InfoSondage
Faut-il revenir à une gestion du port en régie municipale ?
Résultats  Anciens sondages
  • Votes : 1159
  • Commentaire(s) : 14
InfoVent InfoMer
13-01-2025 à 02:12

W   8 Noeuds

Rafales   11 Noeuds

Température mer 13°C

Historique

InfoNavigation
InfoRigolo
On marche toujours de travers sur un pont qui ne nous appartient pas
InfoVidéos

Publiée le 05-06-2022

InfoLocalisation
InfoMèl
Recevez par mail les nouveautés du site.
InfoDon
Contribution à l'indépendance du site en le soutenant financièrement

Revue Presse : En mer au Cap d'Agde ou sur le canal du Midi, les enjeux du tourisme sur l'eau

ML01101224.jpg

Le vieillisement des plaisanciers, un constat dont il faut tenir compte, y compris au Cap d’Agde.
MIDI LIBRE - MICHEL DESNOS

Midi Libre 09/12/2024

Organisé par l’Union des villes portuaires d’Occitanie, un colloque consacré à la plaisance, au tourisme ainsi qu’aux stratégies de développement à mettre en place, s’est tenu à Narbonne (11).

C’est un colloque qui intéressait au premier chef le port du Cap d’Agde qui s’est déroulé récemment à Narbonne, dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie.

Les plaisanciers, une communauté vieillissante

En effet à l’heure où la ville d’Agde s’apprête à reprendre la gestion des équipements portuaires en régie municipale et donc de mettre un terme à l’existence de la Sodéal, le président de l’Union des villes portuaires d’Occitanie, Serge Pallarès, organisme dont le maire d’Agde Sébastien Frey est aussi le vice-président, n’a pas caché son pessimisme actuel, ni ses ambitions pour doper cette filière touristique.

Pour illustrer son constat, il a témoigné de la situation sur la façade atlantique. Et rappeler qu’il y a encore peu, il fallait sept ans pour y obtenir un anneau d’amarrage. Aujourd’hui, le renouvellement de la clientèle ralentit tant que du bassin d’Oléron jusqu’au Nord, il y a des places non pourvues.

"En Méditerranée, nous ne pouvons et nous ne nous devons pas d’attendre d’être impactés à notre tour !
La population des plaisanciers vieillit, une soixantaine d’années en moyenne, les coûts augmentent et nous nous devons d’entendre les demandes des clients. D’en attirer de nouveaux. Il faut donner un sens à la pratique du bateau. Acheter un navire, quel qu’il soit, c’est assouvir une passion. Et du coup, s’épanouir", a souligné Serge Pallarès.

Améliorer la sécurité dans les ports

Des propos venant en écho à ceux tenus par Boris Riu, directeur de la société Marine Center, qui vend et loue des bateaux depuis Saint-Cyprien (66) et le Cap-d’Agde. "Les plaisanciers ne savent pas quoi faire avec leur bateau", a asséné le chef d’entreprise. Même discours du côté des “boatclubs”, structures qui permettent des locations tous services inclus sur le littoral mais dont les clients restent parfois sur leur faim.

Ce colloque est venu confirmer les pistes avancées par le cabinet Idea quant au contexte plaisance-tourisme : les usagers des ports veulent des services de qualité, souhaitent "donner du sens à leurs vacances", "avoir un lien avec le patrimoine et les traditions maritimes."

Des thématiques défendues par le blogueur Hervé Grauby, lequel défend aussi l’impérieuse nécessité d’améliorer l’accueil dans les ports, surtout en matière de sécurité. "Il est indispensable d’avoir une réponse radio quand on s’annonce à l’entrée d’un port, d’être accompagné", dit-il. Plaisancière, Angélique Bleuset confirme une demande globale des personnes interrogées : selon elle, une aide à l’amarrage, d’un maître d’équipage dans les ports, peut être un atout majeur pour la destination.

Les atouts du canal du Midi

Pour ce qui est du tourisme fluvial, sur le canal du Midi, Laurent Cyrot, chargé de mission auprès de la préfecture de Région, préconise lui aussi des liens entre l’eau et la terre. "Longtemps, le canal du Midi a été sectionné avec seize intercommunalités", rappelle-t-il. "Désormais, ce bien unique, qui fait l’objet d’une marque institutionnelle et d’un classement patrimonial universel, est un véritable réseau, notamment vers les terres." Il constate que "les Français, le long du canal, sont aujourd’hui au bord de l’eau, les étrangers sur l’eau.

Les adeptes du “slow tourisme” (tourisme lent) sont vieillissants. Dans un contexte où il fait de plus en plus chaud, où les arbres disparaissent, il y a nécessité de développer les ailes de saison. Le canal du Midi coche toutes les cases du tourisme d’aujourd’hui et demain. Il n’y a aucune raison qu’il ne se maintienne et développe pas", pense-t-il. Un constat qui intéresse la ville d’Agde, dans le cadre notamment du projet de création d’un port fluvial sur le canal du Midi, au niveau de l’hôtel Riquet.  



Publié le : Mardi 10 décembre 2024

Revilliod Revilliod
Oui, il y a un problème, et quoi de plus logique au regard de la situation actuelle de notre pays, en récession à tous les niveaux.
En 1980, je possédais un Sangria, un petit voilier de 7,6 mètres, amarré au petit port Saint-Martin, au Cap d’Agde. À l’époque, je travaillais comme lieutenant sur un tanker huit mois par an, ma femme ne travaillait pas, et nous élevions nos deux enfants tout en vivant au Cap d’Agde, résidence Saint-Martin, face au Palmeria.
Sans être riche, je pouvais me permettre de vivre ma passion pour la voile. Nous partions en famille aux Baléares avec une simple gonio et sans le moindre confort à bord, mais nous étions heureux.
J’ai connu la gestion du port en régie, suivie de la création de la Sodeal sous l’impulsion de M. Passérieux, un maire en qui je n’ai jamais eu confiance. C’est à ce moment-là que les caisses du port ont commencé à être dilapidées, au grand désarroi de ceux qui, comme M. Robin, prônaient une gestion sérieuse et rigoureuse.
Les plaisanciers ont alors été contraints de combler le déficit du centre nautique, bien que ce dernier n’ait jamais constitué un service à leur bénéfice direct. Puis, est arrivé GDE (Gilles d’Ettore). Lors de son premier mandat, la gestion du port s’est effectivement améliorée. Mais au cours du second mandat, la dérive a commencé. Tandis que les tarifs stagnaient, l’état du port se dégradait progressivement. Puis vint la folie du projet ICONIC : des dépenses faramineuses, un gouffre financier, et un maire qui se comportait en Louis XIV local.
L’incarcération récente du Maire met enfin en lumière une situation de corruption profondément enracinée parmi les élus.
En ce qui concerne les tarifs portuaires, il y a dix ans, ils étaient équivalents à ceux de La Grande-Motte. Aujourd’hui, en 2024, ils sont 20 % plus élevés, et Monsieur Frey propose une réduction symbolique de 1 %. Pendant ce temps, il semble urgent de protéger le PDG de la Sodeal, mis en cause par la Chambre régionale des comptes à un niveau rarement vu.
Soyons clairs : les plaisanciers du Cap d’Agde n’ont pas les moyens de ceux de la Côte d’Azur.
Quant à l’idée d’augmenter les services, comme évoqué dans l’article ci-dessus, cela relève d’un déni de réalité. L’âge d’or de la plaisance est révolu. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est une réduction substantielle des tarifs pour relancer l’activité et redynamiser toute la filière.
Enfin, il est impératif de cesser de piller les caisses pour financer des dépenses qui n’ont aucun lien avec le port. Une gestion responsable, transparente et équitable est la seule voie possible pour restaurer la confiance des plaisanciers et redonner au Cap d’Agde le rayonnement qu’il mérite.
Les commentaires sont la propriété de leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.