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Revue Presse : Quand se vide la cuvette, où finit son contenu ?

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Les systèmes d’assainissement sur le bassin versant de Thau. Des dispositifs
qui garantissent la pérennité de la conchyliculture et de la pêche
(Source Agence de l’eau, Thau agglo, CCNBT, SMBT)

Midi Libre 21/02/2012

Rendez-vous compte : jusqu’en 2002, en tirant leur chasse d’eau, quelque 8 000 Sétois des îlots Est de Sète (4-Ponts, Mas Coulet...) envoyaient directement le contenu de la cuvette dans le canal ! Et s’ils faisaient ainsi le bonheur des muges, la situation pouvait bien sûr rester en l’état. Depuis, les contrats de lagune sont passés par là, le Département, les intercommunalités ont bossé puis le Syndicat mixte du bassin de Thau a été créé afin de coordonner les politiques contractuelles d’assainissement sur l’ensemble du bassin versant. 50 millions d’euros ont, aussi, été investis. Et ce n’est pas fini.

Très prosaïquement, où vont aujourd’hui nos eaux usées quand, de Montbazin à Sète, de Gigean à Marseillan, on prend une douche, vide un évier, tire une chasse ? Toutes les eaux usées de la ville de Sète, depuis les travaux engagés sur l’îlot Est, rejoignent la station d’épuration (Step). à l’exception, bien sûr, des 1 500 habitations de “la butte Saint-Clair” qui sont, elles, équipées en assainissement non collectif (fosses septiques et champs d’épandage).

Depuis 2010, les eaux usées poussannaises, bouzigaudes, et les effluents de la zone d’activités économiques de Gigean (ceux de la ville passent par un lagunage*), rejoignent aussi la Step de Sète, qui assure également l’assainissement des deux Balaruc. Des effluents qui, une fois traités, sont renvoyés, via un émissaire - une canalisation de gros diamètre - à 7 km en mer où, depuis 2000, un suivi écologique est assuré par Thau agglo (des pochons d’huîtres servent par exemple de sentinelles en sortie d’émissaire). Malgré une surcharge bactériologique... logique, aucun impact néfaste n’a été constaté sur le milieu marin. La Step de Sète, capable de traiter les effluents de 135 000 équivalents habitants aujourd’hui, verra sa capacité portée à 205 000 à partir de 2014.

Les eaux usées qui sortent des habitations de Marseillan rejoignent dans un premier temps le lagunage des Onglous, puis celui des Pradels et enfin le canal de circonvellation creusé parallèlement à la nouvelle route du Lido. En parcourant sur plusieurs kilomètres les terres de Listel, la “finition” de l’assainissement se fait par auto épuration. L’eau est ensuite utilisée pour l’irrigation.

Les eaux usées de Frontignan plage rejoignent un lagunage puis, une fois traitées, l’étang d’Ingril. Ce quartier muscatier sera raccordé à la Step de Sète une fois ses travaux d’extension achevés. Les effluents de Mireval sont dirigés vers une petite Step, puis rejoignent l’étang de Vic, comme celles de Vic-la-Gardiole, qui, elles, passent préalablement par un lagunage.

Au nord du bassin de Thau, Villeveyrac a son lagunage, qui rejette ensuite dans le Pallas. De même pour Montbazin, dont les eaux traitées en lagunage rejoignent, elles, la Vène (autant de ruisseaux qui se déversent ensuite dans l’étang).

Seules les eaux de la commune de Mèze et de Loupian sont rejetées à l’étang sans passer par le cours d’un ruisseau mais après un traitement “maximisé” : le lagunage est doublé depuis peu d’une station d’épuration. Autant dire que le doute n’est pas permis sur la qualité des rejets, en aval.

En 2006, 10 % des effluents se perdaient dans la nature

"Avant 2005, explique Stéphane Roumeau, ingénieur chargé de mission en gestion environnementale de l’assainissement au SMBT, on savait peu de choses des réseaux, surtout dans les petites communes, où seuls les délégataires (Véolia, SDEI) en avaient une certaine connaissance." Après une phase de diagnostic, lancée en 2006, les intercommunalités se rendent compte qu’en bien des secteurs, comme à Frontignan plage par exemple, les réseaux ne sont pas étanches : 10 % des effluents pouvaient ainsi se perdre dans la nature et par temps d’orage, les eaux de pluies (ou de nappes) pouvaient pénétrer les conduites et générer des débordements. Des travaux de remplacement de conduites sont dès lors engagés.

Mais il importait également d’avoir une vision globale du réseau et d’anticiper l’avenir (notamment au regard de la croissance urbaine). Les chaînes de transfert - sortes de conduites principales - ont été améliorées à Marseillan, mais surtout la “chaîne nord”, entre Sète et Balaruc. Le redimensionnement du Serpentin a été effectué fin 2009. Un poste de refoulement a aussi été créé pour recevoir les eaux usées de Balaruc en route vers la Step de Sète dont la capacité hydraulique est désormais doublée. En 2010 le raccordement de Poussan, Bouzigues et de la ZAE de Gigean à la Step sétoise est réalisé.

Parmi les autres gros travaux : extension du lagunage de Marseillan, réhabilitation de celui de Villeveyrac, création d’une station d’épuration en tête de lagunage, à Mèze et, “hors territoire” mais toujours sur le bassin versant de l’étang de Thau, la réfection du lagunage traitant les eaux des communes de Pomérols et Pinet.

Pa.C



Publié le : Mercredi 22 février 2012