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​Revue Presse
Petite chronique contre les galères

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édition du jeudi 16 décembre 2010

Une histoire qui peut paraître stupide à première vue mais qui trouve tout son sens dans les calculs des constructeurs ! C'est l'aventure de nos deux plaisanciers d'aujourd'hui qui suite à la vente de leur bateau devaient le convoyer de Tunis à Port-Vendres. Ils veulent ramener par la même occasion 3 moteurs 10 CV diesel qu'ils ont achetés à bon prix. C'est un bateau à moteur d'une longueur de 7,50 m (cabine, 2 couchettes), propulsé par un moteur de 18 CV qui lui assure un bon 6 nœuds. Cette opération a été prévue sans escales pour des contraintes de temps.

Beaucoup de préparatifs en perspective pour la traversée, à commencer par l'aspect sécurité, les vivres, le gasoil et des vêtements chauds pour les quarts de nuit. Avant de partir ils calculent la quantité de gasoil qu'il leur faut et l'estiment d'après la consommation moyenne, à 3 l/h. Ce qui donne à peu près 300 l avec une bonne marge. Le réservoir ne contenant que 150 l, ils embarquent l'appoint dans des bidons.

Ils appareillent avec une mer quelque peu formée, un ciel bleu azuré que l'on connaît bien en Méditerranée, pour 4 jours de navigation non-stop. Les marques de franc-bord (ligne maximale d'enfoncement du bateau) sont largement noyées ce qui rend la navigation plus rude, les vagues passent très rapidement sur le pont. Au bout de trois jours, le moteur se met à avoir des ratés et stoppe ! Pas de doute, après avoir mis toutes leurs réserves en gasoil, et vidé le réservoir : c'est la panne sèche ! Ils appellent le CROSSA pour demander assistance et se faire remorquer vers le port le plus proche.

Que s'est-il passé ! Et bien leurs calculs ont été faits pour des conditions normales de navigation. Or, quand le bateau est surchargé ou lorsque la mer est mauvaise on peut doubler la consommation.

Conseil : Les constructeurs établissent des courbes de consommation à pleine charge en fonction du régime moteur qui sont dans les caractéristiques techniques. Nous voyons dans cette avarie qu'il n'est pas négligeable de les consulter !


Publié le : Jeudi 16 décembre 2010

​Revue Presse
Quatre bateaux détruits par le feu au Môle

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édition du mercredi 15 décembre 2010

Le sinistre, encore indéterminé, est survenu dans la nuit de mardi à mercredi.

Trois épaves calcinées encore flottantes, une autre sous l’eau : c’est ce qui reste de quatre bateaux de plaisance stationnés en bas du Môle, face à la criée, après un incendie d’origine encore indéterminé survenu dans la nuit de mardi à mercredi.

L’alerte a été donnée vers 0 h 30. Sitôt sur place, les pompiers ont rapidement éteint les flammes, attisées par un fort mistral, qui s’étaient emparées de quatre embarcations, dont un Estaou 730, une ancienne Catalane et une barque. Pour éviter qu’elles ne se propagent aux bateaux voisins, les soldats du feu ont coupé quelques amarres. Leur intervention s’est déroulée sous les yeux de plusieurs propriétaires, promptement contactés vers 1 heure du matin par la capitainerie.

Plusieurs d’entre eux, ou leurs proches, sont revenus sur place quelques heures plus tard, à la lumière du jour, pour constater les dégâts. « Et dire que mon fils doit encore finir de payer le crédit des réparations qu’il venait de faire... », soupirait Mohamed, alias Biz Biz, devant les restes de la barque. A quelques mètres de là, un plaisancier épargné reconnaissait, lui, « avoir eu de la chance... ».

Accident, geste volontaire, remake de l’“affaire des filets de Scanapiecco “(1) ? Aucune piste n’est privilégiée pour l’instant. Mais plusieurs témoins auraient confié à la police avoir vu un individu suspect rôder dans les parages ces derniers jours. D’autres évoquent une altercation qui serait survenue quelques jours plus tôt entre le propriétaire de l’un des bateaux et un sans-abri qui s’y était réfugié. On pouvait par ailleurs constater hier que de nombreuses canettes de bière jonchaient les pavés du Môle. Juste quelques mètres au-dessus du sinistre...

Marc CAILLAUD

(1) Un SDF avait affirmé leur avoir involontairement mis le feu à deux reprises, le 12 septembre 2009 et le 10 octobre dernier.


Publié le : Jeudi 16 décembre 2010

​Revue Presse
Chalutier éperonné : l´officier syrien s´explique

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édition du mardi 14 décembre 2010

Le 14 septembre, un bateau de pêche est percuté par un cargo dont le commandant vient d’être jugé.

« Il dit : ''c’est le chalutier qui a perdu le contrôle, moi j’avais un énorme cargo, je ne pouvais rien faire, je n’avais aucune intention de provoquer cet accident'' », traduit l’interprète.

à la barre du tribunal correctionnel de Montpellier, Ahmad Aabidah, Syrien de 52 ans, se défend comme il peut. Pour lui, le 14 septembre dernier, il n’a pas commis d’erreur lorsque son cargo bétailler a éperonné le Louis Gaëtane II, petit chalutier du patron-pêcheur Pierre d’Acunto, à cinq milles du port de Sète. Ce dernier et son équipage, qui rentraient d’une nuit de travail, ont eu une grosse frayeur, puis une grosse colère, mais n’ont pas été blessés et n’ont pas coulé.

Le commandant conteste également ne pas avoir porté assistance à ceux qu’il venait de percuter, en continuant sa route. « Après la collision, je n’ai vu aucun dégât sur le chalutier. J’ai averti le port et j’ai été guidé, j’étais sous le contrôle du pilote du port » promet le quinquagénaire pour qui cette affaire revêt la plus grande importance.

Car si le pêcheur a retiré sa plainte, contre arrangement financier, ce commandant risque gros s’il est condamné. Parce qu’il a déjà été mis à pied par sa société et qu’il a cinq enfants à nourrir alors qu’il est issu d’une grande lignée de marins.

« Vous n’êtes pas un délinquant des mers, souligne le procureur-adjoint Desjardins. Mais vous n’aviez pas la priorité, il y a une faute, une méconnaissance délibéré des règles de sécurité. Et en plus vous avez continué votre route, presque en accélérant, ce n’est pas le comportement d’un marin. » 30 000 € d’amende sont requis, dont 25 000 avec sursis.

De son côté, Me Bernié, avocat du commandant, a estimé que le tribunal n’était pas compétent pour juger cette affaire. Et il a aussi plaidé que les torts étaient partagés : « Mon client a confondu le chalutier et la pilotine. Et sur le chalutier, il n’y avait personne à la manœuvre, on était en pilotage automatique, le capitaine était en train de prendre son café et téléphoner à sa femme, là aussi il y a un manquement de sécurité. »

Yanick PHILIPPONNAT

Délibéré le 31 janvier 2011


Publié le : Mercredi 15 décembre 2010

​Revue Presse
L'Adena n'a pas chômé cet automne

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Photo Sylvain BLOUET

édition du mardi 14 décembre 2010 

La dynamique équipe de l'Adena (Association de défense de l'environnement et de la nature des pays d'Agde) intervient depuis plusieurs mois maintenant sur différents secteurs environnementaux.

La dernière campagne de baguage des oiseaux a ainsi révélé que la réserve naturelle du Bagnas - située entre Agde et Marseillan, NDLR - est devenue un lieu d'habitat privilégié de la rémiz penduline, un beau passereau qui se complaît dans les roseaux. Les tortues cistudes, réintroduites, sont toujours bien présentes et une action sera prochainement mise en œuvre en partenariat avec la Gaule agathoise, du président Luc Séco, sur le site des Verdisses.

Moins réjouissant en revanche, les animateurs de l'Adena ont découvert que la jussie, une plante introduite et invasive, très nocive au bon fonctionnement des milieux humides, est arrivée vers le petit Bagnas. Ce qui prouve si besoin était que tout aménagement réalisé en amont doit tenir compte de l'écologie de cette espèce et qu'une gestion partenariale et continue, notamment avec la ville d'Agde, est nécessaire.

Dans le domaine marin, l'activité de l'association est aujourd'hui très importante : les actions programmées sur le site Natura 2000 des 'Posidonies du Cap d'Agde', dont l'Adena assure la gestion, ont bien été engagées, tant dans le domaine technique et scientifique (coralligène, faisabilité des mouillages à Brescou, marquage de langoustes, suivi de la fréquentation des plaisanciers sur le roc de Brescou et de la pêche professionnelle...) D'autres missions sont assurées avec, par exemple, le suivi scientifique des récifs artificiels d'Agde, dont les premiers résultats seront disponibles d'ici quelques jours et partagés avec les pêcheurs professionnels. La cartographie des herbiers aquatiques de l'étang de Thau a également été affinée grâce à du matériel de haute technologie.

Dans le cadre du programme Odyssea - l'Union pour la Méditerranée ambitionne de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 et expérimente actuellement le modèle Odyssea avec des villes et territoires pilotes, via les réseaux régionaux des ports de plaisance, villes portuaires et territoires ruraux- l'Adena a proposé plusieurs projets à la ville d'Agde en matière de création d'un observatoire marin au Cap, qui permettrait ainsi d'affirmer la 'signature' marine et maritime de la cité, d'accueillir du public, de renforcer aussi le sentier sous-marin ou de créer un écokiosque au Grau d'Agde.

Côté travaux, 2010 a été une année spéciale pour le Bagnas. La Maison de la Réserve a en effet été rénovée et mise aux normes handicapés, grâce au soutien financier important du ministère de l'Ecologie et du Conservatoire du Littoral. Les principaux chemins du grand Bagnas ont été refaits et des bâtiments en ruine menaçant la sécurité des actions au Grand Bagnas ont été détruits, en attendant d'autres travaux importants en 2011 sur d'autres bâtiments, un pont et des ouvrages hydrauliques .

Mauvaise nouvelle : la jussie, une plante invasive, a fait son apparition dans la réserve du Bagnas


Publié le : Mardi 14 décembre 2010

​Revue Presse
Les nouvelles offres des ports de la Méditerranée

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édition du samedi 11 décembre 2010

Le salon nautique, où sont exposés plus de 850 bateaux, s’achève aujourd’hui à Paris. Il a attiré près de 250 000 visiteurs. Autant de curieux ou de passionnés qui ont pu constater qu’après une période de crise très dure, le marché se stabilise, voire progresse.

La production française a, en effet, enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 7 %, à 815 millions d’euros sur l’année terminée en août 2010. Mais la prudence reste de mise... Regard sur une industrie très présente sur les côtes du Languedoc-Roussillon dans laquelle les ports, en pleine mutation, ont un rôle majeur à jouer...

Si aujourd’hui la Méditerranée est le premier espace de tourisme nautique mondial, avec 275 millions de personnes qui fréquentent chaque année les 700 ports de la Grande Bleue, elle est aussi un marché de 180 milliards d’euros, fortement disputé. D’autant que l’enquête de la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille Provence, menée en collaboration avec celle de Malaga, révèle un marché presque saturé au Nord, avec 54 000 places manquantes.

En France et en Espagne, on compte en moyenne un port abri tous les 15 km contre un tous les 100 km au Maroc. Aussi pour tirer leur épingle du jeu, les ports de la région n’hésitent plus à s’engouffrer dans des niches porteuses d’espoir. Ainsi Leucate et le Cap-d’Agde, qui disposaient de fonciers, ont pu créer des ports à sec. Et Port-Camargue, dans le Gard, premier port de plaisance européen, n’est pas en reste avec un projet à l’étude.

En attendant, la cité marine a hissé son grand pavois sur le marché du tourisme nautique d’entreprise. S’il est encore balbutiant, et quelque peu chahuté par la crise, il n’en reste pas moins alléchant avec une dépense d’escale supérieure à la moyenne (entre 175 et 218 euros par jour, selon la Fédération française des ports) et les retombées indirectes sur l’économie locale. « Un séminaire nautique de quelques jours ou une régate d’entreprise, comme celle du groupe Bel, représente un budget de plus de 65 000 euros », précise un spécialiste.

Aussi, l’annonce au Salon nautique de Paris d’une nouvelle flotte de vingt voiliers série Camargue de 37 pieds (un peu plus de 11 m), spécialement conçue pour accueillir des groupes sur le même type de bateaux habitables, suscite quelques convoitises chez les rares concurrents. Ceux-ci ne peuvent aligner qu’une armada disparate ou encore une flottille de Grand Surprise, davantage destinée aux sorties sportives.

Fruit d’un partenariat entre Port-Camargue, un spécialiste gardois de la location et la gestion de flotte, Thalassa Cup, et le chantier rochelais Dufour, les bateaux devraient être livrés en mai. « Même si la location avec ou sans skipper est ouverte aux particuliers, ce projet vient renforcer notre offre », explique Bernard Suzzarini, de la capitainerie de Port-Camargue. Il ne cache pas ses ambitions : « Organisées sur les ailes de nos saisons, les régates d’entreprise représentent un chiffre d’affaires de 675 000 euros, avec notamment 16 625 nuitées. Chiffre que l’on peut vite doubler. Le marché des loisirs, avec les stages de voile et autres sorties sous-marines, pèse de son côté plus de 6,5 millions d’euros sur la station nautique de Port-Camargue. »

Textes : Zoé CADIOT et Anthony JONES


Publié le : Dimanche 12 décembre 2010

​Revue Presse
Simulation d'attaque terrorisme dans le port de Sète

édition du jeudi 9 décembre 2010

De grands moyens ont été déployés pour mettre fin à une prise d’otages avec 22 morts

De sa terrasse, un grand-père ne lâche pas ses jumelles, intrigué par la noria qui s’agite au pied de l’imposant Napoléon-Bonaparte, ferry de la flotte SNCM. En contrebas, entre poste médical avancé, cellule psychologique, PC sécurité, etc., sont à l’œuvre cinq cent cinquante personnes en gilets fluo ou treillis : militaires, forces spéciales, protection civile, et pompiers. Tous participaient à un exercice grandeur nature, hier, à Sète (Hérault). La simulation millimétrée - une première en Méditerranée - s’est déroulée sous l’égide du préfet de Méditerranée arrivé en hélicoptère, Yann Tainguy, du préfet de Région, Claude Baland et du parquet antiterroriste de Paris, consistait à déclencher le plan Vigipirate Mer selon un scénario catastrophe.

Tout débute dans la nuit de lundi à mardi, au large de Sète. Un commando de terroristes prend les commandes du Napoléon-Bonaparte « pour des raisons idéologiques ». 48 heures plus tard, après négociation et recueil de renseignements, GIGN et commando de marines reprennent possession du navire. Au final, l’exercice qui n’existe que depuis une poignée d’années se conclut par 22 tués au cours de fusillades - dont le commandant du Napoléon - et 14 blessés, évidemment fictifs, parmi les 231 figurants et 85 membres d’équipage. Sur les 22 tués, se trouvaient 14 terroristes dont 2 étaient de faux croisiéristes.

à terre, aucun affolement, le tri des morts, des blessés, des urgences vitales ou des choqués se fait sans panique. « Toutes les victimes sont enregistrées, équipées d’un bracelet d’identification et bénéficient d’un réconfort psychologique », résume Gilles Thérond, président de la Protection civile de l’Hérault.

« C’est un exercice de crise de niveau national », explique l’amiral Yann Tainguy. Les forces françaises se rodent, notamment au regard de la recrudescence d’actes terroristes, à l’image du célébrissime voilier le Ponant, dans l’Océan Indien en 2008. Et, en vue des JO de Londres en 2012, le trafic entre Grande-Bretagne et l’Hexagone sera l’objet de toutes les attentions. « On veut savoir comment différentes administrations se coordonnent. On a essayé d’être le plus réaliste possible ». Le commandant du Napoléon se sent-il prêt à toute éventualité ? érik Lacoste émet des réserves. Le responsable de la flotte de la SNCM, Christian de Fruyt, ajoute en substance : « Nos 1200 salariés bénéficient de nombreuses heures de formation. » Mais rien ne remplace l’exercice pour savoir « comment rassurer nos passagers et comment faire pour répondre à la vague d’appels de leurs familles. »

Olivier SCHLAMA


Publié le : Vendredi 10 décembre 2010

​Revue Presse
Coup de sud et creux de 4,80 m

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Photo Vincent ANDORRA

édition du dimanche 5 décembre 2010

Pour les vieux loups de mer et les blasés, c’est de la rigolade. D’autres ne se lassent pas de ce spectacle d’une mer démontée. Hier, avec un vent de sud de 30 nœuds, accompagné de rafales à 35 nœuds (70 km/h), Sète a pris des airs bretons.

Certes, ce n’était pas la pointe du Raz mais on a quand même vu des creux de 4,80 m. Evidemment, aucun bateau de plaisance n’a pris la mer. Et seuls quelques navires de commerce, au large, ont traversé l’œil du Sémaphore. Des cargos en attente d’une place au port et qui ont préféré rester loin des côtes pour éviter de s’échouer en cas de problème au mouillage.


Publié le : Lundi 06 décembre 2010

​Revue Presse
Sylvain Pioch « Il y a ici les fonds rêvés pour implanter des récifs »

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édition du lundi 6 décembre 2010

A Sète, la pêche chalutière est souvent montrée du doigt quand il s'agit d'expliquer l'absence de récifs artificiels. Qu'en pensez-vous ?

Je n'adhère pas à cette thèse. Les patrons de chalutiers sont des pêcheurs comme les autres : ils croient en ce qu'ils voient. à partir du moment où l'efficacité d'un dispositif est prouvée, ils n'ont aucune raison de ne pas y adhérer.

Entre Agde et Marseillan (où des récifs artificiels ont été implantés dès le milieu des années 1990, Ndlr), on a constaté le retour des poissons 'de sable', soles, turbots, ainsi que des pointus (les escargots, Ndlr) qui constituent une véritable richesse pour les petits-métiers. Même si ce sont là des retours empiriques, issus des constats faits par les pêcheurs et dont ils discutent entre eux.

Pour les preuves scientifiques, il faudra attendre encore un peu, mais ce dont on est sûr, c'est qu'il ne s'agit pas d'une concentration ponctuelle, qui évoluerait, mais bien d'une 'production' liée aux récifs. Ces premiers constats démontrent aussi deux choses : d'une part que l'implantation de récifs n'a pas généré de destruction des fonds meubles et qu'il faut en revanche établir un plan de gestion des zones ainsi protégées pour éviter un afflux trop important de pêcheurs.

Existe-t-il des récifs adaptés au chalutage ?

à ma connaissance non. Il y a certes des récifs qui ne feront pas couler le navire mais celui-ci laissera tout de même son filet au fond. Quant aux récifs plats testés jusque-là, ça ne marche pas.

La solution pour s'adapter au chalutage serait d'implanter les récifs par lignes, pour chaluter au centre, ou en îlots. Mais on peut aussi imaginer essaimer des récifs sur des zones inintéressantes pour les chalutiers, celles qui sont couvertes de vase par exemple. Au Japon, ça chalute énormément plus qu'ici et, même si les fonds ont été malmenés, comme partout, il reste des espèces côtières. Mais cela a un prix : ils ont mis en place une gestion draconienne de la ressource, qui permet à 500 000 pêcheurs d'en vivre.

Pensez-vous que la côte sétoise est adaptée à la mise en place de récifs artificiels ?

Le type de fonds que nous avons ici est idéal. C'est plat, le sédiment est compact, il y a très peu de vase. Nous pourrions y immerger plusieurs types de récifs.

Parmi les récifs à chaluts, il y a ce que l'on appelle des récifs à sardines, anchois et thons, assez volumineux et qui permettent d'assurer la production de phytoplancton, dont le poisson bleu se nourrit.

D'autres récifs sont adaptés aux poissons de fond, plus sombres et dotés de cavités. Enfin, 'à la côte', il faudrait immerger des structures aptes à fixer les espèces côtières : sars, pageots, rascasses...

Que manque-t-il donc selon vous à ce jour pour qu'une immersion de récifs ait lieu ici ?

La priorité est à mon avis à une entente à terre, entre pêcheurs, sur des projets de gestion. Car ensuite, aménager la mer n'est plus un problème.

Nous (la société Egis Eau, Ndlr) avons mis au point des récifs de 2e génération très ciblés et déposé le brevet de structures composées d'un béton mêlé de coquilles d'huîtres du bassin de Thau.

Avez-vous eu à ce jour des contacts avec des pêcheurs ou des élus sétois ?

à Sète, tout le monde semble aujourd'hui d'accord pour une immersion de récifs mais nous n'avons été sollicités pour aucun projet précis. Je pense qu'il ne manque que l'étincelle, la rencontre, le contact. Et ça vaudrait d'autant plus le coup qu'ici, nous avons la chance d'avoir des fonds exceptionnels.

J'ai plongé du côté de Venise, de la Baie de Somme, c'est atroce. Ici, les fonds sont magnifiques et adaptés, ce serait le lieu idéal.

Recueilli par Patrice CASTAN


Publié le : Lundi 06 décembre 2010

​Revue Presse
Plages privées

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édition du samedi 4 décembre 2010

Le petit monde des plages privées bruisse de mille bruits en cette fin d'année. Il faut dire que la période est propice aux rumeurs : les candidatures pour l'attribution des 18 concessions, pour une durée de 7 ans, sont actuellement à l'étude, avec tout ce que cela comporte de lobbying, de promesses plus ou moins appuyées et de petits jeux d'influence. Rien que de très habituel en somme, dans un milieu où l'économique et le politique fricotent étroitement.

Les élus, justement, étaient appelés à se prononcer il y a peu sur la possibilité pour les exploitants d'ouvrir leurs établissements sur une période de 8 mois. et ce « afin de répondre à une demande permanente de la clientèle de pouvoir bénéficier d'établissements en bord de plage, en amont de la saison estivale, dès le printemps et après l'affluence, sur la période automnale », comme le spécifiait la note de synthèse remise aux conseillers municipaux.

Une vision un peu idyllique, en tout cas tronquée, des réalités auxquelles sont confrontés les professionnels. Car ces derniers, qui ont acté cette décision, mettront essentiellement à profit cet allongement de la durée d'ouverture pour monter et démonter plus sereinement leurs établissements.

Reste un problème, et pas des moindres... Comme l'a lui-même souligné le député-maire Gilles d'Ettore, « la procédure a pris du retard. Mais le Préfet de l'Hérault m'a promis de l'aide pour que tout soit fait dans les délais. » Argument qui, au passage, n'a pas vraiment convaincu la conseillère municipale Florence Denestèbe : « Une fois cette procédure d'appel d'offres lancée, il faudra encore entre 3 et 4 mois avant la décision finale. Or, certains exploitants déjà en place souhaitent investir mais aucun établissement bancaire ne prêtera d'argent puisqu'ils n'ont pas encore l'assurance officielle de poursuivre leur activité. Je vous propose donc de proroger les autorisations existantes d'un an. » Un statu quo que Gilles d'Ettore souhaiterait éviter. « Si le délai n'est pas raisonnable, on prorogerait. Mais il y a des prévisions budgétaires derrière. Donc, pour l'instant, on va vers cet appel d'offres. »

Une course contre la montre qui n'a rien d'anodin. Car à l'occasion de ce nouvel appel à candidatures, la municipalité a pris le parti d'augmenter la redevance annuelle que doivent lui verser les plagistes, cette dernière passant de 19 000 environ à près de 30 000 .

Soit une 'culbute' de 150 000 pour la Ville qui, finalement, ne s'en sort pas si mal dans cette affaire.

Olivier RAYNAUD


Publié le : Samedi 04 décembre 2010

​Revue Presse
Ils avaient volé 14 bateaux

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édition du jeudi 2 décembre 2010

Cinq personnes ont été interpellées dans le sud de la France pour le vol de bateaux de plaisance commis sur tout le littoral méditerranéen, de Nice à Port-Vendres, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie.

L'une d'elles, un habitant de Béziers, mécanicien sur bateau, est soupçonnée d'être à la tête de ce trafic qui consistait à voler des bateaux le week-end pour ensuite revendre les moteurs hors-bord et pièces détachées par le biais d'annonces sur internet. Les embarcations étaient démontées et les coques abandonnées dans la garrigue ou sur des aires d'autoroute, a expliqué la gendarmerie du Languedoc-Roussillon.

Les personnes ont été interpellées à Béziers, Hyères et La Gaude (Alpes-Maritimes). Trois d'entre elles ont expliqué que les vols étaient réalisés à la commande. L'enquête sur les pièces détachées a permis de dénombrer 14 vols, commis depuis juin 2009, pour un préjudice évalué à 500.000 euros, mais de nombreuses autres pièces restent à identifier, selon la gendarmerie.


Publié le : Vendredi 03 décembre 2010

​Revue Presse
L'étude qui tempère les arguments politiques

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édition du mercredi 24 novembre 2010

Un coup de fil d'une agence de com, un mail et voilà comment une étude pas inintéressante du tout a atterri au bureau agathois de Midi Libre. En substance, pas de quoi remettre sur le gril la question de l'implantation d'un champ éolien au large du Cap-d'Agde, dossier abandonné (repoussé ?) par le ministère de l'Ecologie , mais qui tempère quelque peu les arguments des élus locaux, Gilles d'Ettore en tête, qui voyaient dans ce projet un risque pour l'économie touristique.

En août 2009, sur les plages et les campings du pays agathois, une étude a en effet été menée auprès des touristes français et étrangers. Commandée par une société privée qui souhaitait se positionner sur ce marché de l'éolien offshore, elle avait pour objectif de mesurer l'opinion des touristes sur la question. Photomontage à l'appui, plus des trois-quart des 312 personnes interrogées ont répondu 'non' à la question de savoir si elles éviteraient les lieux d'où les éoliennes sont visibles. Après observation de ce que serait le paysage avec les éoliennes, seuls 5,77 % des personnes se positionnent contre le projet, 55,77 % y étant favorables, même si « la population française se révèle proportionnellement plus réticente que la part étrangère », relève cette étude, aujourd'hui dans les cartons.

O. R


Publié le : Mercredi 24 novembre 2010

​Revue Presse
Lagunes : la qualité des eaux s'améliore depuis dix ans

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Photo archive Vincent ANDORRA

édition du mardi 23 novembre 2010

RAPPORT

Le diagnostic 2009 du réseau de suivi lagunaire, présenté lundi à Mèze, révèle de bons résultats autour du bassin de Thau. Mais l'équilibre reste fragile

établi à l'échelle régionale à partir d'une somme considérables de données, le diagnostic du réseau de suivi lagunaire (RSL) est, depuis 1999, l'indicateur de la qualité des eaux dans les étangs, les canaux. Ses résultats sont certes livrés avec une année de décalage (le temps de collecter les informations) mais permettent quand même d'établir des comparaisons avec les précédentes mesures effectuées.

C'est lundi, sur l'écosite de Mèze, que le bilan 2009 a été dressé, en présence d'Yves Piétrasanta, président de la commission locale de l'eau, et des différents acteurs du territoire.

1 L'eutrophisation en recul

« Le diagnostic 2009 est parmi les meilleurs observés depuis 1999. » Ce constat, qui demeure fragile, montre que le milieu se dégrade moins, que les algues prolifèrent moins, notamment dans la crique de l'Angle (entre Balaruc et Bouzigues) où la qualité de l'eau laissait jusqu'alors à désirer.

Certes, comme le montre la carte ci-contre, l'étang de Bagnas et l'entrée du canal de La Peyrade ont encore livré des résultats plutôt médiocres mais globalement l'eutrophisation recule, surtout sur l'étang de Thau. Ce qui permet d'affirmer que le développement du virus herpès a des causes multifactorielles et n'est pas dû qu'à l'évolution des conditions du milieu aquatique.

2 Les flux de pollution modélisés

Dans le cadre du projet Omega Thau, initié par le syndicat mixte du bassin de Thau (SMBT), un niveau limite de flux admissible de pollution a pu être fixé grâce à la modélisation des phénomènes climatiques.

Si la concentration d' Escherischia Coli fait l'objet d'analyses pour mesurer notamment la qualité des eaux de baignade à un instant T, ce nouveau marqueur de la pollution bactériologique permettra d'anticiper l'impact sur les coquillages.

3 Nouvelle carte des fonds de l'étang de Thau

Comment fonctionne l'étang aujourd'hui ? Les acteurs du territoire pourront désormais mieux le comprendre puisque la cartographie des fonds de l'étang vient d'être réactualisée. Cet outil servira évidemment à l'élaboration du schéma de cohérence territoriale (Scot) et du schéma d'aménagement et de gestion des eaux (Sage).


Publié le : Mardi 23 novembre 2010

​Revue Presse
Bienvenue sur le quai des millionnaires

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édition du lundi 22 novembre 2010

En l'espace de quelques mois, le nombre de grosses unités amarrées quai de la Trinquette a augmenté. Il atteint aujourd'hui la dizaine.

Ça n'est pas encore Monaco ou Puerto Cervo, mais le Cap d'Agde peut aujourd'hui se flatter d'accueillir une dizaine de gros navires, amarrés le long du quai de la Trinquette.

Ces splendides yachts, devant lesquels les promeneurs du dimanche aiment à se faire photographier, Jean-Louis Cousin, qui a quitté la Sodéal pour rejoindre la société Monaco Services, les a convoyés depuis la Principauté, la Catalogne ou Marbella, avec un plaisir évident. Pensez donc : 6 heures de navigation suffisent pour rallier Agde à Barcelone, moyennant 800 litres de carburant à l'heure à pleine puissance !

Des bijoux de technologie de plusieurs millions d'euros, propriétés, entre autre, d'un joaillier suisse, du numéro 1 des canapés en Europe, d'un champion de sauts d'obstacles, de l'ancien maire de Barcelone ou de chefs d'entreprises agathois qui ont fait fortune dans la restauration ou la grande distribution.

Dire que Jean-Louis Cousin prend son pied dans cette nouvelle vie professionnelle n'est pas un vain mot. Aux petits soins pour ces riches clients, il veille sur des navires « dont les propriétaires sont vraiment amoureux. Dès qu'ils arrivent ici, il n'est pas rare de les voir sortir les tuyaux d'arrosage pour les nettoyer eux-mêmes », confie ce 'concierge' de standing.

Certains de ces navires sont proposés à la location. En été, à 40 000 € la semaine, des clients fortunés se font parfois un trip dans le triangle d'or Barcelone-Monaco-Sardaigne, à l'image du champion automobile Sébastien Loeb, venu au Cap en hélico. L'hiver également, à quai, ces bateaux peuvent être réservés, comme ce fut le cas à Noël dernier, lorsqu'une vedette de la chanson française est venue passer les fêtes de Noël avec quelques jolies filles et 120 bouteilles de champagne ! L'attrait du port est évident. Entre La Ciotat et Barcelone, pas un yacht digne de ce nom n'est amarré, mis à part au Cap d'Agde.

« En plus, grâce aux professionnels de la zone technique, nous avons aujourd'hui la capacité d'entretenir et de réparer ces bateaux », poursuit Jean-Louis Cousin. Autre attrait, le prix : à Cannes par exemple, stationner un géant des mers à l'année coûte autour de 40 000 € . 10 000 € suffisent au Cap, même si, bien entendu, les prestations portuaires ne sont pas les mêmes. Autant d'atouts qui pourraient permettre, à terme, de développer cette activité.

« De toute façon, entre Monaco, la Sardaigne et Barcelone, il manque environ 500 places pour l'hiver », annonce Jean-Louis. Une belle carte à jouer, assurément.

Olivier RAYNAUD


Publié le : Lundi 22 novembre 2010

​Revue Presse
SNSM de Sète, le dévouement malgré les risques...

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Photo Vincent ANDORRA

édition du samedi 13 novembre 2010

Ils risquent leur vie pour porter secours aux marins en détresse. Mais ni Jacky, ni Jean-Pierre, ni Christophe, ni Fabrice, ni Claude, un siècle de sauvetage en mer à eux tous, ne sont comptables de leurs efforts. «

Pourquoi on fait ça ?

Parce que c'est naturel, ça vient du fond du cœur», disent-ils, unanimes. Peut-être aussi pour les liens qu'ils créent avec les personnes qu'ils sauvent. Le salaire de ces bénévoles : des remerciements parfois, des poignées de mains et une bonne macaronade entre copains de temps en temps.


Publié le : Samedi 13 novembre 2010

​Revue Presse
Les experts réunis hier sur le Louis-Gaetane

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édition du samedi 13 novembre 2010

«Même les deux pieds bien calés sur la darse de béton de l'aire de carénage, les matelots de Pierre d'Acunto n'en menaient pas large, hier matin. Se remémorant le choc qui, au matin du 14 septembre, a infligé une telle blessure au Louis-GaetaneII, leur entreprise, leur gagne-pain. Les dégâts sont bien visibles, mais la robustesse du 'chalutier porte Saint-Pierre' ne fait aucun doute: il s'est sorti de sa collision avec une bétaillère «faisant route à près de 10nœuds» avec, 'seulement', la proue de bois salement amochée.

Hier matin à l'aire de carénage avait lieu la 4e réunion d'expertise depuis les faits. En présence de l'expert judiciaire mandaté par le tribunal et de deux experts pour chacune des 'parties' de l'affaire (l'armateur du cargo et Pierre d'Acunto), il s'agissait notamment de vérifier le fonctionnement du moteur et de la propulsion. Pour ce faire, le Louis-GaetaneII a bien sûr été mis à l'eau.

Et après plusieurs tentatives, le gros diesel marin a bien voulu redémarrer. Suite à quoi un prélèvement d'huile a été effectué. Si le moteur semble avoir tenu bon -seul le compte-rendu de l'expert le confirmera néanmoins-, l'investissement à consentir à ce stade pour voir le chalutier reprendre la mer est déjà conséquent.

En terme de charpenterie de marine, les travaux sont d'ores et déjà estimés à 200000. Un moteur, ce serait au moins 100000 de plus. Le tout étant bien sûr couvert par les assurances. «Reste à savoir si ça vaudra le coup de réparer ou s'il vaudra mieux investir dans un autre chalutier» ose, sur le quai, l'avocate de l'armateur. «N'y pensez même pas, rétorque Pierre d'Acunto.

Un chalutier, aujourd'hui, c'est 1,2 million d'euros!» Et peut-être pas aussi solide que le Louis-Gaetane II.

Pa.C


Publié le : Samedi 13 novembre 2010

​Revue Presse
Trophée Hérault Méditerranée 2010

édition du vendredi 29 octobre 2010

Pour sa 2e édition, le Trophée de l'agglomération Hérault Méditerranée organisé par la Sorac (sur les 3e et 4e week-end d'octobre) a réuni sur l'eau, dimanche dernier, 33 bateaux. Malgré des prévisions météo quasiment inverses par rapport aux conditions de la journée, deux régates ont pu être courues; la première sur un parcours 'banane' en deux tours, avec une mer belle, un vent entre 15 et 20 nœuds maxi, la seconde sur un parcours 'côtier' légèrement plus long entre Brescou et Marseillan-Plage, se terminant par un vent faiblissant à vue d'œil et quelques faibles rayons de soleil (avant la rincée finale de dimanche soir). En fin d'après-midi, avec le concours de la première dauphine de miss Hérault Méditerrranée, les résultats du Trophée ont été proclamés, avec le podium suivant:

1.Lou Poul, à M. Cauquil (qui remporte la coupe sculptée par Dardennes, à remettre en jeu l'an prochain....); 2. Furtif, à M. Boyer; 3.Matifou, à M.Caucat.

Prochains rendez-vous

Samedi 13 novembre, dans l'après-midi, régate '1 homme, 1 femme, 1 voilier'; dimanche 14, traditionnelle et annuelle régate en solitaire.

Ils étaient 33 au départ.


Publié le : Vendredi 29 octobre 2010

​Revue Presse
Thierry Marangé revient aux valeurs cardinales

édition du jeudi 28 octobre 2010

Le salon nautique (à la zone technique du Cap d'Agde), ouvre ses portes aujourd'hui. Ce rendez-vous incontournable des amoureux de la mer est devenu, au fil de ses éditions, un événement qui attire, de toute la France. Et les inconditionnels du nautisme et les curieux pour qui la mer est une source inépuisable de rêves s'y pressent. On attend, en effet 50000visiteurs.

Pour cette année, un nouveau commissaire du salon est à la barre. Thierry Marangé est le chef d'orchestre d'une manifestation organisée par l'association des professionnels du nautisme du Cap d'Agde : « Pour moi, c'est une première. Je suis un usager du port du Cap d'Agde et, jusqu'à présent, je n'étais qu'un visiteur aussi passionné qu'attentif des précédentes éditions ».

Voilà pourquoi, cet amoureux de la mer a souhaité que ce salon mette en avant les fondamentaux du nautisme: «Pour l'organisation, la mise en partition du programme, je me suis mis à la place du visiteur, de celui, qui, non seulement vient pour découvrir des bateaux, du matériel de navigation, mais aussi, du plaisancier, actuel ou futur. De celui qui désire avoir tous les renseignements, même les plus basiques, sur tous les éléments de la navigation ».

Il s'est également attaché à s'appuyer sur des savoirs locaux : « Pour moi, aller chercher des intervenants ailleurs que dans notre proche région, n'était pas une priorité. J'ai voulu que ce salon ait une résonance nationale, tout en lui gardant son caractère local ». Il se plaît également à souligner la synergie entre de nombreux acteurs locaux : « C'est un travail de plusieurs mois qui met en scène, privés et institutionnels.

Avec, notamment l'association des professionnels du nautisme. Concurrents hier, ils deviennent, pendant toute l'organisation, des partenaires. Et c'est remarquable. Tout le monde travaille dans le même sens, avec, il faut le souligner, l'aide efficace de la Sodéal, de la Ville, de l'office de tourisme, de la chambre de commerce et d'industrie... et j'en oublie certainement ».

Cette année, le salon, comme les années précédentes, sans oublier son caractère commercial, va mettre, en figure de proue, le développement durable, l'écologie et la sécurité. « Il ne faut pas oublier aussi son caractère festif. Vous savez, pour beaucoup il est comme une vaste vitrine d'un magasin de jouets en période de Noël, certains y viennent pour découvrir des nouveaux modèles qui seront présentés en décembre au salon de Paris, d'autres, pour trouver l'embarcation qui fera quelques mètres de plus, ou encore, tout simplement pour rêver ».

Et ce rêve sera alimenté par le parrain de la manifestation : Alessandro Di Benedetto qui a fait le tour du monde, sans escale ni assistance, dans son 6,50 mètres.

H. C

Thierry Marangé est passé de l'autre côté de la barrière en devenant organisateur. « C'est un travail de plusieurs mois qui met en scène privés et institutionnels »


Publié le : Jeudi 28 octobre 2010

​Revue Presse
Étudier les migrations

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édition du mardi 19 octobre 2010

Alfonso Zerbi est chercheur CNRS au laboratoire d'écologie lagunaire de l'université de Montpellier II.

Qui est à l'origine de ce projet et en quoi consiste-t-il ?

C'est un projet qui a démarré en 2006 et qui a été reconduit cette année. Il est conduit par l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, en partenariat avec l'Ifremer et le Cemagref (institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement) de Montpellier. Mais le même travail est mené au niveau européen. Il s'agit de construire des outils pour mieux connaître les peuplements piscicoles et pour évaluer la qualité de l'eau sur les plan physique, chimique et biologique. Pour la Méditerranée, une dizaine d'étangs sont concernés.

Quelle est précisement votre mission ?

Je suis chargé de l'étude du peuplement piscicole de l'étang de Thau. Les missions s'effectuent au printemps et à l'automne, au moment des migrations. Je prends diverses mesures, sur l'oxygène, l'acidité, la salinité, la conductivité et la température de l'eau. J'effectue des prélèvements de juvéniles que j'emporte au laboratoire. Une étudiante, Jennifer Tournois, effectue aussi des prélèvements sur le secteur de Bouzigues avec un autre pêcheur, Jean-Marie Ricard. Jennifer s'intéresse plus particulièrement aux daurades. On arrive maintenant à savoir de quel étang vient une daurade, et combien de temps elle y est restée avant de migrer.


Publié le : Mardi 19 octobre 2010

​Revue Presse
Partie de pêche scientifique en tandem

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édition du mardi 19 octobre 2010

RAPPEL
Un pêcheur et un chercheur du CNRS dans un bateau. Leur mission : évaluer la qualité de l'eau de l'étang et étudier la population piscicole.

L'étude porte notamment sur le nombre de juvéniles de chaque espèce.

Midi Libre a embarqué avec les deux hommes. La sphère orange vif du soleil levant flotte à l'horizon. Elle sera bientôt avalée par les nuages. Il est 8 h 30. Denis Moreno démarre le moteur de Ben Hur. Le sapinou quitte le ponton, longe les mas de Marseillan avant de faire cap au sud. Le prud'homme major des pêcheurs n'est pas seul à bord. Pour la quatrième et avant-dernière matinée d'affilée, en cette mi-octobre, Alfonso Zerbi l'accompagne. Leur mission : relever les quatre capechades aux mailles étroites placées à autant d'endroits stratégiques de cette « immense maternité », dixit Denis Moreno, qu'est l'étang de Thau.

Les deux hommes se retrouvent quatre ans après le lancement de ce projet écolo-scientifique sur les juvéniles ( lire ci-dessous). Alfonso est ravi de délaisser ses ordinateurs pour « aller sur le terrain » , dit-il avec son accent latino. Portoricain, il s'est installé à Montpellier voici quatorze ans pour suivre la Française qu'il avait rencontrée là-bas, Catherine Aliaume. Une universitaire, spécialiste, comme lui, d'écologie marine. « Ce sont les émissions de Cousteau qui m'ont donné le virus quand j'étais petit ! », sourit-il.

Premier arrêt dans le grau de Pisse-Saume. Alors que la veille, au même endroit, le tandem avait récolté 21 petites daurades, anchois et autres gobies, la prise est beaucoup plus modeste. Quelques petits mulets, des jols, une laisse reconnaissable à son point rose sur la joue... Et une blénie : « C'est intéressant , car sa présence est liée aux herbiers » , souligne Alfonso, en enfermant les poissons dans un sac plastique qu'il range dans une caisse.

Le sapinou repart pour un court trajet jusqu'à la reculée de Riac. Là encore, quelques jols, des crevettes roses, des laisses... Direction le nord pour la troisième étape, au-dessus de Marseillan. Alfonso inscrit à nouveau en anglais, sur un tableau, plusieurs relevés : la température de l'eau est de 17 °, sa salinité de 36,6 g / l, son PH de 8,06... De la capechade, Denis extirpe quelques daurades, une blénie pavo et un syngnathe, une aiguille de mer, de la famille des hippocampes.

La dernière relevée, près des mazets de Marseillan, livre ce que Denis aura pêché par milliers dans sa carrière : des anguilles. « C'est la même espèce qu'à Portorico », note Alfonso en déversant un peu d'anesthésiant dans la caisse pour que Denis puisse ensuite facilement les étendre et les mesurer. Une forte odeur de clou de girofle envahit l'air.

11 h. Ben Hur est de retour au ponton. Alfonso range sa pêche du jour dans son coffre. Il passera l'après-midi au labo et reviendra demain pour la dernière sortie dans l'étang avec le pêcheur. Le tandem se reformera au printemps. « Avec plaisir ». Et la conscience de « réaliser une mission importante pour l'avenir de l'étang ». Car comme dit le prud'homme, « de sa richesse dépend aussi celle de la Méditerranée ».

Marc CAILLAUD


Publié le : Mardi 19 octobre 2010

​Revue Presse
Pierre D'Acunto va devoir encore patienter

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édition du lundi 18 octobre 2010

L'audience prévue aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Montpellier a finalement été reportée au 13 décembre. Pierre D'Acunto et ses quatre marins vont donc devoir encore patienter pour savoir quel sort la justice réservera au commandant du Almhmoud Transporter, qui avait éperonné le Louis Gaëtane II au large de Sète le 14 septembre dernier.

En attendant, les marins n'ont toujours pas touché le moindre centime de l'Enim, la sécu des marins. « Et la situation devient très compliquée pour eux », dénonce le patron-pêcheur qui espère toutefois un déblocage dans les prochains jours.

A noter aussi le passage, dès la semaine prochaine, des experts chargés d'évaluer les travaux de réparation du Louis-Gaëtane II. Les charpentiers de marine pourraient d'ailleurs attaquer le chantier, d'une durée d'au moins cinq mois, dans la foulée. « On ne reprendra pas la mer avant six ou sept mois », pronostique Pierre D'Acunto.


Publié le : Lundi 18 octobre 2010

​Revue Presse
Le commerce portuaire d'Agde exposé

édition du vendredi 15 octobre 2010

Une conférence intitulée "Agde, port de commerce aux XVII e , XVIII e et XIX e siècles", est proposée cet après-midi, de 14 à 18 heures, dans l'auditorium du musée de l'Ephèbe, au Cap d'Agde. La place du monde maritime dans la vie agathoise, notamment aux 18e et 19e siècles est prépondérante. Odile Bérard-Azzouz, conservatrice du musée de l'Ephèbe, Francine Druart, Jean-Marie Rigal, Pierre Raffanel, Albert Abelanet et Irène Dauphin, directrice des archives de la ville d'Agde, seront chargées de faire découvrir cet important pan d'histoire de la commune, d'un point de vue économique bien sûr, mais aussi sociologique ou culturel. Une plongée très instructive dans le passé de la ville...

Entrée libre


Publié le : Vendredi 15 octobre 2010

​Revue Presse
Le malaise fatal d'un lycéen en kayak

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Photo F. VALENTIN

Édition du jeudi 14 octobre 2010

La stupeur, la tristesse et l'impuissance. Ce sont les sentiments qui prédominaient hier, en fin d'après-midi, sur le port de plaisance des Quilles, après le drame survenu vers 16 h : alors qu'il effectuait son cours de kayak hebdomadaire, un adolescent de 15 ans et demi, originaire de la région lyonnaise et scolarisé au lycée de la Mer, a perdu la vie (1). Un décès aussi brutal qu'imprévisible, vraisemblablement dû à un malaise, encore inexpliqué. « Toutes les conditions de sécurité étaient réunies, comme d'habitude », expliquaient les élus et cadres municipaux arrivés sur place tout comme le proviseur du lycée.

L'adolescent faisait partie d'un groupe de onze élèves du lycée, qui participaient comme chaque mercredi après-midi à un cours de kayak, encadré par un professeur titulaire du Brevet d'Etat et trois moniteurs. Il se trouvait dans un groupe de trois kayakistes, à une soixantaine de mètres du rivage, près de la première anse du port, à un endroit profond d'environ un mètre. C'est alors qu'il aurait porté la main à sa poitrine en disant : « J'ai une douleur... ». Perdant connaissance, sa tête s'est renversée dans l'eau. Il a été très vite secouru, y compris par un sauveteur professionnel qui effectuait un exercice à proximité. Une fois ramené sur la plage, où les pompiers sont très vite arrivés, toutes les tentatives pour le ranimer sont restées vaines. Son corps a été déposé à l'institut médico-légal de Montpellier où une autopsie permettra de déterminer l'origine du malaise subit qui lui a été fatal.

Marc CAILLAUD


Publié le : Jeudi 14 octobre 2010

​Revue Presse
Une tortue s´échoue sur la plage de Port-Leucate

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édition du mardi 12 octobre 2010

Hier matin, un promeneur a fait une drôle de découverte sur la plage du Miroir d’eau à Port-Leucate : une tortue s’était échouée. Sans doute déposée par la forte houle des jours précédents. Malheureusement, l’animal était décédé.

Selon les premières constatations, la tortue mesurait environ 70 cm de long. Une telle trouvaille est d’ailleurs très rare dans ce secteur. Dans l’après-midi, l’animal devait être transporté vers Perpignan pour être autopsié.


Publié le : Mercredi 13 octobre 2010

​Revue Presse
Renflouage raté : l'Espérance reste au fond

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édition du mardi 12 octobre 2010

RAPPEL : Une nouvelle tentative pour sortir le bateau boeuf de l'Hérault a échoué. Mais l'espoir demeure

Envoyé par le fond par une bande de gamins il y a de cela plusieurs mois, alors qu'il venait d'être amarré le long des quais de l'Hérault, le bateau boeuf L'Espérance gît toujours sur les sables du fleuve.

Dernièrement, une opération de renflouage, qualifiée par certains de la dernière chance, a été lancée par l'association qui a racheté l'embarcation, "Lou Capian de Thau" et Michel Rezé, passionné de navigation et propriétaire du chantier naval tout proche. Après plusieurs tentatives infructueuses depuis le printemps dernier, c'est cette fois l'opération la moins onéreuse qui a été choisie. Financé par la Drac (direction régionale des affaires culturelles), le sauvetage, qui consistait à bâtir une sorte de "piscine" autour de la structure afin de pomper l'eau à l'intérieur, n'a malheureusement pas atteint son but. « Mais nous y sommes quasiment parvenus, regrette Michel Rezé. Malheureusement, ça a lâché au dernier moment. » Enfoncé sur bâbord avant, le bateau gît sur une sorte de marche naturelle à l'arrière. Formée par les dépôts alluvionnaires de l'inondation de 1998, cette cassure complique quelque peu les opérations de sauvetage, les planches de l'embarcation, fragiles, pouvant casser à tout moment. « Dès que l'on commence à vider le navire, il glisse de l'avant » , ajoute Michel Rezé, soucieux de préserver ce vestige du patrimoine maritime agathois (lire par ailleurs).

Bien que les importants cumuls de pluie de ces derniers jours ne vont rien arranger à l'affaire, on se veut toujours optimistes du côté des techniciens. Vraisemblablement d'ici la fin du mois d'octobre, une nouvelle opération va être mise en place, avec encore plus de moyens techniques et humains. « Nous allons faire venir une grue sur place qui nous permettra de soulager l'avant de l'Espérance et de pouvoir pomper plus tranquillement à l'arrière » , explique Michel Rezé, qui ne peut se résoudre à voir cette coque sombrer définitivement dans l'Hérault. Reste à attendre la bonne fenêtre météo, les disponibilités de chacun, notamment des plongeurs, et l'arrêté municipal qui permettra d'acheminer la grue et de la laisser stationner sur le parking qui jouxte l'espace Jeune Agathois. Des petits tracas pour une noble cause ... L'Espérance a 130 ans !

C'est en juin 2009 que l'Espérance est rentrée dans son port d'origine, Agde. Cette tartane a en effet été construite ici, par le chantier Vidal, en 1880. Propulsé par 140 m 2 de voile, ce navire de pêche était conçu pour travailler 15 ans ! Est-ce le chêne avec lequel il a été bâti, dont les études dendrométriques ont montré qu'il avait été abattu au cours du XIV e siècle ? Toujours est-il qu'il a navigué jusqu'au début des années 2000, avant d'être laissé à quai, quasiment à l'abandon. Classé "bateau d'intérêt patrimonial" en 2007, il attend désormais de quitter son lit de vase pour être restauré.

Olivier RAYNAUD


Publié le : Mardi 12 octobre 2010

​Revue Presse
Par vent d'est, le "spot" capagathois fait le plein

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édition du lundi 11 octobre 2010

RAPPEL : Des dizaines de kitesurfeurs et de véliplanchistes ont profité de la houle tout le week-end

Les promeneurs de l'automne, qui aiment à profiter d'une plage redevenue paisible, n'ont pu rater le spectacle : ce week-end, samedi surtout, des dizaines et des dizaines d'amoureux de la glisse ont pris possession du "spot" situé devant le Centre nautique, sur la plage Richelieu est, face au fort Brescou.

Un rendez-vous prisé des véliplanchistes et des kitesurfeurs lorsque le vent d'est se met en rogne, comme c'est le cas depuis plusieurs jours. « En fait, la digue abrite un peu de la forte houle d'est et permet de profiter au maximum des vagues, explique Julien Quenillet, qui a ouvert avant l'été, en relation avec la Sodéal, une école de kitesurf, avec location de matériel. En plus, le "spot", qui forme une sorte de baie, est sécurisé. Ce qui attire pas mal de monde chaque week-end. » Immatriculés dans les Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Gard voire l'Espagne, les véhicules stationnés sur le parking du Grand Large montrent à quel point le Cap est devenu, en l'espace de peu de temps, un lieu tendance de ces disciplines.

En voisin, le jeune Biterrois Paul Serrin, champion d'Europe junior de kite, vient régulièrement naviguer sur les eaux agathoises, à l'image de ces centaines d'anonymes, qui profitent à nouveau des vagues du Cap après trois mois d'interruption. « Chaque année, un arrêté préfectoral interdit la pratique du kite et de la planche à voile dans cette zone, du 15 juin au 15 septembre » , poursuit Julien. Affluence touristique oblige, c'est alors à la Tamarissière que les "voileux" se réfugient, non sans une certaine frustration d'ailleurs... Ouvert chaque week-end, le préfabriqué de Julien connaît une activité exponentielle.

Comme quoi, le projet de s'installer ici était tout à fait viable. Et pour faire vivre ce lieu un peu plus encore, les projets ne manquent pas. « Nous adhérons à l'association Kite Languedoc-Roussillon , aidée par la Région, qui aide au développement de la pratique du kitesurf et surtout à la création d'une véritable entité régionale, à l'image du surf au Pays Basque. » Dans les cartons également, une grande compétition multi-glisse, organisée au Cap d'Agde. « Il y aurait du kite et de la planche à voile bien sûr, mais aussi du paddle, qui est une nouvelle discipline très en vogue, et du surf. » Des surfeurs qui, justement, ont eux aussi ressorti les planches ce week-end, mais cette fois du côté de la plage du Grau d'Agde.

Comme quoi, le mauvais temps fait aussi beaucoup d'heureux.

Olivier RAYNAUD


Publié le : Lundi 11 octobre 2010