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Publiée le 05-06-2022

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Revue Presse : Fermeture de la lagune de Thau

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Midi Libre 05/01/2022

Les professionnels de l'étang de Thau sont sous le coup d'une interdiction de vente de leurs huîtres depuis le 30 décembre. Leurs instances professionnelles tentent d'estimer les préjudices économiques subis et sont dans l'attente d'informations sur l'origine de ce norovirus alors qu'aucune pollution de l'eau n'a été détectée.

Un arrêté préfectoral publié le 30 décembre a suspendu la récolte et la commercialisation des coquillages de l'étang de Thau (huîtres, moules, palourdes) pour une période de 28 jours suite à des cas déclarés de toxi infections alimentaires collectives. Des analyses effectuées sur les coquillages ont démontré la présence de norovirus.  Patrice Lafont, président du Comité régional conchylicole de Méditerranée, a réuni ce mardi les élus représentant les professionnels de la lagune touchés depuis le 30 décembre par la suspension de la récolte et de la commercialisation de leurs coquillages pour une durée de 28 jours.

Réunion de tous les partenaires le 11 janvier Un véritable coup de massue à 24 h du Réveillon du jour de l'an en termes économiques, bien entendu, mais aussi en termes d'image.  "C'est le désarroi complet, exprimait le président du CRCM. La vente du 31 décembre est la deuxième plus importante de l'année avec celle de Noël. Tous les lots qui ont été expédiés, il va falloir les rapatrier, détruire les produits sans parler de tous les frais qui ont été induits par l'expédition : la main-d’œuvre, l'énergie, l'emballage, le transport qui connaissent des augmentations considérables et historiques depuis un an. C'est de la perte nette qui ne se rattrapera jamais."

Tel était l'un des objectifs de cette rencontre : évaluer les dommages, recenser les entreprises en difficulté parmi les 460 conchyliculteurs de l'étang de Thau -qui représentent 2000 personnes- en prévision de la réunion organisée le mercredi 11 janvier prochain entre tous les acteurs de la filière. "Nous avons besoin très rapidement de pouvoir communiquer des éléments chiffrés bien que nous soyons sur un délai très court, poursuivait Patrice Lafont. C'est la première urgence et le court terme. Pour éviter d'avoir de la casse, on va solliciter nos partenaires sur des fonds nationaux et locaux. Nous avons aussi besoin de savoir quelles réponses on va nous appporter sur l'origine de l'événement et quelles garanties on va nous donner pour que cela ne se reproduise plus."

L'huître, une coupable idéale ?

Autre interrogation des ostréiculteurs : combien de temps la défiance des consommateurs va-t-elle perdurer?  L'huître ne serait-elle pas la coupable idéale en cette période d'épidémie? "Cela fait cinq ans qu'on reconstruit notre image sur la base d'éléments scientifiques entre autres les travaux de l'Ifremer qui ont démontré qu'en termes de qualité de l'eau, le bassin de Thau est l'un des exemples français et européen de restauration. Y a-t-il eu des recherches du norovirus dans d'autres produits alimentaires ? s'interroge Patrice Lafont.

Aujourd'hui, on cible l'huître parce qu'il y a un faisceau de présomptions à partir de cas d'intoxications déclarées avec des analyses qui confirment la présence de traces ADN du virus mais celles-ci ne permettent pas de quantifier ni de confirmer si on est en présence de fragments d'ADN ou de cellules actives. C'est pour cette raison que le principe de précaution s'applique et c'est normal. Nous ne disons pas que des huîtres n'ont pas contaminé des gens mais mettons les chiffres en face ! Nous avons une dizaine de TIAC (toxi-infection alimentaire collective, NDLR) recensés face à plusieurs millions de consommateurs qui ont consommé des huîtres de Bouzigues à Noël."

"Des exigences sanitaires drastiques" Sète Agglopôle l'a souligné dans un communiqué : la consommation de produits frais issus du milieu naturel impose "des exigences sanitaires drastiques". Mais d'où vient ce norovirus dont l'origine n'est pas naturelle et qui ne peut se reproduire unique que s’il infecte un humain ?

"La vraie question, poursuit le président du CRCM, c'est pourquoi, alors qu'il n'y a eu aucun événement particulier que toutes les analyses précédentes de la qualité de l'eau étaient bonnes, on se retrouve avec du norovirus dans les huîtres ? Il est inacceptable qu'en 2022, cela se produise encore sans qu'on n'ait de signaux d'alerte et il est impensable que cela se reproduise !"  Les pluies du 15 décembre, de l'ordre de 40 mm d'eau, ne sont pas suffisantes. "En 2018, on est monté jusqu'à 250 mm  et on n'a pas eu de fermeture de l'étang !"

Isabelle Jupin



Publié le : Jeudi 05 janvier 2023