Le collectif des plaisanciers Cap d’Agde estime que les tarifs du port sont 20 % trop élevés
ML © Michel DESNOS
Midi Libre 03/10/2023
L’audit de la Chambre régionale des comptes n’a pas manqué de faire réagir le Collectif des plaisanciers Cap d'Agde, qui critique depuis plusieurs années la gestion du port par la Sodéal.
Présenté la semaine dernière en conseil municipal et publié le 29 septembre sur le site de la Chambre régionale des comptes, le rapport sur la gestion de la Sodéal couvrant la période 2017-2022, a quelque peu fait tiquer le Collectif des plaisanciers Cap d’Agde (CDPCA), qui a publié un communiqué sur son site internet, lundi 2 octobre.
L’association, qui milite notamment pour le passage en régie municipale du port de plaisance, estime "qu’il y a un consensus pour dire que le port se trouve dans un état de vétusté important. Les investissements portuaires n’ont pas été réalisés car les recettes du port compensent irrégulièrement les déficits des autres activités de la Sodéal, campings (activité abandonnée en mai 2021, NDLR) et Centre nautique, anomalie que le CDPCA combat en vain depuis des années.
La quasi-absence de réunions du Comité local des usagers permanents du port (Clupp) durant cette période (il a été convoqué en 2023), organisme qui doit être réuni une fois par an sur convocation du maire ou de son représentant, est également pointée du doigt par le bureau du CDPCA, qui y voit un "non-respect du code des transports.
Alors que les tarifs du port ont augmenté de 12 % cette année pour compenser les effets de l’inflation, le Collectif des plaisanciers Cap d’Agde évoque " des augmentations tarifaires sans formule de révision de prix dans le contrat de service public."
Et pense également que "les états comparatifs du rapport ne sont pas significatifs, car il faut comparer avec le tarif et la situation des ports issus du plan Racine comme la Grande Motte ou Port Camargue, qui sont gérés en régie municipale et réalisent des investissements exemplaires, ce qui était le cas à l’origine au Cap d’Agde.
Depuis la mise en place de la Sodéal (en 1990, lors de la première mandature de l’ancien maire socialiste Régis Passerieux, NDLR), les dérives successives démontrent une surtarification injustifiée de l’ordre de 20 %.
Les plaisanciers qui regrettent aussi que "sans doute pas informée, la Chambre n’évoque pas notre requête en annulation auprès du tribunal administratif de Montpellier (de la décision de la Sodéal d’augmenter les tarifs de 12 %, NDLR).
Si notre requête devait être validée par le TA, les plaisanciers seraient alors en droit de réclamer réparation auprès de la Sodéal et de la mairie d’Agde", estiment-ils.
Une étape de plus dans les relations décidément compliquées entre le CDPCA et le délégataire des ports de plaisance.
Olivier Raynaud
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