En début de semaine, un nouveau coup de mer s’est attaqué aux aménagements.DR
Midi Libre 04/11/2015
4,5 millions d'euros déjà investis dans le littoral entre Vias et Portiragnes. Des travaux mis à mal par la houle.
Vias Ouest, la mer va-t-elle réussir la “casse” du siècle ? Lors de son dernier coup de colère, dans la nuit de lundi à mardi, la Grande bleue a poursuivi ses tentatives de faire main basse sur la mise de départ : soit 4,5 millions d'euros. Entre Vias et Portiragnes, à la mi-septembre, un premier coup de mer, sur le tronçon de 900 m de côte aménagé pour ce montant, avait emporté une partie des quelque 60 000 m3 de sable apportés lors de la phase de travaux de restauration, opérée jusqu'à fin juin.
En ce début de semaine, la houle a poursuivi son travail de sape. Emportant cette fois, outre le sable, une rangée de ganivelles ainsi qu'une partie des nouveaux escaliers d'accès à la plage. Louis Fardet, gérant du camping “Les flots bleus”, à Vias et membre de l'Adeihv (*), dresse un constat sans appel : "On est en train de gaspiller l'argent public." Selon lui, la nature serait, elle, en voie de gagner la partie. Et le patron de camping s'évertue à préconiser l'installation de brise-lames en mer. Il tire la sonnette d'alarme : "Clairement, il y a une catastrophe à venir."
Le maire de Vias : "Il n'y a rien de catastrophique"
Jordan Dartier, le maire de Vias, n'est pas aussi alarmiste : "Il n'y a rien de catastrophique. La mer a avancé cette nuit mais devrait ramener le sable, naturellement, au printemps." Même confiance dans les pouvoirs de dame nature de la part de Gwendoline Chaudoir, vice-présidente à l'Agglo Hérault-Méditerranée, chargée de l'environnement. L'édile de Portiragnes précise : "Si on n'avait rien fait, l'eau serait certainement rentrée dans les terres, au niveau du cordon dunaire, ce qui n'a pas été le cas." La dune mise en place aurait donc joué son rôle. Quant à la perte d'une rangée de ganivelles : "C'est un classique."
Les dépenses de 24 M€ validées par le conseil communautaire
L'élue confirme les choix stratégiques faits en amont et réfute la pertinence des brise-lames : "Ils accélérèrent les courants et créent des dégâts plus loin sur le littoral..." Elle précise que l'Agglo a d'ailleurs décidé, lors du conseil communautaire de lundi soir, de poursuivre les études en direction de l'aménagement côtier et d'aménagements complémentaires en mer, grâce à des protections douces (boudins géotextiles immergés sur un modèle proche de celui à Sète). Les dépenses, estimées à 24 millions d'euros, ont été validées lors du conseil communautaire du 29 juin dernier.
Ce lundi, la dernière session du conseil communautaire a confirmé les demandes de subventions en ce sens auprès de la Feder, l'état, la Région et le conseil départemental. Il faudra attendre encore un peu, pour vérifier la pertinence de ce choix...
JéRÔME MOUILLOT
(*) Adeihv Association de défense de l'environnement et des intérêts des habitants de Vias.
Publié le : Jeudi 05 novembre 2015
Sur l'étang de Thau, les professionnels sont dans l'attente.
VINCENT ANDORRA
Midi Libre 22/10/2015
L'alexandrium, une algue toxique, est présente à des taux anormalement élevés.
La fermeture de l'étang de Thau est maintenue. L'alexandrium, cette algue toxique qu'on trouve dans la chair des moules, des huîtres et des palourdes, reste présente à des taux anormalement élevés. C'est en tout cas ce que les tests rigoureux menés ce jeudi par l'Ifremer ont montré. Déception donc pour les professionnels de l'étang mais la vigilance des scientifiques est la meilleure protection pour les consommateurs.
Publié le : Vendredi 23 octobre 2015
Les bénévoles de la station de la SNSM d'Agde ont participé au sauvetage.
FRANCK VALENTIN (ILLUSTRATION)
Midi Libre 14/10/2015
En milieu de matinée, ce mercredi 14 octobre, le CROSS Méditerranée a été alerté par un navire de pêche de la découverte d'un marin pêcheur inconscient à bord de son embarcation à 900 mètres du Grau d'Agde.
La préfecture maritime de la Méditerranée a annoncé en milieu de journée, dans un communiqué, le décès d'un marin pêcheur à la retraite au large du Grau d'Agde (Hérault).
Inconscient et en arrêt respiratoire
En milieu de matinée, le CROSS Méditerranée est alerté par le navire de pêche "Carla Julia Victoria" de la découverte d'un marin pêcheur inconscient et en arrêt respiratoire à bord de son bateau, le "Jean Lou", à 0,5 nautiques (900 mètres) du Grau d'Agde.
Le CROSS MED mobilise aussitôt d'importants secours et coordonne une opération de sauvetage sur zone avec l'hélicoptère Dragon 34 de la Sécurité civile, un médecin du SMUR, les bénévoles de la station SNSM d'Agde, un véhicule de secours des sapeurs-pompiers et leurs plongeurs.
Malgré l'intervention de ce dispositif de secours en mer, ce marin pêcheur à la retraite est déclaré décédé par le médecin du SMUR à 10 h 30.
Publié le : Jeudi 15 octobre 2015
Fin de l’histoire pour les remorqueurs à la coque noire.© D.R
Midi Libre 29/09/2015
“Thomas services maritimes” sera le nouveau titulaire du service de remorquage à la fin octobre.
Au 28 octobre au matin, mine de rien, c'est une page de l'histoire du port de Sète qui va se tourner : ce ne seront plus des remorqueurs de la compagnie Chambon qui interviendront pour aider les navires à entrer et/ou sortir. Cet opérateur historique, dont la première intervention sétoise remonte au début du XXe siècle, n'aura plus, le 27 octobre au soir, l'agrément pour le remorquage portuaire.
La société rouennaise Thomas Services Maritimes sera, en effet, le nouveau titulaire de cet agrément. Ce groupe, basé également à Dieppe, Brest et Bordeaux, devrait arriver à Sète avec, au moins, deux unités, le TSM Moulis et le TSM Hans. Les remorqueurs siglés Chambon devrait retourner au siège de la compagnie basé à Marseille.
Reste la question du personnel, une vingtaine d'hommes. "L'ensemble du personnel du remorquage a été reçu par le représentant de la société Thomas, explique Stéphane Sappa, le responsable du pôle remorquage à Sète. Mais pour l'instant on n'a aucun retour. Et surtout on ne sait pas s'ils comptent tourner avec trois ou quatre équipes. Nous, nous sommes quatre équipes. On attend."
Les remorqueurs à la livrée noire n'ont donc plus qu'un mois à œuvrer dans le port de Sète avant d'être remplacés par ceux de TSM à la coque bleue.
PH.M
Publié le : Mercredi 30 septembre 2015
Sous les yeux des policiers, les sapeurs-pompiers, en nombre, n’ont pas lésiné sur les moyens.
MATHIEU PRADINAUD, MORGAN BENHAIM
Midi Libre 25/09/2015
Jeudi 24 septembre, à la mi-journée, un incendie s'est déclaré dans la cale d'une péniche, à Sète.
Un incendie s'est déclaré dans l'espace confiné de la cale d'une péniche, à Sète, jeudi 24 septembre, au milieu de la journée. Alors que des soudeurs travaillaient dans un secteur proche du bloc moteur, le feu, assurément provoqué par la surchauffe et les étincelles, a commencé à prendre. Les soudeurs ont immédiatement quitté le navire et les secours ont été appelés.
Une surveillance a été mise en place
La péniche a été copieusement arrosée depuis le parvis du phare du Môle. Puis une fois introduits dans les niveaux de la péniche, les sapeurs-pompiers ont vite fait de maîtriser le sinistre. Une surveillance a tout de fois été mise en place pour surveiller toute reprise.
Le propriétaire de la péniche va désormais devoir trouver une société spécialisée pour retirer l'eau des lances de son bateau. Pas question en effet de risquer de provoquer une pollution.
PHILIPPE MALRIC
Publié le : Vendredi 25 septembre 2015
Amarré à Cayenne, le cargo-chimiquier mouille depuis bientôt cinq ans dans les eaux sétoises.C. F.
Midi Libre 22/09/2015
La troisième tentative de vente aux enchères du bateau-poubelle a échoué.
Encore raté ! Lundi 21 septembre, devant le tribunal de commerce de Montpellier, la troisième tentative de vente aux enchères du Rio Tagus a échoué. "Il y avait deux acheteurs potentiels, explique Marc Chevallier, président de l'EPR Port Sud de France. L'un d'eux était prêt à l'acquérir, mais sous conditions, ce qui n'était pas possible."
Mauvaise nouvelle donc pour le port de Sète, qui espérait bien être enfin débarrassé du dernier bateau-poubelle gisant dans les eaux sétoises. Et ce depuis bientôt cinq ans. C'est en effet en octobre 2010 que le Rio Tagus est arrivé en provenance de Damiette (Egypte) avec une cargaison de 2 700 tonnes d'urée (déchets azotés). à la suite de l'alerte donnée par son équipage quant à l'état inquiétant de sa coque, notamment, il n'a pas été autorisé à repartir. Seule sa cargaison a été déchargée. Après quatre mois de galère, les onze marins ont pu rentrer chez eux. Puis le chimiquier, long de 80 m, a été déplacé jusqu'à Cayenne. Il n'en a pas bougé depuis.
En novembre dernier, après une première mise aux enchères infructueuse, le tribunal de commerce a donné son feu vert à l'EPR pour qu'il se charge lui-même de la vente du Rio Tagus. Malgré une mise à prix fixée à 100 000 € (au lieu de 225 000 € en 2013) et des enchères descendantes, elle a fait chou blanc. Même scénario, donc, lundi.
Pour la ferraille
Si bien que "nous allons déposer un nouveau dossier devant le tribunal, mais cette fois en tant qu'épave", annonce le président du port. Le Rio Tagus pesant 1 700 tonnes à vide, il a donc une certaine "valeur". Reste à trouver un ferrailleur intéressé. Reste aussi à savoir où et dans quelles conditions le bateau pourra être déchiré. Sur place ? Ailleurs dans l'enceinte du port ? Voire dans un autre port, ce qui suppose de le remettre en état de naviguer ? On voit mal pour l'instant comment le Rio Tagus pourrait échapper à un nouvel hiver à Cayenne...
M.C
Publié le : Mercredi 23 septembre 2015
Une belle réplique.DR
Midi Libre 21/09/2015
Son arrivée a été officialisée lors de la conférence de presse d'Escale à Sète, ce vendredi 18 septembre.
Le Shtandart, un navire russe, sera bien présent à Sète à Pâques prochain pour la nouvelle édition du festival maritime. Cette frégate comme L'Hermione est une réplique du navire amiral du tsar Pierre le Grand au XVIIIe siècle. Ce navire de 35 m a été construit d'après les plans de l'époque au tournant des années 2000 et participe depuis à tous les grands rendez-vous nautiques.
Publié le : Mardi 22 septembre 2015
Les derniers bords le long des falaises sétoises, puis le large.V.A.
Midi Libre 21/09/2015
Ce dimanche en milieu d'après-midi
C'est ce dimanche à 15 h que les vingt-deux concurrents de la Generali Solo ont mis le cap vers Nice pour la première grande étape de cette course. Avant de s'éloigner définitivement de l'île singulière, les skippers devaient tourner autour d'une bouée située au large de la Corniche. Après un crochet par le cap corse, les premiers voiliers sont attendus mardi du côté de la baie des Anges. La troisième étape se jouera entre Nice et Barcelone.
Publié le : Mardi 22 septembre 2015
Ils sont amarrés au brise-clapôt.DR
Midi Libre 15/09/2015
La course s'élancera de l'île singulière ce dimanche 20 septembre.
Alors que le départ de la Generali Solo 2015, épreuve finale du championnat de France Elite de course au large en solitaire, sera donné dimanche 20 septembre, les premiers voiliers arrivent au compte goutte. à Sète, ils se sont amarrés au sein du port de plaisance, après une arrivée à Frontignan, vendredi. Les jours prochains verront l'arrivée des autres concurrents, qui seront 23 au départ de la première étape.
Publié le : Mercredi 16 septembre 2015
C'est une énorme surprise, après l'éventualité de la démission du Pdg de la Sodeal, Monsieur Chaillou, le nouveau Directeur Michel Tauler qui a remplacé Monsieur Boucher a été placé en garde à vue par la PJ de Sète pour une affaire d'attibution de marché public suspecte.
L'article du Midi Libre du 11 septembre 2015 vous en dit plus.
Il y a lieu d'être prudent pour le moment mais il ne fait aucun doute que cela va fragiliser l'image déjà très dégradée de la Sodeal.
A suivre....
Publié le : Samedi 12 septembre 2015
Un barrage anti-pollution a été placé.V. A.
Midi Libre 10/09/2015
Ce mercredi après-midi
L'étang noir portait bien son nom ce mercredi. Hélas. Une irisation était en effet apparue à la surface de l'eau, aux abords du site de Lafarge, sur la rive Est de l'étang. En cause : une fuite de carburant provenant de l'un des réservoirs d'un bateau de plaisance échoué depuis quelques jours. Une dizaine de pompiers, dont des plongeurs, sont donc venus mettre en place un barrage anti-pollution, pour contenir le déversement de gasoil.
Publié le : Vendredi 11 septembre 2015
Un superbe bateau pour ce projet culturel.V.A.
Midi Libre 09/09/2015
Elle est amarrée quai de la République
Depuis dimanche, la magnifique goélette Hoppet est amarrée quai de la République. Un navire à bord duquel résident les acteurs du projet culturel Meeting the Odyssey, présent à Sète jusqu'au 17 septembre, avec son spectacle Nausicàa, io sono io, joué chaque jour (21 h), du 9 au 12 septembre à l'ex-collège Victor-Hugo. Il est également possible de monter à bord, chaque après-midi, dès 14 h 30, pour rencontrer les acteurs.
Publié le : Mercredi 09 septembre 2015
Le navire a pu quitter le fond du canal au droit du quai Paul-Riquet. VINCENT ANDORRA
Midi Libre 30/08/2015
Le Royal qui avait sombré en 2014 a été renfloué samedi en bordure du quai Riquet.
Son dernier nom connu est Royal. Il va sans dire que vu le profil qu'il présentait ce samedi lorsqu'une gigantesque grue l'a sorti de l'eau, cette “majesté” s'est diluée. Il faut dire que depuis qu'il a sombré (en mai 2014) faute - visiblement - d'entretien, l'ancien bateau de pêche, ayant appartenu à l'armement Liguori, a eu le temps d'être colonisé par tout le cascaï du canal maritime. L'état de celui qui s'appelait Moussaillon lorsqu'il était en pêche a d'ailleurs empêché un premier renflouement vendredi.
Un chalutier transformé en navire de plaisance
Une fois la solution technique trouvée, le navire - désormais propriété de Biterrois qui avaient commencé, un peu, à le transformer en “plaisance” - a pu quitter le fond du canal au droit du quai Paul-Riquet. Il a passé toute la journée de samedi à se vider de son eau. Selon nos informations, le Royal sera prochainement acheminé vers l'aire du carénage du Môle où il sera découpé menu.
PHILIPPE MALRIC
Publié le : Lundi 31 août 2015
Jean-Claude Coubau, Jacques Treille et Marciano Dominguez.© D.R
Midi Libre 21/08/2015
L 'association Agathée, poil à gratter de la commune travaille sur le plan local d'urbanisme pour défendre les droits des autochtones sans faire de la politique.
L'association Agathé - qui compte quelque 350 adhérents - a tenu son assemblée générale en ce mois d'août. L'occasion pour Jacques Treille, président, Jean-Claude Coubau, secrétaire, et Marciano Dominguez, trésorier, de faire un point sur les dossiers qu'ils suivent de près.
En effet, Agathé veille depuis le début des années 70 sur la cité d'Agde, ses paysages, son urbanisme... et se veut gardienne du respect de certaines règles dans le cadre "d'un intérêt citoyen". Souvent présentée comme l'association “poil à gratter” (pour être poli), “emmerdeuse” (pour l'être un peu moins), elle revendique son rôle de surveillance de la ville, observe et relève des faits. Alors quoi de neuf Agathé ?
La Sodeal refuse de communiquer certains documents
"L'un des problèmes qui nous préoccupe c'est que la Sodeal refuse toujours de nous communiquer les originaux des conventions d'occupation du domaine portuaire par les commerçants", explique Jacques Treille. Autre cheval de bataille : l'installation, depuis mai dernier, d'un marchand de légumes en zone rouge au Grau-d'Agde. "Si on autorise ça, qu'on ferme les yeux, alors pourquoi pas d'autres ?", interroge encore le président.
"Une absence de concertation avec la mairie"
Mais là n'est pas l'essentiel. Dès la rentrée de septembre, Agathé veut, en particulier, travailler sur le Conseil citoyen. Cette structure créée récemment dans le cadre d'un partenariat entre de nombreuses institutions et l'état doit accompagner des actions en faveur du centre-ville. Mais Jean-Claude Coubau, qui est membre du Conseil citoyen reste méfiant : "On nous parle du port fluvial mais ce n'est pas ce qui va changer la vie des habitants de la Glacière. On a 5 ans pour mettre en œuvre un projet pour améliorer la situation de cette zone, le reste on s'en fout. Le port fluvial n'a rien à voir, il n'est même pas dans le périmètre concerné."Enfin, le futur PLU (Plan local d'urbanisme) est observé à la loupe. Quid du projet de suppression du bois classé de l'île des Loisirs ? De l'urbanisation de Malfato qui, semble-t-il, fait pas mal de mécontents...
L'association, qui se défend de "faire de la politique", a également souligné, au cours de cette réunion, "une absence totale de concertation avec la mairie." Sur le PLU, "on fait remonter nos infos aux services de l'état avant l'enquête publique."
MéLISSA ALCOLéA
Publié le : Vendredi 21 août 2015
Le dimanche 16 Août 2015 à 15:39 par Christian D. Source : aires-marines.fr
Immerger des pneus usagés pour leur donner une deuxième vie en tant que récifs artificiels pouvait sembler une bonne idée. Sauf qu'ils ont surtout réussi à polluer le milieu marin sans jamais jouer ce deuxième rôle.
Comment se débarrasser de pneus usagés mais difficiles à recycler ? En les immergeant sous le prétexte de les transformer en récifs artificiels qui pourraient alors fixer une nouvelle faune et flore et créer des îlots de vie sous-marine.
Cette idée, venue des Etats-Unis dans les années 60 à l'initiative d'un grand fabricant de pneus, a été testée sur de nombreux sites aux Etats-Unis mais aussi en Méditerranée. Mais quelques dizaines d'années plus tard, les îlots de vie se sont plutôt transformés en zones largement polluées.
Faune et flore sous-marine n'ont jamais pris sur les montagnes de pneus déposés au fond de l'eau. Entre les substances toxiques relarguées (hydrocarbures, notamment) et les effets mécaniques provoqués par l'effondrement de tas de pneus reliés entre eux par des câbles, provoquant leur dispersion au sol, les pseudo-récifs artificiels ont surtout été des décharges bien réelles.
En Méditerranée, 25 000 pneus ont été immergés par 30 mètres de fond sur le site Natura 2000 dans les années 1980. Trente ans plus tard, les pneus sont toujours bien là, ni vraiment dégradés ni colonisés par la flore ou la faune.
Publié le : Mardi 18 août 2015
Mercredi, sur le Vieux Port du Cap d’Agde, l’heure était aux derniers réglages...C.C.
Trente-six équipages ont pris la mer ce jeudi matin depuis le Cap d'Agde à la recherche de poissons de plus d'1,80 m. La Coupe de France est en jeu.
La "maille" fixée à 1,80 m ! Alors, pour ceux qui aiment voir de belles prises - probablement des thons rouges mais peut-être aussi des requins et des espadons -, le mieux est d'aller traîner sa curiosité sur le Vieux-Port du Cap d'Agde, ce jeudi soir et vendredi vers 17 h, voire dimanche (16 h) pour la remise des prix. Après une journée de préparation, mercredi, trente-six équipages se sont lancés, ce jeudi matin à 7 h à l'assaut de la Coupe de France de Pêche au tout gros 80 livres organisée, cette année, par le TCAC (Thon Club d'Agde et du Cap d'Agde).
Jean-Pierre Audouy, pêcheur : "Un poisson de 200 kg, c'est terrible, on ne l'arrête pas comme ça, surtout un thon"
Ils n'en dorment presque plus ces passionnés de pêche sportive. "Chaque fois qu'il y a un départ, c'est une émotion intense", confie Jean-Pierre Audouy, comme un enfant à la veille du grand jour malgré ses trente années d'expérience, 2e de la Coupe de France en 2006 et 4e aux championnats d'Europe. "On ne sait jamais quelle sera la grosseur des poissons ni la durée du combat", poursuit ce pêcheur de Nézignan-L'évêque qui a déjà "sorti" un thon de plus de 300 kg. "Ce sont des passionnés qui prennent leurs vacances pour ça", confirme Michel Franco, président du TCAC, organisateur et participant d'une Coupe de France que vont se disputer, cette année au large du Cap d'Agde, trente-six équipages.
Attention à la triche
Alors, mercredi, sur les quais du Vieux-Port de la station balnéaire, c'était jour de préparation. Tandis que les concurrents vérifient leur matériel et bateau, entassant les provisions pour trois journées de pêche, les arbitres ont méticuleusement inspecté toutes les embarcations. Sécurité, matériel..., le cahier des charges est le même pour tous. "Il y en a toujours qui magouillent, essayant de cacher des lignes alors qu'il n'en faut pas plus de quatre", sourit Michel Franco, sur tous fronts mercredi.
Coup d'envoi à 7 h ce jeudi matin, levée des lignes à 17 h, pareil vendredi et dimanche (16 h), les équipages - à quatre par bateau - s'assurent aussi du bon fonctionnement des outils qui facilitent, depuis quelques années, la recherche du poisson. GPS, radar, sondeur, la technologie s'est aussi invitée à la pêche. Mais la tension monte quand même. "Un poisson de 200 kg, c'est terrible, on ne l'arrête pas comme ça, surtout un thon, souligne Jean-Pierre Audouy, c'est pour ça qu'on appelle ça pêche sportive." "Il vous démonte", résume Michel Franco. Moins de la maille et les prises seront systématiquement rejetées à la mer. "On arrive maintenant à ni les abîmer ni les faire souffrir, assure le président du TCAC. Et si on les garde, c'est qu'ils font la maille ." Bonne pêche.
CHRISTOPHE CASTIEAU
Publié le : Vendredi 07 août 2015
Un contrôle avec simple rappel des consignes de sécurité, mardi, au large de la plage des Aresquiers (Hérault).MAX BERULLIER
La campagne estivale bat son plein. Ce mardi, 63 plaisanciers ont été contrôlés de Sète au Grau-du-Roi. 15 infractions ont été relevées.
Nous sommes en vacances, les Français en profitent à juste titre. Ce n'est pas pour autant qu'il faut relâcher les efforts en matière de sécurité." 9 h, ce mardi matin, à la capitainerie de Sète, Frédéric Blua, administrateur des affaires maritimes de l'Hérault et du Gard, donne ses consignes aux agents de son unité, et aux douaniers, gendarmes, policiers envoyés traquer les incivilités sur la côte méditerranéenne et sur l'étang de Thau. L'opération est symbolique, pour un effort quotidien particulièrement appuyé de juin à septembre. L'été 2014, 441 contrôles ont été effectués chez les plaisanciers et les adeptes de loisirs nautiques, 27 procès-verbaux ont été dressés, 65 retraits provisoires de permis décidés.
Les comportements évoluent
Pour ce 28 juillet : 63 contrôles, 15 infractions (essentiellement des permis non présentés) et un PV pour vitesse excessive sur une zone non autorisée. Le chauffard est convoqué aujourd'hui devant la commission de retrait des permis, il risque dix jours de suspension. Un instantané fidèle des problèmes habituellement relevés : vitesse excessive dans la bande littorale des 300 mètres, non-conformité ou insuffisance des équipements obligatoires, sachant que la réglementation change en permanence. Pas toujours évident à suivre, mais les comportements évoluent : "On ne voit quasiment plus de propriétaires de scooter des mers conduire sans permis comme c'était le cas il y a dix ans.
C'était une activité à problèmes, qui ne fait plus parler d'elle en termes de dangerosité", souligne Frédéric Blua."Dans la quasi-totalité des cas, les contrôles se passent bien, les gens sont là pour se faire plaisir", ajoute l'adjudant Patrick Wechsler. Pour lui, la répression et la peur du gendarme finissent par "payer", dans une région qui a la culture du loisir nautique, avec 123 km de côtes totalisant plus de 15 000 anneaux sur les seuls départements du Gard et de l'Hérault : 5 600 nouveaux permis mer ont été délivrés en 2014 sur ces deux départements, particulièrement à Sète, première ville de France. Et Port-Camargue est le premier port de plaisance européen.
Ce qui change
Depuis le 1er janvier, en cas d’urgence, pour appeler les secours, il faut composer un seul numéro : le canal VHF 16 en mer, ou par téléphone le 196 (c’était auparavant le 112). Depuis mai 2015, une réglementation appelée “division 240” simplifie les règles de sécurité pour la navigation de plaisance en mer sur des embarcations de moins de 24 mètres : le chef de bord doit s’assurer que tous les équipements et matériels de sécurité sont embarqués (gilets, fusées...) ; dans la frange littorale, à moins de 2 milles nautiques de la côte, une combinaison ou un équipement de protection à flottabilité positive, s’il est porté, peut être substitué à un gilet de sauvetage. Pour être aperçu des secours, il faut avoir un bâton luminescent ou une lampe flash. Enfin, la VHF marine peut être utilisée dans les eaux nationales sans obtention d’un certificat de radiotéléphoniste. A partir de 6 milles, une VHF fixe sera exigée dès le 1er janvier 2017.
SOPHIE GUIRAUD
Publié le : Jeudi 30 juillet 2015
Un jet à selle peut naviguer jusqu’à 6 milles d’un abri. NASSIRA BELMEKKI
Midi Libre 28/07/2015
Quelques règles à se rappeler avant de prendre le large.
"La dernière fois où nous avons porté assistance à un jet-ski, c'était il y a trois mois ! Il y a vraiment beaucoup moins de soucis" Ces dernières années, Patrick Toustou, le président de la Société nautique de sauvetage en mer (SNSM) et ses hommes d'équipage ont vu évoluer le comportement des amateurs de scooter des mers.
Si auparavant, certains accumulaient les infractions et se mettaient en danger plus que de raison, c'est beaucoup moins le cas. Dans leur ensemble, les navigateurs se sont responsabilisés et suivent la réglementation, conscients que c'est en partageant la mer avec les plaisanciers et les baigneurs qu'ils ne seront pas pointés du doigt.
Un permis côtier nécessaire
Piloter un jet-ski, dont la puissance du moteur est supérieure à 6 CV, demande d'être titulaire du permis côtier. Ce permis permet d'ailleurs de naviguer aussi sur les lacs et les plans d'eau fermés. Et attention, si un jet à selles, pouvant embarquer deux, voire trois personnes, peut aller jusqu'à 6 milles nautiques (environ 11 km) d'un abri, un jet à bras (pour une seule personne) ne peut pas aller au-delà de 2 milles : "Nous recommandons toutefois aux usagers de ne pas aller aussi loin et de rester plutôt en bord de côte," préconise Patrick Toustou.
Il faut aussi veiller à ne pas naviguer dans la zone des 300 m, exclusivement réservée à la baignade. Chaque navigateur doit également être équipé du matériel de sécurité obligatoire correspondant à la zone de navigation de son jet : moyen de repérage lumineux, bout de remorquage, coupe-circuit moteur en cas d'éjection du pilote... Et il vaut mieux être en règle, l'amende pour manquement de matériel de sécurité obligatoire pouvant grimper jusqu'à 1 500 €.
Des contrôles fréquents en mer
Quant à la vitesse, si elle est libre en mer, elle est limitée à 3 ou 5 nœuds dans les chenaux et les ports. Régulièrement, les autorités maritimes (gendarmerie ou affaires maritimes) effectuent des contrôles y compris de vitesse. Et se mettre à la faute coûte parfois très cher. Comme sur la route, un excès de vitesse peut être considéré comme un délit. En sachant que le bon sens et la responsabilisation de chacun sont aussi des éléments majeurs en terme de navigation !
Publié le : Mercredi 29 juillet 2015
Le bateau des officiels d'où le maire Gilles d'Ettore jette la gerbe à la mer suivi de la bénédiction des bateaux.DR
Midi Libre 27/07/2015
Un petit air de fête foraine avec cette bénédiction en haut de la Grande Roue, tout en gardant cette authenticité, cette tradition festive pour la 34e édition de la fête de la Mer. à Agde, dimanche matin.
Dès 10 h, ce dimanche, le quai Beaupré était noir de monde pour assister à la messe célébrée par le père Yannick Casajus et présidée par Monseigneur Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier. Les plaisanciers et les vacanciers s'étaient joints aux familles agathoises pour cette messe en présence du maire, des élus comme le veut la tradition, et des Belles Agathoises en costume d'époque. Beaucoup d'émotion, de recueillement lors du prêche de l'archevêque parlant des rives de la Méditerranée dont certaines sont en grande souffrance.
Après l'office, direction le large
Un bel office suivi de l'embarquement direction le large. Magnifique vision de toute cette flottille prenant le sillage du bateau des officiels. Arrivés au large, les bateaux se sont positionnés, moteurs stoppés pour l'hommage aux marins disparus. L'archevêque a béni tous les bateaux puis le maire Gilles d'Ettore et le conseiller départemental Sébastien Frey ont jeté à la mer la gerbe qui a dérivé sous le nuage des fumigènes, déclenchant en même temps toutes les sirènes des bateaux. Un merveilleux moment à vivre au moins une fois dans sa vie.
Une ambiance festive malgré tout
Retour sur la terre où tout le monde s'est rendu en cortège au pied de la Grande Roue dans une ambiance très festive avec la peña du Gugus band. L'archevêque a pris place dans une nacelle aux côtés du père Yannick Casajus, du maire, et du conseiller départemental pour un moment solennel et inédit que cette bénédiction à 50 mètres de haut.
Publié le : Mardi 28 juillet 2015
Le Marius-Oliveri l'a remorqué jusqu'au port.ARCHIVE Vincent ANDORRA
Midi Libre 27/07/2015
Il était en panne de moteur et de gréements 3 milles au large. Le canot de sauvetage de la SNSM l'a remorqué avec ses cinq occupants.
A 12 h 15, ce lundi 27, la sirène du sémaphore a retenti. Un voilier était en difficulté à 3 milles au large de Sète. Six hommes de la station de sauvetage de Sète ont aussi embarqué à bord du Marius-Oliveri. Le voilier, un "Ecume des mers" de 8 m de long, amarré à Sète, avait subi une double avarie de moteur et de gréements. A son bord, cinq personnes, dont des Canadiens et un skipper belge. "Ils étaient affolés", témoigne un membre de la SNSM. Deux d'entre eux sont montés à bord pour sécuriser le bateau et ses occupants. Le Marius-Oliveri a ensuite remorqué le voilier jusqu'au port de plaisance, où il a accosté vers 13 h 30.
Publié le : Mardi 28 juillet 2015
Ludovic Grangeon Les Experts 05-05-2015
Le rapport 2015 de l’Agence Internationale de l’énergie vient d’être publié. Ce rapport insiste sur l’opportunité des énergies renouvelables. Il souligne toutefois que les investissements en recherche et développement sont notoirement insuffisants pour contribuer à la maturité de ces nouvelles technologies, très en retard sur leurs objectifs.
Où sont donc passés depuis dix ans tous les milliards de subventions, et les bénéfices engendrés par des tarifs ultra favorables rendant obligatoire l’achat des électricités renouvelables par les consommateurs sous forme de taxe comme la CSPE, à deux ou trois fois le vrai prix ?
Développement durable : faire de l'argent vite et bien
Ne cherchez pas ! Depuis dix ans, nos subventions ne sont pas allées vers la recherche développement d’industriels vertueux. Elles sont allées droit dans la poche de spéculateurs douteux qui avaient repeint leur façade en vert. Leurs discours n’ont jamais été suivis d’action. Une ministre verte avait repris sans sourciller une erreur de communiqué avez un zéro de trop à 130 000 emplois annoncés au lieu de 13000, ce dernier chiffre atteignant péniblement 3000 dans la réalité, dont seulement 650 opérationnels de terrain et beaucoup d’officines!.... et sans aucun chiffre officiel de Pôle Emploi ou de l’Insee.
Les panneaux solaires issus de vieilles licences chinoises et les éoliennes construites selon des procédés des années 50 ont permis de faire beaucoup d’argent facilement et rapidement, avec la complicité de certains élus, ou la naïveté d’autres. Le coût du panneau solaire entre la production et l’installation a parfois été multiplié par huit. Quant aux éoliennes, alors que le prix moyen du marché international les situe à 650 000 € pièce départ usine, il est fréquent de les voir facturées sur le terrain à près de deux millions pièce, ce qui fait une jolie culbute des intermédiaires.
Le green business en marche
Dans ces mystérieuses opérations, encore moins transparentes puisque les machines sont importées à 85 %, on ne voit pas le plus petit frémissement de centre de recherche, de contrat d’études avec des laboratoires de recherche sérieux. Tout au plus quelques cabinets de relations publiques bénéficient de « subventions » pour mieux faire le siège de personnages politiques alléchés ou dupés, ou de « conférences » notoirement surpayées.
Dans le palmarès des nouvelles fortunes, les nouveaux millionnaires se comptent par dizaines dans les énergies renouvelables. Ils sont sans doute plus car un certain nombre ont même l’indécence de « délocaliser » leurs intérêts, pourtant subventionnés à 100 % par le contribuable. Leurs fortunes totalisées représentent 2 à trois fois le chiffre d’affaires total annuel du secteur… en seulement quelques années…C’est le cas des associés de la filiale principale d’EDF qui ont tous logé leurs intérêts au Luxembourg, alors que des hauts fonctionnaires administrateurs représentant l’Etat siègent au Conseil d’administration, ainsi que des administrateurs indépendants. Peut-être n’avaient-ils pas leurs lunettes ce jour-là ?
Les sociétés d’exploitation sont saignées à vif pour faire remonter les dividendes à ces millionnaires pressés qui savent bien qu’un jour la combine finira par se voir. Et plus, personne ne comprend encore vraiment les flux financiers considérables, totalement occultes dans leurs comptes, des certificats énergie et carbone qui s’échangent dans des marchés gris internationaux. Un banquier américain disait récemment qu’une éolienne était beaucoup plus rentable si elle ne marchait pas, simplement grâce à la revente de certificats d’énergie aux principaux pollueurs internationaux qui s’en servent pour continuer à faire fonctionner leurs projets les plus polluants et les plus rentables. Il est même probable que les certificats de certaines installations sont revendus à plusieurs opérateurs en même temps alors que c’est strictement interdit, mais comme aucun organisme global ne les contrôle… Paradoxalement, le rapport de l’Agence Internationale de l’Energie permet de lever un peu plus le coin du voile.
Publié le : Jeudi 21 mai 2015
La vedette SNS 211 est intervenue trois fois cette semaine pour porter assistance aux plaisanciers
ILLUSTRATION / DR
Midi Libre 18/05/2015
Les bénévoles sont sortis trois fois. Jeudi 14 mai, notamment, le vent a surpris les plaisanciers.
Grosse semaine pour la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) d'Agde. Jeudi 14 mai, en début d'après-midi, alors que la mer est belle, les plaisanciers locaux profitent des conditions estivales pour une sortie en mer. Mais le vent s'oriente soudainement au nord-ouest, avec des rafales à plus de 25 nœuds, provoquant chez bon nombre de navigateurs la surprise, voire de la difficulté. à 17 h, le Crossmed mobilise l'équipage de la SNSM pour porter assistance à un voilier en panne moteur qui demande de l'aide en vue de rentrer au port du Cap-d'Agde.
Des équipiers sur canoë pneumatique viennent en appui pour surveiller le convoi
Quelques minutes plus tard, c'est un autre voilier qui sollicite une assistance, une demande qui sera ensuite annulée, le plaisancier ayant réussi à faire re-démarrer son moteur. La vedette SNS 211 s'élance en mer avec six équipiers pour assister le premier requérant qui est vite repéré puis remorqué jusqu'au port du Cap, à vitesse lente (les creux atteignant jusqu'à 1,50 m). Des équipiers sur canoë pneumatique viennent en appui pour surveiller le convoi.
Celle intervention était en fait la 3e de la semaine pour la SNSM Agde. "Beaucoup ont été surpris de voir le vent tourner au nord-ouest et fraîchir rapidement mais la météo avait prévu l'événement, qui est loin d'être un cas rare en Méditerranée. La prudence amène donc à anticiper les difficultés en consultant la météo par les différents moyens dont on peut disposer", rappellent les responsables de la station, laquelle fonctionne grâce à l'engagement d'une vingtaine de bénévoles qui peuvent être appelés à tout moment, 365 jours par an, 24 heures sur 24.
Publié le : Lundi 18 mai 2015
Le morutier sétois restera donc, de guerre lasse, en Méditerranée.© D.R
Midi Libre 05/05/2015
Le bateau sétois jette l'éponge en raison de la réglementation américaine.
Si L'Hermione - cette réplique du navire de La Fayette - vient d'arriver aux Canaries, c'est cuit (cuit) pour que l'Amadeus le rejoigne. Le morutier sétois avait été choisi par le yacht-club de la Marine Nationale, basé à Toulon, pour être une sorte de navire pilote de la glorieuse frégate française à travers l'Atlantique puis tout au long de ses escales américaines.
Les règles de sécurité communiquées tardivement
"Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous sommes obligés d'annuler notre voyage aux côtés de l'Hermione", explique Jean-Christophe Causse, le capitaine de l'Amadeus, qui a attendu jusqu'au dernier moment pour se décider. Et de préciser "nous avons été informé trop tardivement des règles de sécurité qu'exigent les douanes américaines pour recevoir des visites à bord, ce qui constituait notre principale ressource pour équilibrer notre budget."
En gros, et pour résumer, la réglementation des Etats-Unis impose que ces visites doivent être accessibles à tout le monde. Il aurait donc fallu “grignoter” des éléments du pont de ce bateau classé d'intérêt patrimonial pour que les fauteuils roulants puissent circuler. Des toilettes spéciales devraient également être installées tout comme deux passerelles réglables. En outre, l'Amadeus devait fournir un certificat de franc-bord et un document officiel de moins d'un an prouvant l'épaisseur de la coque. Trop tard et trop cher pour le budget.
Et encore, Jean-Christophe Causse a appris les détails de cette réglementation à la lecture d'un mail entre l'équipage de L'Hermione et ceux des “coast-guards” américains. Car la réplique française a connu les pires difficultés pour être acceptée sur les côtes américaines. Pour les mêmes motifs. "Elle n'a reçu son feu vert que quinze jours avant de partir", précise le capitaine sétois.
Les demandes de dérogations rejetées
Toutes ses demandes de dérogations, appuyées par les responsables américains de la flotte de vieux gréements, ont été rejetées. "Le navire s'est préparé tout au long de l'année pour ce voyage de 9 000 milles (17 000 km, NDLR), mais c'est prendre un trop grand risque d'amende ou même de saisie si nous étions imparfaitement en règle, commente Jean-Christophe Causse. C'est comme ça. Mais il n'est pas dans notre propos de critiquer les règles de sécurité demandées."
Le navire sétois, l'un des deux derniers morutiers français, va donc rester en Méditerranée. Un terrain de “jeu” plus petit. Mais sympa.
PHILIPPE MALRIC
Publié le : Mercredi 06 mai 2015
Jean-Louis Lœb, président-fondateur du yacht club classique cettois (Y3C). DR
Midi Libre 04/05/2015
Jean-Louis Lœb a organisé ses premières régates ce premier week-end de mai.
Il a mis huit ans à restaurer Kaique. Un "Carter 40" (du nom du mythique architecte naval Dick Carter) de 12 m, conçu en 1970, qui est le dernier de son genre (grand Tina) en France. Kaique est aussi le petit frère de Coriola, à bord duquel Tabarly s'entraînait avant son premier Pen Duick.
Jean-Louis Lœb parle de son “bébé” avec fierté, mais sans forfanterie. "Ouverture, partage, transmission" sont des mots qui reviennent souvent dans les propos clairs et carrés du président-fondateur du Yacht-club classique cettois (Y3C en abrégé). Une toute jeune association qui vient d'organiser ce week-end, avec succès, ses premières régates.
Patrimoine nautique
Si Jean-Louis Lœb a tenu à conserver l'orthographe à l'ancienne de l'adjectif “sétois” (avant 1927), c'est bien sûr qu'il est très attaché à l'histoire et au patrimoine nautique de l'Île singulière. La douzaine de bateaux qui ont participé à cette première édition ne pouvaient qu'être amarrés entre le port de plaisance de Saint-Clair et le Cul-de-Bœuf, "dans ce qu'on appelait le Vieux Port, au pied de la Consigne et du Souras-Bas, là où se trouvait le siège de la société nautique", elle-même issue des Régates cettoises organisées dès 1863. "La prud'homie nous a aimablement autorisés à occuper ce plan d'eau durant le week-end. La Ville et l'EPR-Port Sud de France nous ont aussi aidés pour ce week-end de lancement de l'association".
Un week-end parfaitement organisé, comme ont pu le constater les équipages et le public. Il faut dire que Jean-Louis Lœb est loin d'être un bleu. Cet ancien électronicien sur bateaux de pêche a bourlingué de port en port, participé en 1978 à la construction d'un trimaran pour la Route du Rhum, avant de se lancer dans les régates, notamment sur l'étang.
"Concilier compétition et convivialité"
Il a aussi une idée très précise de ce qu'il compte faire avec son équipe à la barre du Yacht-club : "Il s'agit d'animer le port de Sète avec des régates de voiliers classiques, ceux d'avant 1975, qui étaient les premiers bateaux de compétition, et tout simplement de les montrer au public. Certains sont des bijoux, leurs propriétaires ont consenti de gros efforts personnels pour les restaurer." Et de citer par exemple le Marseillanais André Tobal et son splendide Othona, un cotre bermudier de 1937 qui avait coulé dans le canal du Midi.
Tout en voulant concilier "compétition et convivialité", Jean-Louis Lœb met en exergue ce qu'il appelle la vocation sociale de Y3C : celle de "favoriser l'embarquement de jeunes licenciés des clubs de voile sur ces bateaux classiques". Ce qui a été le cas lors de ces premières régates.
Le cap est désormais mis sur l'édition 2016, avec l'espoir que cette nouvelle manifestation soit validée par l'Association française des yachts de tradition et inscrite dans le calendrier. Il semble bien néanmoins que pour Y3C, les vents soient favorables.
0M.C
Publié le : Mardi 05 mai 2015