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Revue Presse : L'amère mise à mort d'un thonier

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Il ne reste déjà plus grand chose du senneur qui mesurait 30 m de long
et pesait une centaine de tonnes. (V. DAMOURETTE)

Midi Libre 28/12/2011

Dévoré par les mâchoires d’acier d’une grue. Réduit en miettes, de polyester et de bois, sitôt entassées dans deux containeurs de la société Delta Recyclage (1). Depuis lundi, le Golfe du Lion VI est en train de connaître le même sort que son grand frère. Début 2010, le Golfe du Lion V avait lui aussi été découpé sur l’aire de carénage.

C’est donc le troisième thonier sétois à partir à la casse. Et le deuxième de l’armement de Jean-Marie Avallone, qui avait racheté la paire de Golfe du Lion au Nouvellois Jean-Louis Jalabert, tragiquement décédé voici deux ans.

"Il faisait travailler quinze personnes qui ne sont plus à la pêche aujourd’hui" Mathieu, matelot

Construit en 2002 aux chantiers Martinez à Port-Vendres, comme son aîné, Le Golfe du Lion VI mesurait 30 m de long pour un poids d’une centaine de tonnes. Il n’aura navigué que durant sept ans. Il a en effet été sorti de flotte en octobre 2009. Sacrifié, lui aussi, sur l’autel de la restriction drastique de la campagne de pêche aux thons, désormais limitée à un seul mois, du 15 mai au 15 juin.

"Il était tellement propre qu’on aurait pu manger à même le sol dans la cale"

Toujours immatriculé à Port Vendres (PV 916 481), le navire a passé les deux dernières années de sa courte existence rivé au quai Aspirant-Herber. Son agonie a d’abord commencé, à l’intérieur du port, par des opérations qui ont duré près de cinq mois : le démontage des deux moteurs, des apparaux, des grues, des treuils, du groupe électrogène... Tous conservés par l’armement. Sait-on jamais...

Puis, avant le déchirage proprement dit, le thonier a été dépollué. C’est-à-dire vidé de toute trace d’hydrocarbure et d’huile, et entièrement dégraissé, avant que tous ces fluides soient pompés. "Il était tellement propre qu’on aurait pu manger à même le sol dans la cale", ironise Mathieu, 33 ans, qui a participé au démontage.

Contrairement aux promeneurs qui, hier, profitant du soleil sans vent, sont venus à l’aire de carénage, ce n’est pas sans "un sacré pincement au cœur" que Mathieu a assisté au début de la mise à mort du senneur. Il a 33 ans, treize de pêche dont cinq dans l’armement d’Avallone. "Le “Golfe” faisait travailler quinze personnes. Je n’en ai pas fait partie, mais je les connaissais tous. Aujourd’hui, ils ne sont plus à la pêche. On était 90 en tout il y a trois ans. On n’est plus que 25...".

(1) Créée en 1986, cette entreprise indépendante possède quatre sites de traitement et de valorisation de déchets : à Lansargues, Arles, Saint-Martin-de-Crau et Martigues.

HISTOIRE Le drame Jalabert

Décidément bien triste, l’histoire des Golfe du Lion V et VI. Tous deux appartenaient initialement à Jean-Louis Jalabert, figure de la pêche régionale. Le 16 avril 2009, le patron-thonier de Port-la-Nouvelle avait trouvé la mort dans un crash aérien au Panama où il était parti détecter des bancs de thons. L’Europe venait alors d’imposer des quotas aux senneurs. Son décès avait du coup suscité une vive émotion dans la profession.

MARC CAILLAUD



Publié le : Mercredi 28 décembre 2011

REJUSO REJUSO
Des idées ont été lancées par les partenaires sociaux de la Maison du Travail Saisonniers de la CAHM pour transformer ces bateaux en "logements saisonniers provisoires" car il est envisageable d'y aménager 30 à 50 cabines. Le problème réside dans la complexité des règlements européens, et français dans les couloirs des ministères de la pêche, des finances, du travail, du logement et la nécessité d'une réelle volonté politique de s'intéresser au sujet.

Qu'ils soient saisonniers, pêcheurs ou simples agathois, chacun espère éviter le déchirage.

Dominique ANACHE

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