur droit de place. « On trouve parfois des personnes qui ont hérité de l'embarcation et qui ne savent pas qu'en faire...», note Pierre Weiss, dont l'objectif est désormais « de dynamiser la filière afin de faire baisser les coûts de déconstruction. »

à ce jour, quatre navires attendent de passer sur le billard, en attendant mieux bien sûr. Car l'autre enjeu pour les autorités portuaires est de récupérer ces anneaux supplémentaires qui manquent tant, notamment en période estivale. à terme, cette activité pourrait aussi permettre aux concessionnaires de navires de vendre quelques unités.

OLIVIER RAYNAUD



Publié le : Jeudi 10 février 2011