Midi Libre 23/05/2022
Avec son équipe, il vient de mettre à l’eau, révisé et relooké, l’Imoca 60 qu’il acheté. Le tout financé par la vente de sa voile, qui sera peinte par le célèbre peintre sétois Hervé Di Rosa.
Le Vendée-Globe 2 024 ? Il veut le boucler en moins de 100 jours. "Avec ce bateau, on fait moins de 100", assure Nicolas Rouger. Le skipper sétois, 42 ans, touche déjà du doigt son rêve de tour du monde à la voile en solitaire. Lui qui a annoncé en novembre 2021 son défi de participer à la course, en finançant le projet de manière artistique, a coupé en ce mois de mai une première ligne de départ symbolique.
Le jeudi 19, son monocoque le “Demain c’est loin” (le titre d’une chanson du groupe IAM), a été mis à l’eau dans le port de Sète. "Je suis totalement conscient de la chance qu’on a", estime celui qui est, avec un sérieux constant et une équipe composée d’amis professionnels, en train de "réaliser un rêve d’enfant". La mise à l'eau Cet Imoca 60, ancien “Campagne de France” (architecte Owen – Clarke) avait au préalable vu quille, safrans, mât de 29 m démontés pour les vérifications et travaux nécessaires. Matthieu Cassanas, le directeur technique et le reste de l’équipe travaillant à quai. Brassens sur la quille Avec également, mise aux couleurs du projet. Rouge et bleu, avec un logo signé par le célèbre artiste sétois Hervé Di Rosa sur la coque. La quille de 4 tonnes, elle aussi, est devenue sétoise.
Cette fois c’est l’artiste Tony Bosc qui y a peint Brassens chevauchant un thon… Le financement (budget de 4 M€), lui, n’est pas encore bouclé. Il reste des portions des 300 m2 de toile voile (20 000 € le m2) signée Hervé Di Rosa à acquérir (contact ici). La peinture de la voile proprement dite devant débuter en juin avec l’école des Beaux-arts de Sète. Une technique particulière ayant été mise au point pour permettre la création de l’œuvre. visite du bateau Autre aspect du projet : son partage avec les jeunes Sétois. Les premiers contacts ont été pris avec l’Académie de Montpellier et à la rentrée de septembre 2022, le vent du large va souffler aussi dans les écoles.
Prendre en main le bateau Mais bien avant cela, Nicolas Rouger va commencer à naviguer en Méditerranée, effectuer ses réglages, baptiser son monocoque (courant juin). "Le plus important est de prendre le bateau en main", précise-t-il. Il est en effet primordial d’acquérir de l’expérience, côté réglages et voiles notamment, pour se préparer aux nombreuses courses qui vont précéder le Vendée-Globe. Dont la Route du Rhum, en novembre 2022. Tout devant s’enchaîner très vite, le numéro 50 du Vendée-Globe déjà bien en vue sur le pont et la voile.
Caroline Froelig