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Revue Presse : Pêche Thonaille : Bruxelles saisit la justice européenne



Édition du mercredi 16 janvier 2008


Considéré comme un filet maillant dérivant, la thonaille est interdite depuis juin. 300 familles en vivent sur le littoral méditerranéen « Je comprends leur désarroi mais je ne peux pas leur dire : "Asseyez-vous sur la loi". La seule solution, c'est de discuter ». Le préfet Cyril Schott avait bien conscience, hier soir au terme de trois heures de négociations avec les thonailleurs, qu'il ne leur avait pas donné satisfaction.

Eux réclament le droit de reprendre la mer et d'y mouiller leur filet mais le règlement européen l'interdit. Certes, deux recours ont bien été formés par la France devant la Cour européenne de justice, l'un sur le fond et l'autre en référé, mais hier, Bruxelles a encore raidi sa position. A son tour, la Commission a saisi la cour, au prétexte que la France n'aurait pas été assez inflexible avec ses thonailleurs. La situation paraît inextricable. Hier donc, à la demande du ministre Barnier, le préfet a reçu les pêcheurs en présence du directeur adjoint des pêches maritimes, Loïc Laisné, et des deux directeurs régionaux des affaires maritimes Henri Poisson (PACA) et Philippe Moge (Languedoc-Roussillon).

Ils avaient pour mandat d'élaborer, avec les représentants professionnels, un plan d'accompagnement qui doit être présenté au directeur de cabinet du ministre dans quelques jours. Le dispositif passe d'abord par des aides à la reconversion. Les thonailleurs sont invités à demander des permis de pêche spéciaux pour le thon rouge sur d'autres métiers comme la palangre (lignes avec hameçons) ou la canne. Pour les y inciter, les aides publiques pourraient passer de 40 % de l'investissement à 60 %. Dans ces conditions, le sous-quota de 267 tonnes dont disposaient les armements, serait maintenu et le poids minimum qui est aujourd'hui de trente kilogrammes par poisson serait ramené à dix kilogrammes. Les représentants de la profession ont fait valoir qu'une reconversion vers de tels métiers serait difficile et ont mis en avant la possibilité d'opter pour la « bolinche », un petit filet tournant.

Une reconversion vers des espèces autres que le thon rouge, qui constitue aujourd'hui 80 % du chiffre d'affaires, pourrait également bénéficier d'aides publiques, jusqu'à 100 % des investissements dans le cadre de structures collectives. Autre piste envisagée : le desserrement des contraintes réglementaires, qui limitaient l'accès à l'aide maximale pour perte de chiffre d'affaires, et la réouverture du plan de sortie de flotte jusqu'au 31 mars avec une augmentation de 20 % de l'aide.

Les professionnels qui doivent revoir le préfet samedi, sont cependant ressortis déçus de cette séance de travail. « Ce que nous avons évoqué ce soir, cela fait des mois qu'on en parle. La vraie question est : de quoi vont vivre nos équipages demain ? Personne n'y a répondu », relève l'Agathois Guy Mirète.

Jean-Pierre LACAN

Selon le groupe Carrefour, le thon sur lequel les pêcheurs ont déversé de l'huile de vidange lundi à Lattes ne provenait pas du Yémen. C'était un thon albacore pêché en Atlantique.


Publié le : Mercredi 16 janvier 2008