Midi Libre 20/03/2024
Aucune information supplémentaire ne sera donnée avant jeudi 21 mars, une fois que le juge d’instruction saisi de l’affaire aura statué sur le sort judiciaire de ces deux personnes, indique Raphaël Balland dans un communiqué publié ce mercredi 20 mars.
Vingt-quatre heures après l’interpellation à son domicile du maire d’Agde Gilles d’Ettore et d’une Agathoise, le procureur de la République de Béziers confirme ce mercredi 20 mars le placement en garde à vue de l’élu et de cette voyante, dans un communiqué publié à 14 h.
"Le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers confirme que Monsieur Gilles d’Ettore, maire d’Agde et président de l’agglomération Hérault Méditerranée, ainsi qu’une femme de son entourage, exerçant une activité de voyante et médium, sont actuellement en garde à vue depuis le 19 mars 2024 au matin, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte auprès d’un magistrat instructeur du tribunal judiciaire de Béziers" écrit Raphaël Balland.
Le magistrat précise que "les investigations sont diligentées sous l’autorité du juge d’instruction par le commissariat de police d’Agde et la brigade de la criminalité financière du service interdépartemental de la police judiciaire de l’Hérault".
En revanche, il ne donne pas d’information supplémentaires sur le fond du dossier : "Le parquet ne communiquera pas davantage tant que les gardes à vue et les éventuelles présentations devant le magistrat instructeur ne sont pas terminées. En fonction des décisions de ce magistrat, le prochain communiqué de presse du parquet pourrait être diffusé au plus tard dans l’après-midi du 21 mars."
L’hypothèse d’une présentation de l’élu et de la voyante médium devant le juge d’instruction et donc d’une possible mise en examen n’est dont pas écartée à ce stade de la procédure, qui intervient après une enquête menée depuis plusieurs mois par le magistrat.
"En tout état de cause, les deux personnes en garde à vue bénéficient de la présomption d’innocence" rappelle également Raphaël Balland.
Selon les informations recueillies par Midi Libre auprès de sources concordantes, le juge d’instruction cherche à tirer au clair les relations entre le maire et cette voyante, avec qui il semblait avoir été en contact téléphonique régulier, afin de déterminer si d’éventuelles infractions économiques ou financières n’auraient pas pu être commises dans ce cadre.
Contactés ce mercredi matin, plusieurs responsables de la mairie d’Agde se sont refusé à toute déclaration sur cette affaire, "faute d’information."
François Barrère
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