L’épave avait été remontée accidentellement par un chalutier du Grau d’Agde.
Midi Libre 06/07/2022
Le 30 novembre 2020 le navire faisait naufrage. Deux hommes sont décédés.
Christian Arnaud, le patron du Romain Luca, un chalutier du Grau d’Agde qui a fait naufrage au large d’Agde le 30 novembre 2020 a été mis en examen pour des faits d’homicides involontaires, d’exécution d’un travail dissimulé et d’escroquerie.
Il a été placé sous contrôle judiciaire strict par le juge des libertés et de la détention dans l’attente de son procès qui se tiendra à Béziers le 28 novembre prochain devant le tribunal de Béziers. Le capitaine, âgé de 61 ans, doit pointer régulièrement devant les policiers du commissariat de Béziers.
Pour les deux homicides involontaires il encourt une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende. Pour l’exécution du travail dissimulé, 3 ans de détention et 45 000 € d’amende et pour l’escroquerie 5 ans d’emprisonnement et 375 000 €.
Christian Arnaud conteste une partie des faits qui lui sont reprochés notamment l’escroquerie et des fautes ayant causé les homicides involontaires. "Il affirme, selon le parquet de Béziers, qu’il n’a pas eu le temps d’utiliser les équipements de secours en raison de la gîte trop importante du navire et qu’il avait tout tenté pour sauver les deux marins."
Dans la nuit du 29 au 30 novembre 2020, Christophe et Sébastien Gil, 23 et 33 ans, deux frères, sont décédés lors de ce naufrage.
Dans l’attente de la décision de justice 80 000 € ont été saisis par les gendarmes en charge du dossier le 18 février 2021, sur le plan épargne logement du capitaine du navire et 25 580 € retrouvés en espèces au domicile de ce dernier et dans son coffre.
Selon le parquet de Béziers, à l’issue des enquêtes des militaires de la gendarmerie maritime de Port-la-Nouvelle et de Marseille, mais aussi du rapport du BEA Mer (Lire Midi Libre du 25 juin) de nombreux éléments ont été établis.
Il ressortirait, selon le parquet de Béziers : "Les règles de sécurité n’ont pas été respectées par le capitaine, avec notamment l’absence de formation et d’utilisation du matériel de secours. Mais aussi que l’un des deux frères marins-pêcheurs travaillait illégalement à bord, sans être déclaré ni même titulaire d’un brevet professionnel. Il ressort encore que le permis de navigation n’autorisait que deux personnes à bord."
Et le parquet de rajouter : "En commettant des fautes d’une particulière gravité qu’il ne pouvait ignorer en l’espèce en embarquant sur le Romain Luca à trois marins alors que le permis de navigation n’en autorisait que deux, en allant naviguer avec un bateau de la quatrième catégorie au-delà de la zone autorisée des 5 milles, en s’abstenant d’alerter les secours alors que les circonstances le commandaient, et alors qu’il ordonnait l’abandon du navire, en ne demandant pas à ses marins-pêcheurs de revêtir un VFI, et en ne mettant pas à l’eau le radeau de sauvetage."
L’envoi de robots sous-marins le 26 mai 2021, dans le cadre d’une collaboration du parquet de Béziers et du BEA mer, puis le renflouement du navire le 19 janvier 2022 au port de la criée du Grau d’Agde après avoir été accidentellement crocheté par un autre chalutier, qui pêchait dans une zone où le Romain Luca avait été protégé par une interdiction de pêche dans ce secteur, permettent à l’expert judiciaire et au BEA mer de privilégier l’hypothèse d’une déconnexion d’un flexible d’évacuation de l’eau sur le pont du navire comme étant à l’origine de son enfoncement par l’arrière, puis de son chavirage dans une eau à 16° et une mer agitée.
Jean-Pierre AMARGER
Publié le : Samedi 09 juillet 2022
Midi Libre le 03/07/2022
L'opération a eu lieu ce dimanche matin, à 1,5 kilomètre environ du fort Brescou. Le résultat de 3 ans de travail mené par l'Aire marine protégée d'Agde et la société montpelliéraine Seaboost.
Objectif : proposer une zone de plongée alternative dans le but de préserver des sites sous-marins naturels extistant qui étaient sous-pression.
Ce dimanche 3 juillet, fin de matinée, à bord du Catalina, journalistes, élus locaux, ingénieurs et curieux n'ont d'yeux que pour cette immense structure en impression 3D béton et béton armé suspendue à une barge, en attente d'être immergée. Contenu embed Twitter Au large du Cap-d'Agde, à environ 3 kilomètre de la côte, c'est un récif artificiel qui est sur le point d'être plongé à 20 mètres de profondeur sur le sable. "Le projet était de concevoir un village de récifs de déport de pression", explique Joffrey Capet, ingénieur éco-conception pour la société montpelliéraine Seaboost, et qui a travaillé pendant 3 ans sur le dessin 3D et le dimensionnement mécanique de ce village.
En clair : il s'agit de proposer un site de plongée alternatif pour préserver les sites en zone naturelle qui sont en train de se dégrader et leur permettre de se régénérer. "On a par exemple ici, le roc de Brescou, coraligène, riche en biodiversité". Et la réserve marine du roc de Brescou permet depuis 2020 de protéger intégralement 310 hectares où la plongée et la pêche sont interdites. "On ne supprime pas, on substitut. C'est un défi de taille de concilier l'attractivité pour la biodiversité et pour les plongeurs", poursuit l'ingénieur. les clubs de plongée ont d'ailleurs été associés au projet.
Autre défi majeur : le défi technologique celui-là. Le plus gros récif, celui sur lequel tous les regards sont posés ce dimanche, pèse 105 tonnes et mesure 6,5 mètres de haut. Il s'agit d'une structure hybride en impression 3D béton bas carbone et en béton armé réalisée sur le port de Sète. "Des bétons biogène ont été utilisés, ils facilitent la colonisation des organismes". Pour toutes ces raisons et pour sa complexité architecturale, "la plus biométique possible", ce récif constitue "une première mondiale" pour lequel des études poussées ont été menées.
Dix autres petits récifs à vocation écologique ainsi qu'une pyramide en forme d'éboulis cumulant 30 blocs de roche naturelle vont également être immergés jusqu'à lundi pour compléter le site dont l'accès aux plongeurs ne sera autorisé qu'après la fin des travaux, d'ici quelques jours.
Labellisé par le ministère de l'Environnement, le projet a été lauréat du PIA, Programme d'investissement d'avenir. "Il a coûté 600 000 euros tout compris, ce qui est relativement peu", estime Renaud Dupuy de la Grandrive, le directeur de l'Aire marine protégée agathoise. "Nous avons donc eu 80 % de financement de l'Ademe, de la Région et de l'Etat via le Plan Littoral 21", poursuit le directeur.
La Ville d'Agde a complété les 20 % restant, à savoir 120 000 euros. "Cette opération est intégrée au programme plus global Récif Lab" qui comprend d'autres initiatives de la commune pour permettre le maintien et le développement de la biodiversité sous-marine (des bouées balises en mer, un ponton écologique sur Brescou...) "Cela démontre notre envie d'aller jusqu'au bout pour la protection de l'environnement et aussi de sensibiliser l'ensemble des usagers, il y 4 000 bateaux de plaisance sur le port du Cap-d'Agde, et ils font un énorme travail pour expliquer qu'on ne fait pas n'importe quoi en mer".
C'est aux alentours de midi que la structure a été plongée sur un point GPS précis et selon une orientation déterminée. Un suivi scientifique de la colonisation des poissons et de l'évolution des matériaux sera par la suite réalisé.
Mélissa Alcoléa
Publié le : Dimanche 03 juillet 2022
Une opération délicate pour faire sortir le Rio Targus du port de Sète. (©RO)
Info Métropolitain 25/06/2022
Le cargo Rio Tagus était abandonné dans le port de Sète depuis 10 ans. Suite à l’appel d'offres de la Région Occitanie en 2021, il va être démantelé à Brest.
Tôt ce samedi 25 juin, le Rio Tagus a été remorqué depuis son emplacement quai Paul Riquet vers le Port de Commerce de Sète, où il a été pris en charge par le navire semisubmersible Yacht Express, arrivé hier dans les eaux sétoises. À bord de ce dernier, le Rio Tagus va désormais rejoindre Brest afin d’être déconstruit par la société bretonne Navaleo, qui a remporté l’appel d’offres lancé par la Région Occitanie en 2021 pour le démantèlement du navire.
Abandonné dans le port de Sète depuis plus de dix ans, le Rio Tagus est un cargo de 80 mètres de long pour 14 de large datant de 1979. Face à l’abandon du navire par son nouveau propriétaire et malgré les tentatives de conciliation du port avec lui, la Région Occitanie a engagé une procédure d’expulsion auprès du tribunal administratif. Après 18 mois de procédure, la Région a obtenu l’autorisation, par décision du 21 novembre 2020, d’assurer le démantèlement aux frais et risques de son propriétaire.
Après l’annulation du premier convoi en juin 2021 en raison d’un problème d’assiette du cargo, les services portuaires de la Région et l’entreprise Navaleo ont travaillé sans relâche ces derniers mois pour stabiliser la coque du Rio Tagus et sécuriser son transfert. Celui-ci a pu se dérouler sans encombre au petit matin ce samedi 25 juin avec le remorquage du navire vers le quai H du port de commerce, où se situe le Yacht Express, arrivé hier à Sète.
Le navire a ensuite été chargé dans le radier du Yacht Express, qui repartira en soirée direction Brest. A son arrivée, le Rio Tagus sera immédiatement transféré vers la forme de radoub de l’entreprise Navaleo, où les travaux de déconstruction pourront démarrer.
« La longue attente des Sétoises et sétois prend fin, c’est une véritable satisfaction. Je tiens à féliciter et remercier l’ensemble des équipes portuaires de la Région, qui ont préparé pendant des mois cette opération délicate, ainsi que la capitainerie, les pilotes lamaneurs et les remorqueurs du port de Sète, qui par leur implication et leur professionnalisme, ont été gages de la réussite de cette opération » a salué la présidente de la région Occitanie Carole Delga.
Publié le : Samedi 25 juin 2022
La régate junior du Critérium Européen a été gagnée par le Sétois
Midi Libre 06/06/2022
Quarante-cinq bateaux ont disputé, à Sète, le Critérium Européen de Catamaran Classe A.
Après deux années pour le moins perturbées, Voile Fun Sète, club de voile légère, a organisé dernièrement au Barrou le Critérium Européen Catamaran Classe A, une des quatre étapes majeures de cette série. Espagne, Italie, Belgique, Royaume-Uni, Suède, Suisse étaient ainsi présents, tout comme de nombreux Français venus de tout l’Hexagone, pour prendre le départ.
Au total, ce sont quarante-cinq bateaux qui se sont disputé les podiums dans trois catégories : Volants, Classic et Juniors.
En Volants, c’est le Suisse Dony Loic qui s’imposait. En Classic, la victoire est revenue au Français Albert Roturier. Et la touche locale est venue de Florian Matarin, puisque le jeune Sétois qui courait pour la première fois en solitaire a remporté la régate en juniors.
Une belle réussite pour le club Voile Fun Sète, aidé par un nombre important de bénévoles sur ces quatre jours de compétition. L’accueil, sur l’eau comme à terre, a ainsi été salué à l’unanimité par les concurrents.
JÉRÔME BELLUIRE
Publié le : Lundi 06 juin 2022
La société Seaboost et l’Agglo ont effectué un premier point d’étape, lundi 30 mai au matin
Midi Libre 31/05/2022
La plage du Grau d’Agde retrouvera-t-elle sa splendeur passée ? C’est tout l’objet du projet expérimental actuellement mené au large de celle-ci, par la société montpelliéraine Seaboost.
Qui vise à recréer les conditions d’une mangrove au moyen de modules spécialement étudiés, afin que ces derniers puissent casser l’effet des vagues et des courants, tout en laissant passer l’eau, évidemment, et surtout permettre à la plage, "en déficit sédimentaire" , comme l’a aussi constaté Julien Dalle, l’un des concepteurs du projet, de se recharger en sable.
Ce qui ne sera pas pour tout de suite, notez bien. La première phase d’expérimentation de l’atténuateur de houle prévoit, en effet, l’immersion d’une quarantaine de ces éléments indépendants les uns des autres, qui reposent sur des pieux de 8,30 m, enfoncés de 6 m dans le sable. Ils ont été fabriqués en béton biogène et en bois. Une première mondiale.
En attendant les premiers retours d’expérience, Seaboost va d’abord s’attacher à effectuer un suivi précis des modules, qui ont pour modèle les racines de palétuviers. "Il y aura trois sortes d’observations, explique Julien Dalle. Un suivi hydro-sédimentaire, avec des mesures d’énergie des vagues, des courants, les hauteurs de sable, un suivi écologique pour observer les espèces qui vont s’installer dans ces modules et un suivi plus structurel pour évaluer le vieillissement des objets immergés."
Plusieurs mois d’études qui seront capitaux pour affiner le positionnement des 140 autres modules.
Olivier Raynaud
Publié le : Mercredi 01 juin 2022
Schéma d'une éolienne flottante en mer de 10 MW © EFGL
Annoncées depuis des années, les premières éoliennes flottantes en Méditerranée devraient produire de l'énergie fin 2023. 3 machines de 10 mégawatt vont être implantées au large à 16 kilomètres des côtes de l'Aude et du Roussillon, face à Leucate.
Ces éoliennes, nouvelle génération, sont fixées sur un mât de 100 mètres de haut avec 3 pâles de 75 mètres de long. Le tout posé sur 3 flotteurs de 25 mètres de haut espacés de 70 mètres.
En captant les vents réguliers et soutenus du large, les éoliennes du projet EFGL, les plus puissantes jamais installées sur un flotteur, couvriront à elles seules les besoins annuels en électricité de plus de 50.000 habitants du littoral, soit l'équivalent de la ville de Narbonne.
La mise en service de la ferme éolienne est prévue fin 2023, pour une durée d’exploitation de 20 ans.
Fabrice Dubault
Source France3 Occitanie
Publié le : Jeudi 26 mai 2022
Midi Libre 23/05/2022
Avec son équipe, il vient de mettre à l’eau, révisé et relooké, l’Imoca 60 qu’il acheté. Le tout financé par la vente de sa voile, qui sera peinte par le célèbre peintre sétois Hervé Di Rosa.
Le Vendée-Globe 2 024 ? Il veut le boucler en moins de 100 jours. "Avec ce bateau, on fait moins de 100", assure Nicolas Rouger. Le skipper sétois, 42 ans, touche déjà du doigt son rêve de tour du monde à la voile en solitaire. Lui qui a annoncé en novembre 2021 son défi de participer à la course, en finançant le projet de manière artistique, a coupé en ce mois de mai une première ligne de départ symbolique.
Le jeudi 19, son monocoque le “Demain c’est loin” (le titre d’une chanson du groupe IAM), a été mis à l’eau dans le port de Sète. "Je suis totalement conscient de la chance qu’on a", estime celui qui est, avec un sérieux constant et une équipe composée d’amis professionnels, en train de "réaliser un rêve d’enfant". La mise à l'eau Cet Imoca 60, ancien “Campagne de France” (architecte Owen – Clarke) avait au préalable vu quille, safrans, mât de 29 m démontés pour les vérifications et travaux nécessaires. Matthieu Cassanas, le directeur technique et le reste de l’équipe travaillant à quai. Brassens sur la quille Avec également, mise aux couleurs du projet. Rouge et bleu, avec un logo signé par le célèbre artiste sétois Hervé Di Rosa sur la coque. La quille de 4 tonnes, elle aussi, est devenue sétoise.
Cette fois c’est l’artiste Tony Bosc qui y a peint Brassens chevauchant un thon… Le financement (budget de 4 M€), lui, n’est pas encore bouclé. Il reste des portions des 300 m2 de toile voile (20 000 € le m2) signée Hervé Di Rosa à acquérir (contact ici). La peinture de la voile proprement dite devant débuter en juin avec l’école des Beaux-arts de Sète. Une technique particulière ayant été mise au point pour permettre la création de l’œuvre. visite du bateau Autre aspect du projet : son partage avec les jeunes Sétois. Les premiers contacts ont été pris avec l’Académie de Montpellier et à la rentrée de septembre 2022, le vent du large va souffler aussi dans les écoles.
Prendre en main le bateau Mais bien avant cela, Nicolas Rouger va commencer à naviguer en Méditerranée, effectuer ses réglages, baptiser son monocoque (courant juin). "Le plus important est de prendre le bateau en main", précise-t-il. Il est en effet primordial d’acquérir de l’expérience, côté réglages et voiles notamment, pour se préparer aux nombreuses courses qui vont précéder le Vendée-Globe. Dont la Route du Rhum, en novembre 2022. Tout devant s’enchaîner très vite, le numéro 50 du Vendée-Globe déjà bien en vue sur le pont et la voile.
Caroline Froelig
Publié le : Lundi 23 mai 2022
Midi Libre 22/05/2022
Le classement 2022 vient de paraître. Et confirme la qualité des eaux de baignade.
À force de le voir flotter depuis des années dans le ciel du Cap d’Agde, on en oublierait presque que l’obtention du Pavillon bleu est remise en cause à chaque publication du palmarès.
L’ensemble des plages et le port du Cap ont été labellisés
Bon, rassurez-vous, ça n’est pas cette année que nous aurons une mauvaise surprise. "Et heureusement, s’exclame le maire d’Agde, Gilles D’Ettore, interrogé sur le sujet. Pour la principale station balnéaire de France, cela ferait désordre ! C’est vrai que nous avons maintenant l’habitude d’obtenir ce label, mais vous imaginez l’inquiétude des vacanciers si nous ne l’avions plus ? C’est un gage de qualité des eaux de baignade, une garantie sanitaire."
Toutes les plages de la commune ont obtenu le Pavillon bleu, ainsi que les ports de plaisance. Dans le dossier de presse reçu par les journalistes, le dispositif de collecte des eaux usées mis en place dans le port est d’ailleurs cité en exemple par les observateurs du Pavillon bleu, auxquels n’ont pas échappé non plus l’ensemble des mesures prises au large du Cap (immersion de récifs artificiels écologiques, création d’une réserve marine…) et qui participent à la bonne qualité des eaux de baignade.
Un détail ? Pas vraiment. Car la destination Cap d’Agde est très prisée d’une clientèle européenne pour qui ce label est important à plus d’un titre. Une qualification de l’offre autour des grands axes de communication que sont les plages, la plaisance, l’environnement, à laquelle les vacanciers sont désormais attentifs.
À l’heure des scandales sanitaires divers et variés, le Pavillon Bleu sécurise, rassure, donc. Il dit aussi beaucoup d’une époque où une part non négligeable de vacanciers (pas tous, malheureusement) adopte des comportements plus écoresponsables. C’est aussi ça, le tourisme du 21e siècle.
Aucune mauvaise surprise n’est à signaler sur la trentaine de kilomètres de plages que compte le territoire de la communauté d’agglomération Hérault-Méditerranée. Vias et Portiragnes ont elles aussi obtenu le Pavillon bleu pour leurs plages et pourront cette année encore hisser le précieux drapeau.
Près de nous également, les plages de Marseillan sont également à l’honneur, ainsi que les deux ports de la commune, ceux de Marseillan-Plage et de Marseillan-Ville, récompensés pour la qualité de l’eau et des infrastructures.
OLIVIER RAYNAUD
Publié le : Lundi 23 mai 2022
Midi Libre 14/05/2022
La campagne 2022 de pêche au thon rouge de Méditerranée va se dérouler du 26 mai au 1er juillet.
L'heure du départ va bientôt sonner pour les senneurs méditerranéens. Et sétois en particulier. La campagne annuelle de la pêche au thon rouge (Thunnus thynnus) va en effet se dérouler du 26 mai au 1er juillet. C'est donc la semaine prochaine, aux environs du 20 au 23 mai, que les imposants navires qui bordent certains quais (Aspirant-Herber, de la Marine, de la République...) vont lever l'ancre pour se rendre sur les zones de pêche. Une pêche très réglementée Depuis quinze ans, la pêche au thon rouge est très réglementée, et se déroule dans un cadre strict : le plan de reconstitution des stocks, décidé par l'ICCAT (Commission internationale pour la conservation des thonidés) en 2006 et transformé en plan de gestion en 2018.
Ainsi, comme chaque année, le ministère de la Mer a pris un arrêté établissant les modalités de répartition du quota de thon rouge accordé à la France pour la zone Atlantique et la zone Méditerranée, notamment entre les organisations de producteurs, dont la Sa-Tho-An (Sardine-Thon-Anchois) basée à Sète. Chaque navire doit embarquer un scientifique du ROP (Regional Observator Program) sous l'égide de la Commission internationale pour la conservation des thonidés (ICCAT).
Des quotas Le quota alloué à la France pour ces deux zones est de 6 012 tonnes (c'est très précis !) pour l'année 2022, la grande majorité (5 351 tonnes) étant répartie entre les navires immatriculés en Méditerranée, 60 tonnes étant allouées dans le cadre de la pêche de loisir. Le TAC (Total admissible de captures) annuel est d'environ 36 000 tonnes au plan mondial, dont 19 460 pour les pays européens, en premier lieu la France, l'Italie et l'Espagne. Les Sétois en première ligne Sur les 22 thoniers-senneurs méditerranéens qui partiront en campagne, la grande majorité (17) est sétoise.
L'armement Avallone fournit la plus grosse flottille avec quatre navires (les Jean-Marie-Christian III, IV, VI et VII). Deux thoniers partiront d'Agde, deux autres de Port-Vendres. Les quotas dévolus pour chaque navire oscillent, selon leur capacité, entre 136 et 355 tonnes. Les zones de pêche Elles se situent principalement autour de l'île de Malte et des Baléares. Mais il faut savoir que l'an dernier, plusieurs navires sétois qui se trouvaient près de Malte ont dû se "rapatrier" vers les Baléares en raison de la présence des imposantes unités de la flotte turque...
Comment ça marche ? Une fois le coup d'envoi donné, à partir du 26 mai donc, les navires vont déployer leurs immenses sennes là où les thons rouges se regroupent. Ceux qui sont capturés sont ensuite transférés dans d'immenses "cages" flottantes de 50 mètres de diamètre, amenées par des remorqueurs, la plupart appartenant à des Espagnols ou des Maltais. Une fois en cage, les thons vont y rester pendant six mois en étant nourris de poisson. Plus de 80% d'entre eux pèsent plus de 100 kg, 30 kg étant le poids minimum autorisé. Ce régime va multiplier leur poids de 30 à 40 %. Six mois après, les Japonais (la clientèle numéro un) vont entrer en scène en arrivant sur place à bord de bateaux-congélateurs.
Une fois abattus, les thons rouges (du moins 95 % d'entre eux) rejoindront l'archipel nippon et en particulier l'immense marché aux poissons de Tokyo. Où en sont les stocks ? Ils sont revenus à de bons niveaux, selon Bertrand Wendling, patron de l'organisation professionnelle Sa-Tho-An : le programme de reconstitution lancé voici quinze ans, et imposant donc ces quotas, a porté ses fruits. Une évaluation scientifique réalisée entre 2020 et 2021 l'a confirmé en 2020-2021.
Une autre étude sera réalisée en novembre, avec un nouveau modèle d'évaluation qui sera testé, pour remplacer le plan actuel par un nouveau programme de gestion. A quels prix ? Combien rapporte la campagne de thon rouge aux navires sétois ? "Environ 10 € le kilo en moyenne par navire, indique Bertrand Wendling. Mais il faut déduire de cette somme tous les frais, les salaires, le carburant, sachant qu'un thonier-senneur en campagne dispose de 40 000 à 60 000 litres de carburant selon la taille de son réservoir. Rappelons aussi que les deux dernières années, en raison de la crise sanitaire, et donc de la baisse de la demande, ont fait chuter les prix à 6/7 € le kilo en 2020 à 7/8 € en 2021. 2022 marque le retour à une année "normale" pré-Covid 19.
Marc Caillaud
Publié le : Vendredi 20 mai 2022
Un bateau de service reconverti en mode plus "écolo"
Midi Libre 18/04/2022
Le pilotage du port de Sète doté d'un prototype.
Les pilotes. On veut parler bien sûr (ceci à l'attention des visiteurs néophytes...) non pas des champions de Formule 1, mais de ceux qui exercent ici et dans les grands ports du monde entier, une fonction essentielle : celle de permettre à des navires, en général imposants, d'y entrer ou d'en repartir dans les meilleures conditions de sécurité. Ou de leur permettre de franchir des voies difficiles. D'indispensables professionnels, donc, des services portuaires. Projet "Green Pilot" À l'occasion d'Escale à Sète, il s'est passé un petit événement du côté du pôle pilotage du port de Sète-Frontignan.
L'un de ses bateaux, La Maguelonne, qui était en service dès 1980, y a fait son grand retour. Mais transformé. C'est-à-dire doté d'un moteur à propulsion électrique. Pour mieux répondre aux impératifs de la transition énergétique. Un projet né en 2013 à l'initiative de la société MGH (Maritime Green Horizon), spécialisée dans les solutions énergétiques bas-carbone en milieu marin.
Elle a été créée en 2014 par Jean-Michel Germa, fondateur de la Compagnie du Vent, pionnière de l'industrie éolienne onshore et offshore, qui travaille notamment sur les carburants de synthèse biosourcés et sur le stockage de l'énergie électrique (accumulateurs gravitaires en mer entre autres). Une pilotine électrique permettrait de réduire de trois-quarts la consommation de chaque bateau D'où la naissance de ce projet "Green Pilot" associant MGH, Port Sud-de-France, le pilotage de Sète et la Région Occitanie. Première étape : réaliser un prototype de pilotine "électrique", celles étant en service fonctionnant au gas-oil.
En 2018, la Maguelonne a ainsi été prise en charge dans le chantier naval des pilotes de Marseille, pour en revenir avec un moteur tout neuf. Mais électrique, donc, fournissant 200 kW, pour une vitesse maximale de 17 nœuds. Selon un pilote du port de Sète, "nos trois pilotines consomment au total environ 38 m3 de gas-oil par an, l'équivalent de 100 tonnes de CO2. L'objectif, pour nous, étant de réduire ce taux de 30 à 50 t." Une pilotine électrique permettrait de réduire de trois-quarts la consommation de chaque bateau.
Mais avec, pour l'heure, une autonomie moindre : 1 h 30 d'activité nécessitant 1 h 30 de recharge, à la borne de recharge installée au quai du Maroc. Propriété de MGH, affrétée par la station sétoise en supplément de la flotte, la e-pilotine Maguelonne va être expérimentée durant 18 mois. Elle ouvre la voie à la reconversion "écolo" engagée dans le monde portuaire.
Marc Caillaud
Publié le : Mercredi 18 mai 2022
Le navire-poubelle rouille depuis onze ans quai Riquet
Midi Libre 17/05/2022
Enfin ! Selon nos informations, le Rio Tagus devrait, dans les jours à venir, quitter définitivement le quai Paul Riquet, près du pont du Tivoli, où il est amarré depuis onze ans. L'ancien vraquier-chimiquier (80 m de long, pour un poids de 1 730 tonnes) était arrivé le 5 janvier 2001 à Sète, chargé de 2 700 tonnes d'urée. Atteint par une voie d'eau et une panne de moteur, il n'en est pas reparti depuis. Devenant, à la suite du Florenz et de l'Edoil notamment, l'un des plus célèbres "navires-poubelles" ancré dans l'île singulière.
Il a toutefois été racheté entretemps par un ferrailleur espagnol. Comme cela avait été programmé (nous en avions fait état en octobre dernier), une équipe de Navaleo, filiale des Recycleurs Bretons, est venue le prendre en charge, pour notamment trier, à bord, le plastique, le bois, etc. Un navire-transporteur viendra ensuite le remorquer pour son ultime destination, en Bretagne.
Marc Caillaud
Publié le : Mardi 17 mai 2022
Un module principal de 105 tonnes et de 6,5 mètres de hauteur
Midi Libre 17/05/2022
C’est le dernier lot du projet Récif’lab pour le littoral agathois, dont trois opérations ont déjà été réalisées (récifs 3D de balisage des 300 m, ponton écologique de l’île de Brescou, nurseries dans le port du Cap d’Agde) : un grand récif artificiel construit en 3D pour la plongée sous-marine.
Un équipement dont l’objectif est de préserver la biodiversité marine, en reportant la pression du mouillage des bateaux et des plongeurs vers un village de récifs artificiels dédié à l’activité plongée sous-marine. Un projet d’investissement d’avenir (PIA) – Reconquête de la biodiversité cofinancé par l’Ademe, la Région Occitanie, l’État via le Plan Littoral 21 et la Ville d’Agde.
Avec ses 105 tonnes, 6,5 m de haut et une base de 8 m sur 6, cet équipement, construit actuellement dans le port de Sète, a des mensurations imposantes. Et une mission : soulager les sites naturels de coralligène – les récifs coralliens méditerranéens – de l’aire marine protégée de la côte agathoise (6 200 hectares) des impacts des ancres de bateaux et d’activités en plongée mal maîtrisées.
Le module principal sera immergé au début du mois de juin les conditions météo dicteront le calendrier (NDLR) par 20 m de fond, au large de Brescou, dans un village de récifs artificiels. Il sera au centre d’un périmètre de 50 m, incluant des récifs secondaires type rague, platier, mini-récifs et un amas chaotique de blocs.
Pour la fonction renforcement de la biodiversité marine, l’impression en 3D sous forme complexe de "feuilleté", avec des cavités de différentes formes et tailles, a permis de trouver le design le plus approprié au développement et à l’optimisation de la faune et de la flore marine méditerranéenne côtière.
Le projet permettra également d’assurer une attractivité supplémentaire écotouristique en offrant des possibilités de plongées différentes aussi bien pour les clubs de plongée de loisirs que professionnels.
Publié le : Mardi 17 mai 2022
Midi Libre 14/05/2022
Seaboost développe un procédé expérimental pour protéger la plage du Grau.
Les promeneurs du front de mer du Grau d’Agde se posent des questions depuis l’arrivée sur la zone d’une barge ancrée à quelques dizaines de mètres du rivage. C’est ici que la société montpelliéraine Seaboost, que la municipalité a déjà missionnée dans le cadre de l’immersion de récifs artificiels qui servent notamment d’ancrage aux bouées matérialisant la zone des 300 mètres, installe les premiers éléments d’un atténuateur de houle qui n’a rien à voir avec les traditionnels brise-lames rocheux.
Inspiré de la mangrove "C’est un système qui s’inspire de la mangrove, qui freine la houle et les courants", explique Julien Dalle, l’un des associés de la société. "On reproduit ce type de structure pour avoir des effets similaires, à savoir accueillir la vie sous-marine et favoriser le renouvellement de l’eau et des sédiments." Cela fait cinq ans que Seaboost travaille sur le dispositif. Des recherches poussées, minutieuses. Ces éléments, indépendants les uns des autres, qui reposent sur des pieux de 8,30 m enfoncés de 6 m dans le sable, ont été conçus en béton biogène, qui supporte la colonisation (algues, huîtres, moules…), et en bois.
Un plan de déploiement des modules a été établi et les premiers - environ un quart du total, soit une quarantaine - seront en fonction dans peu de temps. Des capteurs permettront de les observer et d’ajuster le plan de déploiement des autres modules, dans un second temps. Il y a plusieurs années maintenant que la municipalité avait annoncé la construction de ce troisième ouvrage, qui fait cruellement défaut. La plage du Grau est réduite à sa plus simple expression, c’est d’ailleurs la seule dans ce cas sur la commune, et il devient urgent non seulement de la recharger en sable, mais surtout de maintenir ce sable, pour ne pas qu’il reparte vers le large. "Je rappelle que les services de l’État n’avaient pas voulu que l’on mette un brise-lames à cet endroit, car ils craignaient la stagnation des eaux, déclare le maire d’Agde, Gilles D’Ettore. C’est là que ce dispositif est intéressant, car il permet de renouveler l’eau de baignade." Il ne coûtera également rien à la Ville : cet investissement 500 000 € est, en effet, soutenu par un fonds de la Région (200 000 €), Seaboost et Total Énergie, qui finance un plan de restauration des mangroves.
Olivier Raynaud
Publié le : Dimanche 15 mai 2022
Lors de la réunion qui s'est tenue lundi 9 mai en mairie de Sète pour l'ensemble des élus de l'Hérault
© D.R Corinne Sospedra
Midi Libre 10/05/2022
Une réunion réunissant les élus du littoral a eu lieu lundi 9 mai en mairie de Sète. Mardi 10, les acteurs économiques vont suivre. Avec un espoir : pouvoir revenir sur l'interdiction d'installation sur des secteurs classés en espace remarquable.
Il est désormais possible de parler et d'argumenter. Un dialogue vient à nouveau de se nouer entre l'Etat français et les élus locaux des communes littorales comptant sur leurs territoires des plages privées. Le préfet Thierry Leleu, missionné le 18 avril dernier par le premier ministre Jean Castex, effectue en effet une visite de trois jours dans l'Hérault sur la problématique des emplacements des paillotes. Lesquels ont été remis en cause voici quelques mois, en raison de l'application stricte (décision datant de 2019) du renforcement de la protection de secteurs classés en espace remarquable ou caractéristique, dans le cadre de la loi littoral. Le tout faisant sortir de la liste des aménagements autorisés ces établissements proposant matelas de plage et restauration.
À Sète par exemple, plusieurs paillotes ont rouvert en ce printemps 2022, hors des plages du Lido qui les accueillaient jusqu'à présent. Un secteur désormais interdit. Et elles ont trouvé un emplacement resserré avec celles déjà existantes sur le secteur urbain des plages. Une situation dénoncée par plusieurs exploitants, et sur laquelle les élus locaux montent au créneau depuis plusieurs mois, sans résultats.
Retombées économiques Mais une rencontre avec le président de la République, Emmanuel Macron en novembre dernier, notamment, semble avoir permis de relancer un dialogue, explique le maire de Sète, François Commeinhes, qui a accueilli le préfet Leleu dans sa ville et sur ses plages, lundi 9 mai. "Le député de l'Hérault Patrick Vignal a permis une rencontre avec M. Macron, puis avec Jean Castex, plus récemment. Le préfet Moutouh a aussi été très actif.
Aujourd'hui, nous avons reçu le préfet Leleu et Philippe Schmitt, qui est inspecteur général de l'administration du développement durable. J'avais invité tous les maires du littoral : Agde, Vias, La Grande-Motte, Mauguio-Carnon..." Lors de cette prise de contact, le temps d'une réunion de travail en mairie de Sète, puis d'une visite sur les plages sétoises, les représentants de l'Etat ont pu donner leurs attendus. "Et nous avons pu présenter nos arguments pour nous défendre, pour trouver une solution." François Commeinhes indique qu'a notamment été mise en avant l'importance de "l'impact économique pour l'ensemble des établissements, les conséquences sur l'emploi, les retombées financières". Quelle est la place des paillottes à Sète ? De 2010 à 2021, le linéaire permettant l'accueil de lots de plages s'étalait sur 12,4 km au total, entre la zone urbaine et le Lido, espace remarquable.
Cinq emplacements (jeux et paillottes) étant attribués en espace remarquable et six en zone urbaine. Depuis la modification (pour 2023-2032), c'est sur 1,5 km, en zone urbaine uniquement que devraient s'installer huit pailottes et un lot de jeux d'enfants. A ces zones, correspondent également des parkings permettant de faire stationner touristes et clients. 2 790 places, soit 79 % du total, sont situées en zone remarquable. 742 places en zone urbaine. Une donnée qui fait craindre une saturation rapide.
Des arguments qui seront sans doute détaillés, également mardi 10 mai, puisque le préfet doit se rendre à La Grande-Motte, où il rencontrera notamment des représentants des professionnels, la CCI, la chambre des Métiers, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih). Mercredi 11 mai, c'est enfin en préfecture, lors d'une rencontre avec les services en charge de ce dossier que la visite se terminera. Une étude et un argument environnemental Mais l'économie - les plages représentent un intérêt touristique majeur, ainsi qu'un apport financier important pour les communes - n'est pas le seul argument. La protection effective de l"environnement et de la biodiversité" l'est aussi pour François Commeinhes. Ce dernier a en effet présenté lundi une étude commandée en janvier dernier au cabinet Biotope sur les aménagements au niveau du Lido de Sète.
Cette analyse environnementale conclut notamment que les paillotes "n'affectent pas les milieux naturels en présence notamment grâce à leur recul par rapport au pied des dunes et aux modalités de nettoyage manuel des abords". Et que la présence des restaurants serait "bien moins impactante que la mise en place de foodtrucks" sur les parkings. Avec les autres élus héraultais présents, le maire de Sète considère désormais que "nous allons pouvoir faire remonter l'ensemble de ces éléments. Le dialogue est ouvert !"
Caroline Froelig
Publié le : Mardi 10 mai 2022
Midi Libre 30/04/2022
La SNS multiplie les invitations au grand public et aux passionnés de voile en ce printemps 2022. C'est l'une des plus anciennes de France et la plus ancienne de Méditerranée...
Créée en 1863, la Société nautique de Sète (SNS), née des Régates sétoises et alliée au Yacht-club de France, n'a pourtant pas, loin de là, une allure de centenaire. Où alors de celles qui aiment sacrément les embruns et la Méditerranée. Car en ce printemps 2022, la Société sise à la Base Tabarly, où elle sera bientôt dotée de nouveaux locaux, va se démultiplier en mer, et innover !
La sortie prévue à Gruissan ce 30 avril (une autre le 20 mai) sera ainsi suivie d'une visite d'importance, du 5 au 7 mai, annonce le président, Jean-Michel Depondt. Sète est en effet port étape du Rallye Paul-Signac. Au côté de la Ville de Sète, la SNS s'apprête donc à accueillir une dizaine de bateaux du Yacht-club de Saint-Tropez. Dans le sillage du peintre Paul Signac Ces derniers naviguent sur les traces du peintre Paul Signac. Ce peintre paysagiste français et peintre officiel de la Marine (1863-1935) donna naissance au pointillisme, avec Seurat. Il était tombé amoureux de Saint-Tropez où il avait acheté une villa. Il présida également sa société nautique de 1908 à 1911. En 1892, parti de Bénodet (Bretagne), il était arrivé à Sète via le canal du Midi, avec son bateau Olympia avant de rejoindre Saint-Tropez avec escales à Marseille, Toulon et Port-Cros. En 2022, 130 ans plus tard, les navigateurs de la SNST partis dans son sillage seront reçus à Sète par l'adjoint au maire Romain Ferrara. Ils iront visiter le Musée de la mer et le musée Paul-Valéry, Puis plusieurs voiliers sétois vont se joindre à cette croisière jusqu'à Saint-Tropez, où des festivités sont prévues.
La pratique de la voile, paradoxe sétois, c'est un paradoxe local. Malgré son port, ses équipements, et surtout, les vagues de la Méditerranée, la voile est loin d'être le sport préféré des Sétois. Le football, le volley-ball et le rugby arrivent loin devant lorsqu'il s'agit de compter pratiquants et passionnés. La volonté de développer sa pratique est en tout cas aujourd'hui réelle, tant du côté de la municipalité de Sèteque de la SNS, qui s'emploient désormais à faire connaître cours, sorties et animations.
Ensuite, les 14 et 15 mai, au côté de la Ligue, la SNS organise un week-end de régate 100 % féminin. Car si la voile est un sport mixte, il existe une volonté de développer sa pratique auprès des femmes. La compétition est à suivre sur deux jours. Les premières puces nautiques Grande nouveauté locale, le 28 mai, de 10 heures à 17 heures, auront lieu les premières puces nautiques sétoises.
En partenariat avec le Comité local des usagers du port de plaisance (le Clupp). Elles s'installeront sur la partie finale du Môle Saint-Louis. Vente, troc, échanges de matériel bateau, pôle de vente de bateaux entre particuliers (avec tableau d'affichage), seront entre autres au programme, convivial, des lieux. Du matériel neuf sera aussi proposé. Concours photo, concours de dessin d'enfant sont au programme. Sans oublier la promesse d'un "grand moment" : une régate en annexe au cul de bœuf avec handicaps (inscriptions avant le 27 au soir). Une tombola sera aussi organisée à cette occasion au profit de l'association "Entre ciel et mer", structure amie de la SNS, qui fait naviguer des femmes en rémission du cancer. Laquelle organise d'ailleurs le lendemain, 29 mai, une régate à Sète.
Envie de régater ? Enfin, en juin, deux croisières flottille sont annoncées... vers l'Italie et l'Espagne ! Et on passe... Sans oublier, que, si ce programme vous a donné l'envie de venir, vous aussi, vous essayer à la régate ou à la croisière, que la société nautique de Sète, forte de ses 200 membres, prend grand plaisir à faire découvrir son sport et sa passion. La formation étant évidemment l'une de ses missions fondamentales. "On veut créer une dynamique", souligne d'ailleurs le président. Et de proposer, au-delà de ses cours traditionnels, tous les quinze jours, des "parcours sétois" aux non initiés. Le 8 mai, par exemple, vous pouvez venir essayer de vous laisser guider. Tenté(e)s ?
Contacts : pour la SNS : 04 67 74 86 16
Pour les puces nautiques, pucesnautiquessete@gmail.com
Caroline Froelig
Publié le : Samedi 30 avril 2022