© Michel Desnos
Midi Libre 20/11/2024
Jusqu’au début du mois de janvier, la société Colas reprend l’ensemble de la zone.
Cela fait plus de dix ans que les professionnels du nautisme attendaient ça !
Depuis le début de la semaine, la société de travaux publics Colas est à pied d’œuvre sur la zone technique du Cap d’Agde, où les différentes entreprises ont fait place nette après le Salon nautique, pour laisser les engins travailler. Les journées de mardi et ce mercredi ont été consacrées au décroûtage de l’enrobé existant, qui affiche une cinquantaine d’années au compteur. Enrobé "qui sera recyclé pour moitié", précise-t-on chez Colas.
Rénover des milliers de mètres carrés d’enrobé est l’une des raisons premières de ce chantier. "Il est très important que le sol soit parfait lors des opérations de grutage", précise David Masella, le directeur de la Sodéal, qui a investi 619 000 € hors taxes dans ces travaux. Qui comprennent également la réfection de l’ensemble des réseaux et des évacuations, un poste très important sur un site où les effluents divers et variés issus des carénages de bateaux notamment, passent par des débourbeurs, des décanteurs et ne sont évidemment pas rejetés dans le port. La reprise de la pente est également prévue, afin d’éviter l’accumulation d’eaux stagnantes au centre de la plateforme.
Cette première phase est programmée pour durer quatre semaines. La seconde concernera la partie la plus ancienne de la zone technique, avec toujours la réfection de l’enrobé et surtout la création de deux nouveaux équipements.
"Une aire spécifique pour le carénage, quasiment sur le modèle des cabines utilisées par les carrossiers, va être installée. Elle permettra de récupérer toutes les particules", poursuit David Masella. Qui annonce également la mise en place "d’une unité de déconstruction de bateaux", ce qui n’est pas le moindre des avancées. Car depuis plusieurs années maintenant, la Sodéal a engagé une politique de fond auprès des propriétaires de navires en mauvais, voire en très mauvais état et qui ne quittent plus leurs amarres, afin qu’ils procèdent à la déconstruction de leurs navires. Une idée qui fait son chemin, même si la seule unité ad hoc se trouve aujourd’hui dans les Pyrénées-Orientales. "Nous allons donc pouvoir déconstruire nos bateaux au Cap d’Agde et le tarifer aux ports voisins", annonce le directeur de la Sodéal.
Olivier Raynaud
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