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édition du samedi 9 octobre 2010
Actuellement à Valencia, Sébastien Col et son équipage d'All4One ont réussi un joli coup en terminant à la troisième place du parcours côtier lors des championnats du monde de TP52.
Après un départ sous un ciel couvert, l'éclaircie est arrivée et le soleil a accompagné la flotte des TP52. Dans un vent de 14 à 18 noeuds, les concurrents de ces championnats du monde ont fait le spectacle, notamment lors de l'arrivée puisque la ligne était mouillée en plein dans le port America's Cup.
All4One a donc terminé à la troisième place, ce qui permet au team franco-allemand de reprendre encore une place au classement général provisoire. Il reste encore deux jours de compétition pour tenter d'accrocher une 3 e place sur le podium.
« Nous avons fait une longue course qui s'apparentait à un vieux triangle olympique des années 80, avec trois bords de près, dont deux de 4 miles, deux bords de vent arrière, deux longs bords de largue et une arrivée dans le port America's Cup, ce qui était très sympa, déclare le tacticien sétois. Nous avons d'abord pris un départ correct en milieu de flotte, puis nous avons réussi tout de suite à être dans les trois, quatre premiers à la première bouée au vent, et nous sommes ensuite parvenus à maintenir cette avance. « Nous avons eu un petit moment difficile sur les bords de largue, car notre spinnaker est un petit peu plus creux que les autres. Donc nous avions du mal à tenir la voile, là où les autres avaient un spinnaker un peu plus plat. Il faudra donc anticiper cela pour l'année prochaine. Mais nous avons réussi à tenir notre rang et à finir troisièmes, juste derrière Cristabella qui a fait une super manche avec à bord John Cutler, notre tacticien sur le Louis-Vuitton Trophy.
C'est donc une belle journée pour All4One en général ! »
Publié le : Samedi 09 octobre 2010
Le 7 octobre vers 17h30, le sous-CROSS Corse est alerté qu'un homme, agé de 71 ans, s'est noyé en baie d'Ajaccio.
Le sous-CROSS Corse dépêche immédiatement sur zone la vedette de la SNSM d'Ajaccio, la vedette des pompiers Corifen et l'hélicoptère de la gendarmerie d'Ajaccio. Vers 18h00, le corps est récupéré par l'hélicoptère de la gendarmerie.
Publié le : Vendredi 08 octobre 2010
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| Photo V. ANDORRA |
édition du jeudi 7 octobre 2010
RAPPEL : Le 14 septembre, au large, leur chalutier avait été éperonné par un cargo bétaillère
« On est encore sous le choc », confie Pierre D'Acunto. Trois semaines après avoir été éperonnés au large par un cargo bétaillère, le patron-pêcheur du Louis-Gaétane II et ses quatre matelots sont toujours suivis, une fois par semaine, par un psychologue.
Pour le reste, « on occupe nos journées comme on peut , Tant qu'on a de quoi s'occuper, ça va. Mais c'est dur d'attendre... ». D'attendre d'abord les allocations que l'Enim – la Sécu des marins – « ne nous a pas encore versées ». D'attendre ensuite que débutent les travaux de réparation du chalutier. Et surtout qu'ils soient achevés : « Il y en aura bien pour 4, 5 mois, voire plus... » , indique Pierre D'Acunto, en précisant que c'est un chantier français qui s'en chargera.
Et d'attendre aussi, mais cette fois à court terme, les deux échéances judiciaires à venir. D'abord, le 18 octobre, devant le tribunal correctionnel de Montpellier, où le commandant du Almhmoud Transporter comparaîtra pour mise en danger de la vie d'autrui et non assistance à personne en danger. Ensuite, le 5 novembre, devant le tribunal de commerce, à qui l'armateur du cargo battant pavillon panaméen a déjà dû verser une caution de 400 000 € pour les réparations.
Au moins, depuis le 14 septembre, le patron et ses hommes auront-ils pu compter sur « le soutien massif du monde de la pêche et de nombreux Sétois, tous bords confondus ».
Marc CAILLAUD
Publié le : Jeudi 07 octobre 2010
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| Photo V.A |
édition du mercredi 6 octobre 2010
RAPPEL : Lundi matin, très peu de chaluts sont sortis à cause du mauvais temps. Résultat, moins de choix chez les poissonniers
Aux halles hier , trois poissonniers proposaient leur marchandise comme tous les mardis. Après le coup de vent, ils ont dû accuser le coup. Et les coûts. C'est le cas de Loïc Jouanjean. Selon le jeune exploitant, certains prix se sont envolés lundi à la Criée. « Parfois de 20 à 30 % plus cher. Et il n'y avait pas beaucoup de choix : pas de queues de lottes, pas de merlans, ni de baudroies et pas de poissons bleus... », déclare-t-il.
A l'étal voisin, Cyril Caumette renchérit : « Il n'y avait pas de raie en vente. Je n'ai pas acheté de pisseurs, ni de merlans »... Karine Di-Maio Bellanger préfère regarder le bon côté des choses : « Il y avait des poulpes et de la daurade mais plus chers ». Les quatre chaluts sortis lundi n'ont pas pu ramener les poissons les plus appréciés. « On est presque sorti pour rien car beaucoup de poissons n'ont pas trouvé d'acquéreur » déplore un marin parti pêcher malgré les mauvaises conditions.
Sur son étal, Loïc Jouanjean a dû s'adapter : « J'ai complété avec un peu plus de poissons de l'Atlantique », raconte-t-il. Ont-ils dû monter les prix pour entrer dans leurs frais ? « Surtout pas ! », répondent les trois poissonniers, « Quand c'est trop cher, les clients n'achètent pas ». Annie vient s'approvisionner aux halles tous les jours. Penchée sur les dorades, elle s'arrête sur le prix : 7 €. « J'en ai souvent vu à 5 €... Mais c'est vrai qu'elle est belle », reconnaît -elle et ajoute « Aujourd'hui, il y en a moins du coup, tout le monde se rabat sur les mêmes poissons » Pendant ce temps, les soles partent comme des petits pains.
Sophie DELPONT
Publié le : Mercredi 06 octobre 2010
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édition du mardi 5 octobre 2010
RAPPEL : Pendant trois jours, 65 clubs se sont affrontés sur le front de mer sétois
La plage du Lido a fait le plein durant trois jours, avec l'organisation des championnats de France d'aviron de mer. Sur place, 186 bateaux étaient présents, soit 523 rameurs représentant 65 clubs issus de toute la France, sans oublier les Antilles.
Côté palmarès, on retiendra notamment la médaille d'argent remportée dans la catégorie critérium juniors, par le double de l'Aviron Club du Bassin de Thau composé d'Alexandre Esclapes et Jean Anguille. Les deux rameurs ont bouclé la distance de 6 km en 33'36'', soit 1'24'' de plus que les vainqueurs, Hennebont.
On notera également la participation d'un "quatre mixte" (Carole Tron, Aurélie Dessein, Alexandre Esclapes et Jean Anguille), ainsi que d'un double mixte (Isabelle Salabert et Thibaut Meyre).
Dimanche, lors du Critérium longue distance, le double seniors composé de Kévin Sansiquet et Julien Le Ster a réalisé le deuxième chrono sur un parcours de 3x6 km.
Pour la responsable de l'ACBT Lindsay Legeay, ces trois jours de compétition ont été l'occasion pour les membres du club de montrer leur savoir-faire. « L'organisation a fait l'unanimité. Nous nous sommes adaptés à tous les souhaits, comme quand il a fallu aménager la ligne de départ le samedi pour que le public voit mieux. » Ou lorsqu'il a fallu, le dimanche, se replier sur l'étang pour disputer le Critérium longue distance. Il faut dire qu'avec une soixantaine de bénévoles présents sur trois jours, l'ACBT avait tout prévu.
Sauf, peut-être, le succès rencontré par la manifestation. Après quatorze éditions des championnats de France, l'étape sétoise est en effet la quatrième en terme de fréquentation. De quoi donner des idées aux instances fédérales pour de prochaines grandes échéances ...
J. B
Publié le : Mardi 05 octobre 2010
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| Photo Vincent ANDORRA |
édition du mardi 5 octobre 2010
Deux remorqueurs ont été mobilisés pour escorter un paquebot au large de Sète dimanche soir, « une procédure normale quand il y a un vent fort », déclare la capitainerie.
En effet, dans la nuit de dimanche à lundi, les rafales ont atteint jusqu'à 90 km / h avec un vent de Sud-Est. Le premier coup de vent de la saison avait de quoi décoiffer au large avec des creux pouvant atteindre trois mètres. A Météo France, Roland Mazurie rappelle qu'« il n'y a pas de couleur spécifique pour la houle et le risque de submersion », c'est aux marins d'apprécier la situation. Comme Pascal Germa, peu se sont risqués à prendre la mer. « Trois ou quatre bateaux, plutôt petits, sont sortis mais les conditions étaient mauvaises », remarque le patron pêcheur. Hier, vers midi, le vent a tourné et c'est la tramontane qui a pris le dessus. Un retour à la normale est prévu dans les heures qui viennent selon Météo France.
S.D
Publié le : Mardi 05 octobre 2010
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édition du samedi 2 octobre 2010
C'est l'une des curiosités agathoises du moment. Le chantier du centre aquatique de l'Archipel, sur la zone des Champs Blancs, est en effet entré dans la phase où l'on prend pleinement conscience de l'importance du projet. « Du gigantisme » ironiseront certains, notamment dans l'opposition, persuadés que Gilles D'Ettore a vu trop grand dans cette affaire.
Arrimé à ses deux tours de béton, le "squelette" de la bête est aujourd'hui en place. Une avancée importante qui rappelle aux acteurs de ce dossier que l'ouverture, prévue, aux dernières nouvelles, pour le mois de mai 2011, se rapproche à grands pas. A ce titre, le dernier conseil municipal, dont les débats furent dans un premier temps éclipsés par la polémique sur le village naturiste, a permis de prendre connaissance du budget prévisionnel de fonctionnement du centre aquatique.
L'investissement, à savoir la construction du centre en elle-même, partagé entre la ville d'Agde et l'Agglo, se chiffre – montant annoncé cet été par Gilles D'Ettore en qualité de président de la communauté d'agglomération – à 13 M € HT (18,8 M € HT pour la piscine et les équipements extérieurs tels que le parking ou le rond-point devant le camping Mer et Soleil, desquels il faut retrancher 5,8 millions € de subventions). La gestion de l'équipement, à la charge exclusive de la municipalité cette fois, coûtera autour d'1 M € chaque année. A titre de comparaison, la piscine "Tournesol" situé près du stade Sanguin, induit 200 000 € annuels de frais de fonctionnement aux contribuables, pour un résultat très décevant.
Dans les grandes lignes, ce budget se décompose comme suit : 500 000 € pour les salaires et les charges ; 267 000 € pour l'eau, le gaz et l'électricité ; 60 000 € pour la promotion du centre, la communication, le téléphone, les assurances et autres frais divers ; 42 000 € pour les "services extérieurs" comme les analyses d'eau et les visites techniques ; 34 000 € au titre des fournitures entretien et petit équipement. Si le chiffre de 9 000 € est avancé pour les contrats de maintenance de l'ascenseur ou de l'oxygène, les ailes et les contrôles d'accès, tout comme les marchés concernant l'entretien des locaux, le traitement de l'eau, du chauffage ou le traitement de l'air n'ont pas encore été estimés.
Côté recettes – il en faudra ! – 480 000 € d'entrées et d'abonnements sont espérés, 105 000 € pour les activités paraquatiques et 35 000 € pour les locations de lignes d'eau. Dans cette ligne budgétaire, 120 000 € de subvention de la ville d'Agde abonderont les recettes. Ils correspondent en fait aux intérêts annuels (auxquels il faut ajouter 382 000 € de capital) que la Ville rembourse à l'Agglo durant 15 ans pour assurer sa part du chantier (6,5 M € HT).
Reste une inconnue : ce que va rapporter le secteur balnéothérapie, qui va être concédé à un ou plusieurs opérateurs privés. Pour Gilles D'Ettore, l'objectif est clair : « Nous permettre de gagner de l'argent via les loyers et faire baisser la note du contribuable. » Quant à la présence, à une centaine de mètres, du luxueux spa Balnéocap, le député-maire estime qu'abondance de biens de nuit pas. « Deux établissements côte à côte, c'est complémentaire et je suis sûr que ça attirera du monde. » Reste à convaincre des opérateurs privés de se lancer dans l'aventure du centre aquatique.
Olivier RAYNAUD
Publié le : Samedi 02 octobre 2010
édition du jeudi 30 septembre 2010
Le Département a demandé à la communauté d'agglomérations Hérault Méditerranée de participer financièrement, à hauteur de 250 000 €, à l'immersion de récifs artificiels de nouvelle génération (pour un coût total de ce projet, baptisé "biodiref", de 5 313 260 € HT).
Dans un premier temps, le président d'Ettore s'est déclaré favorable, arguant notamment que l'immersion de tels récifs pouvait fixer le sable sur les plages et favoriser la pêche. D'ailleurs, la délibération avait été rédigée dans ce sens, avec la mise en valeur de nombreux bénéfices, comme « l'enrichissement de l'écosystème, l'augmentation de la diversité spécifique, avec la restauration d'un habitat d'importance très forte sur les plaines et les fonds sablo-vaseux, la colonisation puis le développement d'espèces "cibles"... ». Il était également question de la réduction des distances à parcourir pour accéder aux zones de pêche, de la limitation des coûts d'exploitation, avec une action sur la rentabilité des entreprises.
Bref, pour l'Agglo, ce projet tenait bien la mer. Et il s'est mis à tanguer, quand Richard Druille, spécialiste de la pêche et des fonds marins, a apporté un bémol : « Je ne sais pas encore si ces récifs seront installés au large de notre Agglo ou à proximité. Il semblerait qu'ils se situent bien plus à l'est. »
Fort de cette interrogation, le président a fait modifier la délibération en précisant que si ces récifs étaient immergés non loin de ses côtes, il était d'accord pour que l'Agglo participe : « Si c'est au regard de Frontignan ou de Palavas, nous ne participerons pas. »
Publié le : Jeudi 30 septembre 2010
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| Arch. F. TALLIEU |
édition du jeudi 30 septembre 2010
Lors du dernier conseil communautaire , qui s'est déroulé à Pézenas, les élus de la communauté d'agglomération Hérault Méditerranée ont adopté une motion demandant à l'état de revoir sa copie au sujet de l'installation de deux parcs éoliens en mer, au large du littoral agathois et biterrois.
Deux projets ont été présentés : l'un, porté par EDF comprendrait 34 éoliennes situées à moins de 10 km de la côte ; le second, par la société "énertrag" serait composé de 60 éoliennes...Pour le président de l'Agglo, ces deux projets ne sont pas adaptés au littoral dont le visuel pourrait être détérioré.
Plusieurs points ont été révélés : la création d'une nuisance visuelle évidente ; des incidences sur la richesse patrimoniale et environnementale ; la forte perturbation de l'organisation professionnelle
de la pêche ; l'impact négatif sur les sites naturels des infrastructures de réseau, de bases logistiques et de transformateurs ; l'absence d'évaluation d'impact sur la flore et la faune ; une atteinte au développement touristique et de faibles retombées financières.
Sur ce point, le président Gilles d'Ettore a insisté dans un sourire pudique : « En l'absence de taxe professionnelle... » Bref, avec cette motion votée à l'unanimité, les élus ont demandé à l'état de prendre le temps de la réflexion en envisageant toutes les hypothèses afin de ne pas mettre en péril, d'une manière irréversible, le devenir des stations touristiques du littoral.
En effet, ces éoliennes de nouvelles générations, hautes de 160 m, seraient visibles des communes situées entre Agde et Vendres.
Le conseil d'Agglo a donc suivi les voeux des conseils municipaux des six communes concernées pour donner un avis défavorable aux projets, tout en demandant à l'état qu'une large concertation soit mise en oeuvre sur les problématiques d'implantation d'éoliennes en mer, tout en précisant que la communauté d'agglomération est favorable au développement des énergies nouvelles et renouvelables.
H. C
Publié le : Jeudi 30 septembre 2010
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édition du mardi 28 septembre 2010
RAPPEL : Auteur d'une grande saison, le club sétois n'a pas failli à sa réputation
C'est quasiment un carton plein. Déjà auteurs d'une superbe saison, les rameurs sétois ont confirmé en ne laissant que des miettes à leurs nombreux adversaires lors de la Coupe de France de rames traditionnelles, organisée ce week-end à Sète.
Sur les quatre catégories représentées, Cettarames a ainsi remporté le titre chez les hommes, les femmes et les "Tamalous", avec en plus une troisième place en mixtes.
Chez les hommes, la bataille a fait rage durant toute la compétition. Pour se disputer la Coupe, 22 équipages étaient présents et, jusqu'au 18 e équipage, ça s'est joué à coup d'une seconde et demie... A l'arrivée, les Sétois (Hervé Collomb, Eric Bonijoli, David Dumas, Fred Gatto, Fabien Amouroux et Manu Montillet, barrés par Lili Caporiccio) se sont imposés avec 17 centièmes d'avance. « Pendant deux jours, la lutte a été terrible, déclare Annick Artaud. Les 2 es, Romans, rament quand même avec deux champions du monde et quatre champions de France ! » Du côté des "Tamalous" (vétérans), la victoire a été obtenue avec deux secondes d'avance. Une course bien gérée par l'équipage (Vincent Benavant, Christian Dumas, Francis Martorel, Martin Tolosa, Roland Lopez et Pierre Sadde, barrés par Gérard Hujol), qui a su écarter le danger venant de Port-la-Nouvelle.
Enfin, la plus belle prestation a été réalisée par les filles (Annie Rebelle, Hélène Ramond, Linda Sales, Emilie Artaud, Cécile Lemeur, Delphine Mortelette et Jessy Tonnel en remplaçante, barrées par Annick Artaud), qui ont fait un carton avec 7 secondes d'avance. Une victoire d'autant plus savoureuse qu'elle n'était pas forcément attendue. « J'ai monté cet équipage avec deux rameuses de 50 ans, poursuit Annick Artaud. On s'est dit qu'on allait le tenter ! Personne ne les connaissait et, d'entrée, on a donné le ton. Certains disaient que c'était un accident, mais on a laissé dire... » Et elles ont tenu jusqu'au bout, pour une victoire éclatante. « On a quand même gardé le stress jusqu'à la fin, car on ne comprenait pas pourquoi on avait autant d'avance. On redoutait qu'une équipe l'ait fait exprès pour mieux accélérer le dernier jour. Mais pas du tout ! » A l'arrivée, Cettarames remportait donc trois médailles d'or. Et avec cette médaille de bronze glanée par l'équipage mixte, le club sétois parvenait donc à se placer dans toutes les catégories.
« Ce fut un excellent week-end, c'est très rare d'avoir trois équipes vainqueurs. On ne retrouvera pas un tel tir groupé d'ici au moins dix ans. Le niveau monte de plus en plus et ça ne s'est joué qu'à quelques centièmes de secondes... » Autre grande satisfaction pour Cettarames, le succès rencontré auprès des participants. Ce qui, au passage, n'a pas du tout favorisé les rameurs sétois, sans cesse sollicités par l'organisation... Avec près de 850 personnes ravies samedi soir pour le repas, le défi était en effet déjà parfaitement relevé.
Jérôme BELLUIRE
Publié le : Mardi 28 septembre 2010
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| Photo Christophe FORTIN |
édition du dimanche 26 septembre 2010
Sans pause. Sans arrêt. Depuis hier après-midi, le Cul de boeuf, cette zone du vieux port coincée entre la Criée et le Môle, est le théâtre des coups de rames répétés des équipages inscrits à la Coupe de France de rames traditionnelles. Selon un timing très précis et réglé comme du papier à musique, les quelque 64 équipes inscrites dans les diverses catégories s'affrontent "joyeusement" sur un parcours devant une belle affluence de supporters et de badauds. Selon un principe très simple : un équipage se mesure à un autre par deux fois. Sur les deux manches, celui qui fait le meilleur temps est qualifié pour la suite.
Les phases finales se déroulent aujourd'hui, à partir de 8 h 30 jusqu'à 14 h. A ne pas rater.
Publié le : Dimanche 26 septembre 2010
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édition du dimanche 26 septembre 2010
Sodéal : Société de développement économique d'Agde et du littoral. Vendredi, au Centre nautique, cette société d'économie mixte, dont la Ville est actionnaire à 70 %, fêtait ses 20 ans d'existence autour d'une après-midi portes ouvertes chaleureuse, qui s'est, selon les dires, achevée tard dans la nuit. L'occasion d'expliquer dans les grandes lignes le rôle joué par la Sodéal dans le dispositif touristique de la municipalité. Quelques chiffres. A l'origine, c'est la mairie qui gérait les ports du Cap d'Agde ainsi que les campings de la Clape et de la Tamarissière. C'est en 1990 que la Sodéal endosse ce rôle. Aujourd'hui, la société emploi 90 salariés (quasiment le double en été) et a généré, lors du précédent exercice, un chiffre d'affaire de 10 millions €. « Nous reversons à la Ville une redevance d'1,5 millions € chaque année » , explique Sébastien Frey, président de la Sodéal.
Au niveau portuaire, avec les installations sur le fleuve Hérault, la société gère près de 4 000 anneaux, ce qui en fait même si Port-Camargue revendique aussi le "titre", NDLR le port de plaisance le plus important de Méditerranée française. Les campings. Entre la "Tama" et la Clape, près de 1 100 emplacements sont désormais disponibles. « Cette année, le chiffre d'affaires est en hausse de 7 à 8 % » , se félicite Sébastien Frey.
Alors que les nouvelles offres se multiplient dans ce secteur, la Sodéal prévoit encore d'investir dans l'hôtellerie de plein air dans les années à venir. Le Centre nautique. L'opposition se plaît à rappeler, non sans raison, que la voile est en très nette perte de vitesse sur le Cap. « Les moniteurs du Centre nautique, géré par la Sodéal, dispensent quand même 41 000 heures de cours chaque année, rappelle le président. Nous allons également accueillir fin octobre le championnat national d'optimist. Nous nous sommes réimpliqués dans tous les réseaux qui touchent à la voile. On redémarre. » L'outil est là, reste une volonté à affirmer.
Olivier RAYNAUD
Publié le : Dimanche 26 septembre 2010
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édition du samedi 25 septembre 2010
RAPPEL : La plupart des bars de plage ferment ce week-end. Retour sur une saison contrastée
A chaque paillote sa vision des choses. Pour le patron de La Ola, plage du Lido : « La saison a été comme le temps... des jours oui, des jours non. Nous avons ouvert avec un mois de retard à cause de la météo. En août, il y a eu beaucoup de vent. Les Sétois ne vont pas à la plage quand ça souffle trop », déclare Claude Herzog. Globalement, l'établissement devrait présenter un chiffre d'affaire en baisse de 15 à 20 %.
Autre plage, autre discours. A la Voile rouge, sur le sable de la Corniche, règne la satisfaction : « Nous sommes en très forte progression, de 30 à 40 % par rapport à l'année dernière. C'est grâce aux animations », se félicite Bruno Guadadin, heureux patron de l'établissement. Cette année, les soirées à thème ont permis de booster les bénéfices. Sa clientèle : un tiers de Sétois, un tiers de Montpelliérains et d'Agathois, un tiers de touristes.
Plage du Lido, La Paillotte affiche « un chiffre correct », sans plus, selon le fils de la patronne, Paul-Emmanuel Vanderriele.
Cette année, il a remarqué un changement de clientèle : « Moins de touristes du Nord de l'Europe, plus de Lillois et de Parisiens. » Tous les bars de plage devront être démontés le 15 octobre prochain.
Sophie DELPONT
Publié le : Samedi 25 septembre 2010
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édition du vendredi 24 septembre 2010
RAPPEL : La saison a été un excellent millésime pour Cettarames, récompensée par l'organisation de l'épreuve nationale
Ils rament tout au long de l'année mais les fidèles d'Annick Artaud sont cependant loin d'être des galériens. L'année sportive qui vient de s'écouler en est une belle preuve, avec un tableau de chasse particulièrement bien garni.
Cettarames s'est ainsi distingué cette saison en décrochant le titre de champion de France des clubs, un sacre accompagné par deux autres titres, ceux de champion de France dans les catégories hommes et Tamalous (vétérans). Le club a également participé à la Vogalonga (course de 30 km organisée chaque année à Venise) et a envoyé, pour la première fois en France, une équipe de 14 rameurs et un barreur en Finlande, à l'occasion de la World Master Rowing de 60 km. On peut également rajouter la deuxième place remportée à la course du Carnaval de Québec... Une saison bien remplie qui va se poursuivre ce week-end avec l'organisation de la Coupe de France.
Une épreuve particulièrement importante qui va réunir, dans le bassin de la criée, la bagatelle de 448 personnes sur l'eau, réparties en 64 équipages dans les catégories hommes, femmes, vétérans et mixtes. Quatre régions seront représentées, avec une baptisée Nord de Loire puis Rhône-Alpes, Paca et Languedoc-Roussillon. De son côté, Cettarames (qui va mettre 82 bénévoles au travail) présentera neuf équipes dans les diverses catégories.
Et le proverbe qui dit que nul n'est prophète en son pays risque fort de prendre un sérieux coup dans l'aile. Un coup de rame bien entendu.
Publié le : Vendredi 24 septembre 2010
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édition du jeudi 23 septembre 2010
Publié à 11 h 53 - Une Montpelliéraine, qui vient régulièrement pêcher dans l'étang de Thau, a eu la surprise de tomber sur un muge (un mulet) avec deux queues bien distinctes !
Un appel est lancé pour savoir si d'autres pêcheurs ont déjà eu l'occasion de voir un tel spécimen.
Publié le : Jeudi 23 septembre 2010
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édition du jeudi 23 septembre 2010
RAPPEL : Les assises de la conchyliculture méditerranéenne se sont tenues mardi à Mèze. Le point avec Denis Regler, directeur de la Section régionale (SRCM)
Des assises pour quoi faire ?
Ces assises méditerranéennes ont été organisées en prélude aux assises nationales qui auront lieu le 11 octobre à Paris. Elles ont permis, en rassemblant tous les acteurs qui sont impliqués dans l'avenir de la profession de « faire le point sur les attentes, bâtir les propositions et revendications qui seront portées au niveau national », précise Denis Regler.
Concrètement, sur quoi ces assises ont-elles débouché ?
Plusieurs ateliers ont été organisés. Qui ont notamment permis d'envisager les pistes de sortie de crise. En commençant par la sélection de nouvelles souches plus résistantes et l'élaboration de nouvelles techniques d'élevage. « Avec à la clé l'adaptation des centres de recherche aux spécificités de chaque région ». Des aides à l'investissement vont également être demandées pour s'adapter à ces nouvelles techniques. Denis Regler évoque parallèlement les aides d'urgences, indispensables pour traverser la crise. La possibilité pour les conchyliculteurs d'exercer une autre activité sans perdre leurs droits ainsi que la mise en jachère de concessions (et des taxes s'y rapportant) ont également été évoquées.
La profession a par ailleurs souhaité être plus impliquée dans la gestion des bassins versants pour une meilleure préservation du milieu.
La valorisation des produits, et en particulier la distribution en circuits courts, constitue aussi une piste d'avenir.
Quel est l'état d'esprit de la profession ?
Dans l'ensemble, ces assises régionales ont permis de constater une vive inquiétude de la part de la profession mais aussi une farouche volonté de réagir, quitte à se remettre en cause. L'espoir, autour du bassin de Thau demeure. Car si, ici, le rythme de croissance très rapide des produits ne laisse aucune marge quand la crise arrive, il permet en revanche d'envisager les jours meilleurs à plus court terme.
F.D
Publié le : Jeudi 23 septembre 2010
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| Photo Vincent ANDORRA |
édition du mercredi 22 septembre 2010
Comme un parfum de fin d'été. Saison de joutes terminée, gradins démontés et barques remisées.
Hier, les services municipaux ont procédé à l'enlèvement des barques de joutes, amarrées jusque-là dans le Cadre royal.
Lo Quartier Naut (la rouge) et la Pouncha (la bleue) ont survolé les eaux du canal sous l'oeil de Mickaël Arnau, employé de mairie, et de ses collègues.
Elles sont parties en révision avant d'être stockées pour l'hiver dans les locaux des services techniques de la ville.
Les autres embarcations indispensables à l'organisation des tournois ont également été sorties du Cadre royal.
On les renverra en juin 2011.
Publié le : Mercredi 22 septembre 2010
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| Photo M.D |
édition du mardi 21 septembre 2010
Au terme de quatre jours où les surfeurs auront guetté le vent, Renaud Madier et Sophie Caillet ont remporté dimanche la 4 e étape de l'AlpEnergie par GDF Suez Kite Tour sur la plage du Lido. Au classement général de la compétition, tout reste donc possible avant la dernière étape à Perros-Guirec (du 30 septembre au 3 octobre). Le temps d'un week-end, les spécialistes de la longue distance s'étaient donné rendez-vous sur la plage du Lido. Pas moins de 60 concurrents ont ainsi participé à cette étape organisée par l'association KLD34, pour dix manches validées à l'arrivée. A l'issue de ce marathon des mers, Renaud Madier a devancé Julien Kerneur (2 e au classement général provisoire) et Pierre Romain. Les jeunes ont également brillé à Sète, Maxime Nocher (16 ans) se payant même le luxe de remporter une manche. Absent de cette épreuve, Bruno Sroka reste néanmoins leader au général.
Chez les femmes, Sophie Caillet s'est imposée devant Gwendoline Gardinier et Maya Hernandez. elle prend des points précieux au général et se rapproche de Caroline Adrien, absente à Sète.
Au-delà du spectacle sportif, la plage du Lido s'est transformée pendant quatre jours en véritable lieu d'animations pour un public venu nombreux : atelier du vent (construction de cerf-volant), de fabrication de planches (shaper), réparation d'ailes de kite ou encore sculptures sur sable...
Publié le : Mardi 21 septembre 2010
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| Photos Vincent ANDORRA |
édition du lundi 20 septembre 2010
RAPPEL : La Sopra, ex-trimaran de compétition, s'est amarré à Sète. Et propose des balades en mer...
Décollage immédiat à bord du Sopra. Estomacs sensibles s'abstenir... A peine embarqué, la bête commence à prendre de la vitesse et frôle les records. Avec des pointes qui peuvent dépasser les 40 noeuds... Autour de 70 km/h! L'eau défile sous les pieds, sous le filet tendu de part et d'autre de la coque centrale. Le passager peut alors voler sur l'eau, presque un miracle.
Eole souffle sur la grand voile. Les cheveux s'agitent, indomptables, tandis que le vent plaque les sourires sur les visages, entre frayeur et ravissement... Soudain, la bête se cabre, sans crier gare... La coque de droite se lève. Les mains s'agrippent à tout ce qui passe à leur portée. « Vous n'avez pas de gilet de sauvetage ? Si si mais ce n'est pas la peine aujourd'hui, la mer est calme », répond le skipper impassible. Le capitaine, c'est Sébastien Roubinet... Le Mézois a vogué « partout où il est possible de naviguer, sauf en Antarctique », précise-t-il... Et les boyaux se détendent un peu.
Le passager rassuré peut alors se prendre pour un grand navigateur, prêt à défier les sept mers. Il ose se glisser dans la cabine. Là, il découvre les entrailles du monstre... C'est un peu comme le ventre de la baleine de Pinocchio. Des hublots, au raz de l'eau, on voit défiler l'onde, à toute vitesse. Une échappée belle qui coûte, hélas, très cher. Un rêve à 1 200 € la journée pour un particulier, 5 000 € la demie-journée pour les groupes... Les entrailles et le portefeuille sans souviennent
Sophie DELPONT
Publié le : Lundi 20 septembre 2010
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édition du lundi 20 septembre 2010
Un monstre de 21 mètres de long, ce trimaran classe ORMA long de 60 pieds (21 mètres) et avec un mât qui culmine à 30 mètres, est une magnifique Formule 1 de la mer de 2,5 tonnes qui a notamment participé à La Route du rhum et la Transat Jacques Vabre. Stationné dans la marina du parc Aquatechnique, il devrait être prochainement barré, pour le plaisir, par Philippe Monnet et Florence Arthaud.
Publié le : Lundi 20 septembre 2010
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édition du lundi 20 septembre 2010
VOILE LATINE 25 bénévoles mobilisés sur son chantier de la Plagette : l'association Voile latine a fait honneur à ses journées et à sa réputation. Par...
VOILE LATINE 25 bénévoles mobilisés sur son chantier de la Plagette : l'association Voile latine a fait honneur à ses journées et à sa réputation. Parmi les visiteurs : Anita, Carl, Gunilla et Kjell, deux couples de Suédois tombés amoureux de l'Île Singulière... Au point d'y avoir élu domicile !
Publié le : Lundi 20 septembre 2010
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| Photo V. ANDORRA |
édition du jeudi 16 septembre 2010
RAPPEL : Mardi matin, le chalutier de Pierre D'Acunto a été éperonné au large
Au surlendemain de la collision dont a été victime le Louis-Gaetane II il a failli couler après avoir été éperonné par un cargo-bétaillère qui ne s'est pas arrêté, la gendarmerie maritime poursuit ses investigations. Après avoir entendu les officiers syriens de l'Almhmoud Transporter (1), les enquêteurs ont auditionné hier les cinq hommes qui se trouvaient à bord du chalutier : Pierre D'Acunto sorti de l'hôpital hier et ses quatre matelots. Pour l'instant, rien n'a filtré de l'enquête, sinon qu'il y a bien eu « erreur de navigation ». Sans présumer des conclusions qui seront remises au Parquet, et donc des responsabilités qui seront in fine établies, cet accident pose un certain nombre de questions. Voici quelques éléments de réponse...
Cet accident est-il rare ?
Au large du littoral atlantique et dans la Manche, les collisions entre cargos et chalutiers sont hélas assez fréquentes et parfois dramatiques. En revanche, elles sont plutôt rares en Méditerranée. Ces dix dernières années, deux autres chocs importants se sont produits, dont l'un, en 2003, à la sortie de Port-Saint-Louis (Bouches-du-Rhône), entre un pétrolier et un chalutier qui a coulé sans faire de victimes. Pour la justice, les torts étaient partagés à 50 %. Pour sa part, c'est la première fois que Pierre D'Acunto vit une telle mésaventure.
Les conditions météo étaient-elles bonnes ?
Météo France nous a confirmé ce que Pierre D'Acunto avait assuré, à savoir qu'au moment du choc, la mer était belle et la visibilité bonne.
Le cargo pouvait-il ne pas avoir vu le chalutier ?
La bétaillère présente une passerelle (une timonerie) assez basse. Il arrive sur ce type de navire que de volumineux chargements, comme des balles de foin, soient stockés en proue et créent ainsi des angles morts. De la timonerie, il faut alors se pencher latéralement pour avoir plus de visibilité. Néanmoins, les radars, s'ils sont bien réglés, sont censés pallier cette éventuelle gêne. Une technologie qui a généralement plus de mal à répérer les coques bois (c'est le cas du Louis Gaetane II) que les coques acier. Mais le chalutier en question comportant nombre d'éléments métalliques, la question ne se pose pas. Quant au pilotage du cargo, à cette distance là, il doit normalement y avoir au moins deux hommes dans la timonerie : l'officier de quart et le matelot. Ils sont rejoints par le commandant lorsque le navire est en vue du port. Une telle situation aurait-elle dû alarmer le Sémaphore ? Pas forcément. En mer, de telles situations de proximité sont courantes, et des croisements à quelques dizaines de mètres seulement sont fréquents. Néanmoins, un contact VHF (radio) est normalement établi au préalable par le navire de commerce pour rassurer le bateau de pêche sur le fait qu'il a bien été repéré. Le problème de la langue entre les commandants des deux navires peut aussi avoir joué, l'anglais international étant parfois aléatoire.
Qui avait la priorité ?
En mer comme sur route, la priorité doit être laissée à droite. Le Louis Gaetane II était de toute façon d'autant plus prioritaire puisqu'en action de pêche (il traînait son chalut). Un bateau de pêche n'a en revanche pas le droit de croiser le chenal d'accès au port. Ce n'était pas le cas mardi, l'accident étant survenu selon Pierre D'Acunto à quelque 4 milles (7,2 km) de la côte.
Marc CAILLAUD et Patrice CASTAN
(1) Il devait lever l'ancre aujourd'hui mais il pourrait rester à quai selon les besoins de l'enquête.
Publié le : Jeudi 16 septembre 2010
édition du mardi 14 septembre 2010
Hier matin, à l’aube, à environ 7 km au large de Sète, un chalutier a été violemment heurté par un cargo bétaillère. Il y avait cinq hommes à bord, dont le patron Pierre D’Acunto, figure du monde de la pêche méditerranéenne. Par chance, le bateau n’a pas coulé et a pu rentrer au port à Sète. L’équipage n’est pas blessé, mais très choqué, il a passé quelques heures à l’hôpital. Pierre D’Acunto va encore y rester aujourd’hui en observation. Le patron-pêcheur revient sur la grosse frayeur vécue par lui et ses hommes. Tous vont porter plainte pour non assistance à personnes en danger.
« Il s’en est fallu de 50 centimètres… Je nous suis vus couler. » Sur son lit d’hôpital, Pierre D’Acunto se remet doucement, mais difficilement, de l’immense frayeur qu’il a vécue, à l’aube, avec ses quatre hommes.
Le Louis Gaetane II avait quitté le port de Sète au milieu de la nuit. Il se trouvait à environ 7 km au large de l’île Singulière, cap à l’ouest, lorsque peu avant 6 h 30, le chalutier a enregistré sur ses appareils le passage d’un cargo faisant route sur Sète : le Almhmoud Transporter, un bâtiment récent, battant pavillon panaméen, parti à vide du Liban pour venir prendre un chargement de bétail.
« Je l’ai vu se rapprocher de nous sans dévier sa route, raconte Pierre D’Acunto. J’ai stoppé net, j’ai allumé les feux vert blanc et tous les phares, j’ai actionné la corne de brume, j’ai crié comme un fou à la radio… Rien n’y a fait. » à 6 h 40, c’est le choc. « Le cargo nous a percutés à l’avant, par babord. On avait l’impression d’être écrasés par une masse énorme. On a été comme aspirés, en gîtant beaucoup sur tribord. Cela a duré quelques secondes, mais cela m’a semblé une éternité. »
Finalement, le chalutier réussira à ne pas se faire "avaler" et à s’extirper de sa dangereuse position, qui aurait pu être critique. Le choc a été rude : la proue est défoncée, tordue de gauche à droite. L’étrave est cassée. Le bateau prend un peu l’eau. Mais il ne sombre pas. Pierre D’Acunto parviendra à le ramener à Sète, où la pilotine viendra le remorquer du Môle jusqu’à la criée. Très choqués, le patron et ses matelots ont été conduits au centre hospitalier de Sète-Bassin de Thau. Les marins en sont ressortis vers midi. Mais les médecins ont tenu à garder Pierre D’Acunto en observation jusqu’à ce soir, sinon demain.
Le Louis Gaetane II a entretemps regagné l’aire de carénage, au Môle. Les dégâts sont importants. Plusieurs mois de travaux seront sans doute nécessaires.
Mais ce ne sont là que conséquences et considérations matérielles, somme toute limitées. Que pèsent-elles face à la glaçante sensation d’avoir échappé de peu, de si peu, au pire, en pleine mer ?
Mais un autre sentiment anime depuis Pierre D’Acunto et ses hommes, sentiment partagé par l’ensemble du monde de la pêche : la colère.
Car non content de ne pas avoir dévié sa route, les bateaux en pêche étant prioritaires sur tout navire, non content d’avoir heurté le chalutier, une coquille de noix par comparaison, le cargo a continué sa route. Il ne s’est pas arrêté. « Et ça c’est inadmissible, impardonnable !, s’étrangle Pierre D’Acunto. Il a bafoué une règle fondamentale, la solidarité des gens de mer, qui doivent toujours se porter secours et assistance. »
Aussi, comme son équipage, il a d’ores et déjà décidé de porter plainte pour non assistance à personne en danger. De son côté, le commandant du cargo éperonneur a été entendu une bonne partie de la journée par la gendarmerie maritime. Rien n’a encore filtré de l’enquête, si ce n’est que des mesures conservatoires ont été prises à l’égard du bâtiment. Ce qui signifie qu’il ne lèvera sûrement pas l’ancre demain, comme prévu.
Marc CAILLAUD
Publié le : Mercredi 15 septembre 2010
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édition du mardi 14 septembre 2010
RAPPEL : Ils bataillent depuis des mois pour obtenir des aides d'urgence, une retraite et des prestations sociales
Ils sont repartis à l'abordage. Hier matin, vers 10 h 30, une trentaine de marins de thoniers ont fait irruption dans l'enceinte des Affaires maritimes. Ils se sont saisis de planches, chaises et autres déchets inertes entassés au fond de la cour le bâtiment est en cours de rénovation. Puis ils les ont amassés devant l'entrée avant d'y mettre le feu.
Le feu de la colère autant que de la détresse pour ces anciens matelots qui bataillent depuis des mois pour obtenir des aides d'urgence, une retraite et diverses prestations sociales. « Sans rien voir venir, sinon des promesses non tenues » , tempête Ibrahim Thiol, le délégué FO des Gens de mer, qui les défend sans relâche. Mais sans succès pour l'instant.
« On est comme une balle de tennis qui est renvoyée par deux murs sans toucher le sol » , estime un marin amateur de métaphores. Le premier mur en question, ce sont les armateurs, accusés de se préoccuper de leur sort comme de leur première casquette, pour ne pas leur avoir fourni de fiches de paie ou si peu qui leur ouvriraient le droit à une retraite. Ou pour ne pas leur avoir payé leur dû pour la campagne 2008.
L'autre mur, c'est celui formé par les administrations et leurs procédures si lentes et si complexes qu'une daurade n'y retrouverait pas ses petits.
Venu à leur rencontre, sans masquer son irritation face à cette nouvelle action, Raynald Vallée, administrateur des Affaires maritimes, a pourtant argué de sa bonne volonté : « Rien n'a été laissé de côté. Tout a été engagé pour qu'on s'occupe de vous » . Il leur a expliqué que les dossiers d'aides d'urgence devaient être instruits au niveau local. Que des procédures pouvaient être lancées au niveau pénal pour les droits à la retraite, en se portant partie civile. Que l'Enim (la "Sécu" des marins) allait convoquer les armateurs à Paris pour une table ronde, rien n'y a fait. « Nous ne partirons pas d'ici tant que nous n'aurons pas obtenu un rendez-vous à Paris » , a prévenu Ibrahim Thiol.
L'occupation des locaux proprement dite pouvait commencer. Elle s'est déroulée sous surveillance policière, sans aucun incident. Et elle s'est achevée à 18 h 20 précises lorsque Raynald Vallée a annoncé que le principe d'une réunion était validé par les services de Jean-Louis Borloo. Et que la réunion dont la date reste à fixer serait pilotée par le syndicat FO. Les matelots ont levé le camp. En espérant qu'il ne s'agira pas cette fois d'un rendez-vous de plus ...
Marc CAILLAUD
Publié le : Mardi 14 septembre 2010
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édition du lundi 13 septembre 2010
La France veut rattraper son retard et lancera bientôt un appel d’offres pour créer, d’ici dix ans, des gigantesques parcs éoliens offshore. L’un d’eux est envisagé dans la région, entre Agde et Valras. Ce serait une première. Droite et gauche ne sont pas hostiles mais réclament des garanties pour rendre ce projet le plus discret possible. Il s’agit de ne pas gêner l’industrie touristique ni trop empiéter sur les zones de pêche. Député UMP, Gilles d’Ettore vient d’écrire, avec plusieurs maires, à Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie, pour réclamer davantage de concertation. Pendant ce temps, en coulisses, deux compagnies affûtent leur projet.
1. Pourquoi l’éolien en mer réapparaît-il aujourd’hui ?
La France veut rattraper son retard tout en évitant le fiasco de 2004. Le seul projet retenu à l’époque, celui d’Enertrag, au large de Veulettes-sur-Mer (Seine-Maritime), est englué par des recours en justice.
2. Pourquoi entre Port-la-Nouvelle et Sète ?
En Méditerranée, le ministère imagine - même si rien n’est décidé - une zone de 180 km2, entre Port-la-Nouvelle et Sète pour y implanter entre 110 et 120 aérogénérateurs de 160 mètres de hauteur à moins de 10 km des plages. Chaque éolienne sera éloignée d’un kilomètre. Le vent est très présent et les contraintes techniques sont moins fortes qu’ailleurs, avec notamment un plateau continental accessible. « Dans un premier temps, 10 zones produisant au total 3 000 MW seront retenues et un appel d’offres lancé. Si le projet méditerranéen était retenu, l’investissement serait d’un milliard d’euros. »
Vu l’ampleur des parcs, ce seront plutôt des consortiums d’entreprises qui se mobiliseront. Les chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire et ceux du Havre, eux, se mobilisent comme jamais : « Ils ont compris que l’état veut construire une vraie filière industrielle, en veillant à ce que l’emploi local soit privilégié tant dans la construction que l’entretien des machines. Nous voulons utiliser le tissu des PME », confie un conseiller du ministre. Ce serait une première en France et pour le rivage languedocien. Le contexte est sans doute favorable.
3. Droite et gauche se retrouvent alliés objectifs
A droite, personne n’est contre hormis pour préserver « le fond de commerce qu’est le tourisme ». Les parlementaires de la majorité ont signé des deux mains le Grenelle de l’environnement, à l’origine du projet… Certes, Gilles d’Ettore, influent député UMP de Sète-Agde, vient d’envoyer une lettre à Jean-Louis Borloo, le ministre de l’écologie, « déplorant fortement n’avoir pas été associé à la réflexion ». Mais cette missive, cosignée par les maires de Portiragnes, Sérignan, Valras, Vendres, Vias et du député UMP de Béziers élie Aboud, propose au ministre « des solutions alternatives comme des éoliennes flottantes dont l’impact environnemental serait moindre ».
A gauche, Yves Pietrasanta, vice-président chargé de l’environnement à la Région, y est aussi favorable. Il prône une totale concertation. Même Didier Codorniou, maire de Gruissan, un temps rétif, a évolué : « Gruissan n’est pas opposé à l’éolien offshore mais l’impact visuel devra être limité. » Sénateur-maire UMP de Béziers, Raymond Couderc y est aussi favorable. « Véritables récifs artificiels, ces éoliennes permettent une meilleure biodiversité. Visuellement, ce n’est pas la catastrophe. Elles peuvent même être un atout touristique. Mais il faut clarifier le montant des redevances que les opérateurs verseront aux communes. »
Elles le seront en fonction de la population. Mais habituelle ou estivale ? Dans le premier cas, des stations qui se vident l’hiver, pourraient être lésées. Couderc déposera une question orale au Sénat en octobre. « Sinon, les gens seront vent debout contre ce projet. »
4. Les pêcheurs méfiants
« Ce sera une zone de fortes contraintes », dit le directeur de la Sa. Tho. An, coopérative de pêcheurs sétois. La zone de pêche en sera réduite. Le ministère promet là aussi concertation et de possibles aménagements, notamment un réalignement des éoliennes. « Il y a une vraie marge de négociation. »
Olivier SCHLAMA
Publié le : Mardi 14 septembre 2010