InfoVent InfoMer
20-05-2024 à 18:36

W   12 Noeuds

Rafales   19 Noeuds

Température mer 15°C

Historique

InfoNavigation
InfoSondage
Faut-il revenir à une gestion du port en régie municipale ?
Résultats  Anciens sondages
  • Votes : 1107
  • Commentaire(s) : 11
InfoRigolo
La pratique sans théorie est aveugle, la théorie sans pratique est absurde.
InfoVidéos

Publiée le 05-06-2022

InfoLocalisation
InfoMèl
Recevez par mail les nouveautés du site.
InfoDon
Contribution à l'indépendance du site en le soutenant financièrement

InfoThèque
InfoMinisites

Revue Presse : Frontignan : les habitants divisés sur la plage du Poisson Rouge

Parfaitement légale, cette plage est en cours d’aménagement

Midi Libre 12/06/2014

L 'installation d'une "plage" par "Le poisson rouge" gêne certains riverains mais la grande majorité y est favorable. Explications.

Plus de 22 % des logements de la ville sont des résidences secondaires - principalement à la plage - dont les propriétaires ne suivent pas forcément les affaires de la commune. Et c'est ce qui s'est passé rue Paul-Riquet où une famille des Bouches-du-Rhône a découvert, en ouvrant ses volets, que "Le poisson rouge" aménageait une portion de plage avec 22 matelas, des petites tables, des canapés, une cahute pour se déshabiller et un espace buvette de 20 m² devant le restaurant.

Ben oui ! Tout est parfaitement légal mais apparemment tout le monde ne le sait pas. D'où des plaintes en mairie et même à la police, de vives demandes d'explications qui ont semé le trouble dans cette petite rue Paul-Riquet où tout le monde se connaît et où les propriétaires de l'établissement, Julie Lorlut et sa mère Corrinne, sont estimées.

Trois sous-traités de concession de plage

La Ville a obtenu de l’état la concession de ses plages pour une durée de douze ans. Parmi ses prérogatives (exploitation et entretien de la plage) figure la possibilité d’attribuer des sous-traités de cette concession à des exploitants. Le projet a été voté en conseil municipal et a fait l’objet d’une instruction administrative par les services de l’état. L’enquête publique a recueilli un avis favorable du commissaire-enquêteur mais a aussi mis au jour les inquiétudes de certains. Sur les sept concessions de plage prévues, seules trois ont trouvé preneur. Quant aux onze zones d’activités municipales, elles n’ouvriront pas cet été. Les trois sous-traités ont été attribués pour six ans.

De quoi s’agit-il ?

Location de matériels (60 % de la surface) avec buvette de 300 m² au "Poisson rouge" et de 300 m² à l’"Out of blue" (60 % de la surface à la location de transats) + location de matériel avec restauration sur 980 m² aux Aresquiers avec un bâtiment clos de 130 m² installé sur une terrasse de 180 m². Les établissements sont autorisés à fonctionner du 1er avril au 30 septembre "date à laquelle les espaces doivent retrouver leur intégrité naturelle" (1) et paient une redevance annuelle à la commune : 6 000 € pour "Le poisson rouge", 10 000 € pour l’"Out of blue" et 30 000 € pour le restaurant de plage de la famille Di Stefano. Les trois projets ont été soumis puis approuvés par le préfet. Tout est donc légal et les dossiers peuvent être consultés aux services techniques.

(1) Conseil municipal du 28 janvier 2014.

"Les objectifs des restaurateurs sont de travailler honnêtement"

Mais si quelques habitants râlent contre cette concession de plage, d'autres - et ils sont en majorité - y sont favorables. Et l'ont fait savoir par le biais d'une pétition qu'ils vont remettre à la mairie laquelle ferait peut-être bien d'organiser une réunion d'information... "Les objectifs des restaurateurs sont de travailler honnêtement et d'offrir un cadre agréable à leur clientèle. à ce jour en tant que voisins, nous n'avons subi aucun désagrément, écrivent-ils plaidant la cause du développement économique et celui du tourisme. Si mes petits-enfants ont envie d'une glace, maintenant ils sauront où aller la chercher ! Ce n'est pas possible ce pays, on ne peut rien faire !" proteste Georges. "Le restaurant ne nous a jamais gênés. Les propriétaires sont très respectueuses et ça donne de la vie à la plage, ça l'embellit !" ajoute sa voisine. "Nous profitons de leurs feux d'artifice quand il y a des mariages. Il faut bien qu'elles bossent !" pense, pour sa part, Olivier.

Les détracteurs du projet que nous avons rencontrés craignent, eux, des nuisances sonores, dénoncent l'impact visuel (bien modeste à notre avis) et se demandent pourquoi diable on a implanté une concession "ici où la plage est si étroite alors qu'il y a des kilomètres plus vastes ailleurs. "Je ne dis pas que la plage m'appartient mais je suis décue" déclare Annick. Peut-être cela s'explique-t-il par des raisons économiques et pour ne pas multiplier les activités commerciales sur la plage.

Quant à Julie Lorlut, la gérante du "Poisson rouge", elle fait valoir que "sa plage est nickel sans un bout de plastique. Le mobilier est en bois recyclé et il n'y a pas de couleurs criardes." A l'image de ce restaurant dont on parle généralement plus pour la qualité de sa cuisine.

D. R



Publié le : Jeudi 12 juin 2014