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Revue Presse : Pirates du golfe d'Aden« A bord nous étions armés »


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édition du mardi 8 avril 2008

Raphaël Scannapieco est un thonier senneur sétois. En 2000, il est parti avec l'un de ses bateaux et douze hommes d'équipage aux Seychelles pour une saison de pêche au thon albacore. A deux reprises, à l'aller comme au retour, il a croisé dans le golfe d'Aden entre mer Rouge et océan Indien, offrant une proie facile à la piraterie locale.

Il se souvient de cette navigation de tous les dangers au large des côtes somaliennes où le Ponant a été arraisonné vendredi. Raphaël Scannapieco raconte : « On nous avait prévenus des risques liés à la présence de nombreux pirates dans le coin. Pour descendre sur les Seychelles, nous avions deux routes à notre disposition. La plus éloignée des côtes somaliennes passe près de l'île yéménite de Socotra. On est là à cent milles de l'Afrique et donc hors de portée des pirates. Mais cela prend une journée de navigation de plus. A l'aller nous étions en fin de mousson. Le temps était perturbé. Nous n'avions pas le choix : il fallait rester à l'abri des côtes africaines et doubler le cap Guardafui en Somalie ».

Tout le temps qu'a duré cette traversée, les pêcheurs sétois ont redoublé de vigilance. « Nous faisions une veille de tous les instants. Les hommes se relayaient dans la vigie, scrutant l'horizon avec les puissantes jumelles que nous utilisons pour détecter les bancs de thons ».

A bord, l'équipage ne laisse rien au hasard. « On nous avait dit de nous méfier des boutres, ces embarcations à voile qui font du commerce entre l'Arabie et l'Afrique. C'est à partir de tels bateaux que les pirates lancent leurs raids. Ils mouillent des zodiacs ou des canots rapides pour se jeter sur toi. Dès que nous apercevions l'un de ces boutres, nous mettions cap au large ». A l'aller comme au retour, la tension, à bord du navire de pêche sétois était à son comble. L'équipage s'en souvient comme d'un des moments forts du voyage. « Nous étions armés. Notre bateau c'est notre vie. Il était hors de question que des pirates s'en emparent. S'il avait fallu nous défendre, nous n'aurions pas hésité », affirme Raphaël Scannapieco. Par chance, le franchissement du golfe d'Aden s'est chaque fois passé sans encombre.

Recueilli par J. -P. LACAN



Publié le : Mardi 08 avril 2008